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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 12:09

masquetuba-copie-1Il y eut un temps où quand on partait pour les grandes vacances, il n'y avait pas tellement à se soucier de ce qui pouvait se passer au bureau : le plus souvent, il était fermé pour cause de congés payés et les notes de services dactylographiées par des pools de dactylos elles aussi en vacances, attendraient sagement le retour de leur destinataire au début du mois suivant.

Aujourd'hui il est de plus en plus difficile de déconnecter l'été : les entreprises restent le plus souvent ouvertes et les merveilleux outils nomades mis à notre disposition nous permettent d'emmener notre bureau tout entier dans la poche du maillot de bain et d'interagir avec le monde en surveillant d'un oeil distrait la construction du château de sable du petit dernier.

Quelques astuces simples peuvent néanmoins faciliter une nécessaire déconnection estivale : se faire envoyer par son prestataire préféré une énorme pièce jointe la veille du départ, oublier le chargeur de son blackberry, ou renvoyer fixe et portable sur le fax du service et invoquer à son retour un bug de l'informatique.

A moins que la méthode la plus efficace pour déconnecter soit justement de rester au bureau au mois d'août : on n'y porte plus de cravate, on y reçoit très peu de mails (le plus souvent des messages d'absences) et à l'heure du déjeuner il y a moins d'attente au restaurant d'entreprise qu'au self de n'importe quel club de vacances à la même période.

 

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 18:38
petit-beurre.JPGIl est toujours amusant de constater que si le corps humain est capable d'accomplir de grandes choses comme arriver en haut de l'Everest ou descendre à 200 mètres sous l'eau sans reprendre sa respiration, il y a des petites choses toutes bêtes dont nous sommes physiologiquement incapables comme se pencher en avant sans tomber comme une merde quand on est en appui sur les genoux les mains dans le dos,  avaler trois petits beurres en moins d'un minute ou se gratter de derrière des oreilles avec les pattes arrières comme le font les chats sans même y penser.

Je souffre pour ma part de deux ou trois anomalies psychomotrices assez personnelles dont j'ai parfois parlé ici : je suis à peu près incapable de réussir un clin d'œil qui se tienne, incapable également je suis de dessiner un huit correctement : depuis tout petit mes huit à l'envers je fais (parfois j'ai tendance à ranger mes phrases à l'envers également).

Avec le temps j'ai appris à vivre avec ces infirmités : je préfère le sourire au clin d'oeil et quand j'ai besoin de faire un chèque pour acheter de l'essence (ce qui est somme toute assez rare) je fais attention de ne pas tomber sur  un multiple de huit (et accessoirement je fais en sorte d'atteindre un chiffre rond).

Je suis également porteur d'une tare terriblement handicapante en cette période de fêtes : je suis incapable de faire un paquet cadeau qui ressemble à quelque-chose. Chaque étape du calvaire que constitue la confection d'un paquet cadeau me rappelle le cauchemar qu'était la couverture des livres de classe quand j'étais petit : les dents qui apparaissent sur le bord du papier parce qu'on a voulu le couper trop vite, l'horrible dissymétrie de chaque bord, l'impossible cornage des coins ou le scotch dont on a perdu le bout qui finit par se coller au mauvais endroit et qui arrache le décor du papier.

Je suis malgré tout à chaque fois émerveillé par ce phénomène mystérieux observé chaque année qui fait que quelle que soit la taille du dernier cadeau que l'on cherche à emballer, le morceau de papier qui reste est toujours trop petit d'environ un centimètre.

Jacques Dutronc - La fille du Père Noel
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 19:19
Chaque année la période de Noël me rappelle tristement l’une des quelques incapacités chroniques dont je suis victime.

J’ai déjà exposé ici l’une de ces infirmités qui fait que je suis incapable de réussir un clin d’œil mais ce handicap n’est rien à coté de ce mal dont je prend conscience à chaque Noël (et aux anniversaires aussi) : je suis physiologique incapable de réussir un paquet cadeau.

Quand on est atteint de cette infirmité, le plus simple est de déléguer la tâche à une vendeuse cinquantenaires endimanchée et acariâtre qui empaquette à la hâte tout le samedi en attendant la pause. Je suis à chaque fois admiratif de la précision chirurgicale avec laquelle le prix est enlevé d’un coup de ciseau à bouts ronds  (je me suis toujours demandé pourquoi on enlevait le prix des cadeaux : "j’ai fait enlever le prix de ce dvd, du coup jamais tu ne pourras retrouver combien je l’ai payé AH AH AH AH" (rire grave genre fantomas suivi du lancement d'une boule de fumée). Je suis également toujours émerveillé de cette capacité qu’elles ont à découper, apparemment au pif, un morceau de papier cadeau qui à chaque fois possède des dimensions en adéquation exacte avec les proportions du cadeau.

Seulement voilà je n’ai pas toujours le temps ni la patience de rester une bonne demi-heure dans une file d’attente ronchonneuse et impatiente. Du coup, le plus souvent, je me retrouve au pied du mur devant un rouleau de papier cadeau, une paire de ciseau à bouts pointus, et un rouleau de scotch.

Le cauchemar commence toujours de la même façon : le bout du rouleau de scotch a été perdu et la transparence absolue de ce produit diabolique fait qu’à un moment donné on est même convaincu qu’il n’a pas d’extrémité.

Au bout d’une bonne vingtaine de minutes on se décide à tenter de faire une entaille pour fabriquer soi-même une amorce puisque l’extrémité naturelle a décidé de se tapir dans la profondeur du rouleau. Le résultat est en général assez décevant : soit la blessure est trop profonde, soit elle ne couvre pas toute la largeur du ruban et on a vite dépiauté la quasi-totalité du rouleau et on décide finalement d’entamer un ruban neuf à l’amorce écossaise encore intacte.

Ensuite les contrariétés s’accumulent, les dents sur le bord du papier, stigmates d’une découpe approximative, le constat trop tard que le morceau de papier est trop petit pour les dimensions du cadeau, les plis sur les bords qu’on arrive pas à dompter et, à la fin, un résultat à la vue duquel on a peine à croire qu’il représente une session de travail manuel laborieuse d’une bonne demi-heure et surtout la honte au moment où l’on dépose, le plus vite possible, le paquet au pied du sapin pour ne pas être identifié comme l'handicapé à l’origine de la confection du paquet cadeau, honte voisine de celle que l’on ressentait la semaine de la rentrée des classes quand on sortait son livre de Maths avec lequel on s’était battu toute la soirée de la veille dans le but de le recouvrir d’un film plastique pour le moins récalcitrant.

Brenda Lee - Jingle bell rock
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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 19:55
Dans la vie il y a les trucs qui reviennent et les trucs qui passent.

Les baleines dans la baie du Saint-Laurent, la rentrée des classes, la pluie, les feuilles d’impôt, les quantités excessives de mûres accrochées aux branches épineuses des ronces au bord des chemins en septembre, Noël ou le chien à qui on a lancé un bâton sont des trucs qui reviennent.

Une mauvaise bosse, le temps, les coups de soleil, la vie ou les couleurs de ce tee-shirt qu’on aime bien sont des trucs qui passent.

Le plus souvent un truc qui passe, ça fait comme un petit pincement au cœur et un truc qui revient c’est plutôt chouette (à l’exception peut être de la rage de dent).

Mais ce qui est vraiment intéressant dans la vie c’est les trucs dont on ne sait pas à l’avance s’ils vont revenir.

C’est par exemple ce chat appartenant sans doute à un voisin qui, sans raison, prend l’habitude de venir faire chaque jour chez vous un repas supplémentaire avant de décider sans prévenir de sortir de votre vie comme il y était entré.

C’est aussi le cas quand on est au feu d’artifice, vers la fin, au moment où on ne sait pas trop si c’est le bouquet final ou si ça va continuer encore.

Mais ce qui est vraiment épatant dans la vie, ce sont ces trucs dont on a la quasi certitude qu’ils sont passés et qui reviennent sans crier gare : Ulysse 31 à la télé, les espadrilles, le succès d’Indochine et aussi et peut être surtout un ami perdu de vue depuis longtemps retrouvé par hasard.

Daho - Dani - Comme un boomerang
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28 avril 2007 6 28 /04 /avril /2007 20:03
Le plus souvent pendant une campagne électorale, le débat se cristalise autour d'une poignée de sujets. La dernière fois c'était l'insécurité, le chomâge, la retraite, cette fois ci c'est l'idéntité, le chômage, la retraite. Force est de constater que personne ne s'attaque aux vrais sujets de fond, aux fléaux qui pourrissent notre société.

Ainsi personne n'apporte de solution pour éradiquer les files d'attente interminables en début de mois pour acheter le coupon mensuel de la carte orange.

Personne ne propose de solution pour éviter d'être éclaboussé au passage du bus quand il beaucoup plu et que de l'eau s'est accumulée dans un caniveau trop concave.

Personne pour condamner et punir le port de la banane, du survêtement ou des tongs en ville, personne pour lancer une grande campagne pour lutter contre le port des lunettes de soleil de mouche. Personne pour mettre en place un permis de se laisser pousser le bouc qui serait réservé aux bruns, parce porter le bouc quand on est blond c'est quand même un crime.

Personne pour proposer le vote un texte de loi interdisant aux multinationales de l'agroalimentaire de nous obliger à manger des yaourts à la cerise quand on a envie du parfum des deux autres yaourts qui sont injustement conditionnés avec.

Personne pour envoyer en prison les sauvages qui empêchent la descente des honnètes gens des rames de la ligne 13 en restant mollement agglutinés devant la porte.

Personne pour lancer ce grand chantier de modernisation de la ligne 13 dont la France a besoin.

Bref personne pour emmener le débat d'idée là où il mériterait de s'élever.

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Gérard Lenormand - Si j'étais Président
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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 12:21
J'ai parfois l'impression que la génération Casimir à laquelle j'appartiens, est une génération "pas de bol", faite d'individus nés un peu trop tôt ou un peu trop tard.

Bien sûr chaque époque a été marquée par des périodes plus ou moins faciles, plus ou moins heureuses : nos parents ou grands-parents ont connu la guerre, et ça ne devait pas être très rigolo, mais en même temps, après il y a eu cet espèce d'élan euphorique, ce sentiment que tout redevenait possible, qui fait qu'on se met à faire des bébés, plein de bébés qui ont le bon goût des années plus tard de financer les retraites.

Quelques années plus tard il y a eu la guerre froide, la peur de l'escalade,
danser toute la nuit en attendant la bombe, mais bientôt le pouvoir des fleurs et puis le sexe facile et sans risque avec tout le monde, tout le temps...

Certes notre enfance était insouciante : nous nous vautrions en pyjama sur le canapé familial devant les animaux du monde en dévorant des tablettes de chocolat Poulain, non sans prendre soin au préalable de détacher consciencieusment la vignette collectionnable du papier alu afin de la déposer solennellement dans l'album fourni à cet effet par la maison Poulain en échange de quelques timbres poste. Mais très vite, il nous a fallu affronter le sida, le chômage, les plans sociaux, la mondialisation, le 11 septembre, les 2be3, Lorie, Arlette Chabot et la ligne 13.

Avec toujours cette certitude que la période de la retraite, dont on ne sait pas trop si on l'atteindra vivant, à 70 ou 80 ans, ne sera pas simple à financer et nous conduira peut être à aller chercher un petit boulot chez MacDo.


Non vraiment comme le dit ma coiffeuse, ce qu'il nous faudrait c'est une bonne guerre.

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Les Animaux du monde - Générique
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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 10:16
J’ai décidé de ne pas écrire de post sur Noël.

Je ne parlerai donc pas des gens dans le métro vendredi dernier qui allaient bosser à la Défense avec leur grosses valises et leurs énormes sacs Galeries Lafayette dans lesquels se trouvait sans doute une trottinette pour le petit neveu de province.

Je ne parlerai pas non plus de ce collègue croisé au sortir de l’ascenseur précédé par deux rennes, les bras chargés de cadeaux  (le collègue pas les rennes, c'est Noël mais essayez de suivre un peu quand même) à qui j’ai lancé un : "Oh merci fallait pas, un gros cadeau c’est trop sympa".

Comme je ne parlerai pas de noël, je ne dirai pas qu’il y a deux grandes catégories de gens : ceux qui adoooorent Noël, les cadeaux, la bonne bouffe, les étoiles dans les yeux des enfants au matin devant les cadeaux apparus dans la nuit, et ceux qui détestent Noël, ce trop plein de bouffe, courrir dans les magasins pour trouver des cadeaux pourris et ces saletés de mômes qui courrent au pied du sapin trop tôt le matin en faisant du bruit alors qu'on aimerait bien dormir un peu et cuver tranquillement son champagne.

Pour moi Noël est un truc un peu mitigé : quand on est petit, au début de la soirée de réveillon, Noël c'est rigolo, on joue avec les cousins, on s’empiffre de biscuits apéritifs, et puis très vite on est victime de remontrances ("mais arrête donc de te gaver de pistaches, tu n’auras plus faim pour la suite").

Et puis au bout d’un moment, alors qu’on est à peine arrivé au plat de résistance, on commence vraiment à trouver ce rassemblement interminable et à avoir des fourmis dans les jambes. Un peu plus tard, après une âpre négociation on obtient parfois l’autorisation de sortir de table pendant que la télé diffuse pour la douxième fois l’homme de Rio. Après on lutte fièrement contre le sommeil pour apercevoir ce gros bonhomme rouge qui amène les cadeaux, les yeux piquent de plus en plus et en général on s'écroule de fatigue avant même le générique de fin de l'homme de Rio.

Quelques années plus tard, on découvre que le Père Noël est un pur produit du capitalisme américain pensé par Coca Cola (l’histoire ne dit pas s’il contribue à doper les ventes de Coca Cola à Noël) et puis on se dit que ça saoule un peu cette fièvre de consommation.

On aime toujours beaucoup les loupiotes qui fleurissent partout dans les rues de Paris, les chansons de Noël de l’Amérique des années 50, mais malgré tout on a hâte que cette période se termine.

Pour un peu on aurait envie d’hiberner jusqu'à être réveillé au printemps par le bruit des jonquilles en train de pousser..

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Dean Martin - Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 07:26
Il est des situations de la vie de tous les jours dont on aimerait avoir la capacité de s'extraire d'un clignement de paupière ou d'un frottage de nez façon ma sorcière bien aimée.

Comme par exemple lorsque l'on se retrouve dans une rame immobile et bondée de la ligne 13 quelquepart entre la Fourche et Place de Clichy et que le chauffeur vous annonce qu'il faut patienter un peu parce que la rame qui précède la votre a un problème de fermeture de porte et procède au déchargement de tous ses voyageurs. Voyageurs qui ne manqueront pas de tenter bientôt de prendre sauvagement d'assaut le wagon dans lequel vous vous tassez déjà.

C'est également le cas quand à la fin de ce pot amical qui rythme la vie de l'entreprise, tel collègue aviné vient vous confier ses déboires conjugaux en ne respectant pas cette distance minimale que l'on met normalement entre deux visages en train de se parler, vous permettant ainsi de profiter pleinement de son haleine de coyotte.

Les exemples de ces situations d'inconfort extrème dont on aimerait pouvoir s'évader comme par magie sont nombreux : ce dejeuner de famille qui n'en finit pas, cette réunion dont chacun se demande ce qu'il est venu y faire, ce TGV dans lequel il ne restait plus que des places en fumeur, cette pièce de théatre avant-gardiste, ou encore ce dîner dont vous saisissez à la première minute qu'il vous fera prendre la pleine mesure du sens du mot interminable.

Parfois, dans la vie moderne , on aurait envie d'échapper à ce rythme effrenné, d'appuyer sur le bouton pause.

Parfois, dans la vie moderne, on rêve de sécher ces réunions ennuyeuses, de sauter dans le premier avion vers les tropiques les plus proches et de n'avoir plus comme souci que de penser à prendre du pain pour nourir les poissons de toutes les couleurs qui vous accompagnent à chaque baignade.

Parfois on sent ce besoin de presser la touche Escape, comme on le fait sur un PC au bord de la surchauffe.

Seulement voila, le plus souvent, dans la vie c'est comme dans les montagnes russes : il ya un clong clong puis un long moment de silence, une grande descente, des virages dans tous les sens sur lesquels on a aucune prise, et à aucun moment la moindre touche escape.
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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 11:45

J’ai toujours eu du mal à comprendre l’intérêt qu’il pouvait y avoir à courir après un ballon et peut être encore plus celui qu’il pouvait y avoir à enfiler LE survêtement officiel de l'équipe de France et se vautrer dans le canapé pour observer, une bière à la main, ses contemporains se livrer à cette curieuse occupation.

Au passage, ça m’a toujours amusé ça, le fait de se procurer LE vêtement ou LE matériel exact d’un champion en espérant améliorer ses performances. Est-ce que si je me laisse pousser les cheveux n’importe comment, je serai à même de pondre une théorie du niveau de celle de la relativité générale ? Et si je me laisse pousser la barbe très très long, est ce que je serai capable de produire des solos de guitare électriques improbables façon zztop ou bien de joyeuses ritournelles à la Corbier.

Au-delà du manque d’intérêt pour la discipline (qui fait de moi un très mauvais collègue à la machine à café en ce moment) je suis sidéré de la place que prend l’événement dans ce mois de juillet. L’autre soir, le journal télévisé est revenu quatre fois sur l’événement consacrant près de 80 % du temps au sujet et seulement 24 secondes à l'expérimentation grandeur nature par la Corée du Nord du missile Taepodong pouvant, sur un malentendu, nous mener vers la vitrification totale de l'espèce humaine et l'avènement de l'ère des insectes.

Tout le monde vous le dira, de bons résultats de l'équipe de France, peuvent relancer l'économie de notre beau pays. Pour autant, à observer les mines défaites de mes congénères dans le métro ce jeudi matin, il est peu probable que le CAC 40 s’envole aujourdhui du fait de notre productivité du jour. Par contre dès demain, dopés par le succès de leur équipe nationale, c'est sur, les Français travailleront plus dur, reprendront le moral, se mettront à consommer et à faire des bébés. Peut être même ils feront repartir la croissance, et c’est le but.

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1 juillet 2006 6 01 /07 /juillet /2006 14:19

Le premier juillet marque le début des vacances et avec lui celui des grands départs. L’occasion pour les rédactions des  chaînes de télévision de se livrer à de passionnants reportages d’investigation sur le périple de la famille Lambert interviewée sur l’aire d’autoroute de Montélimard ouest. Ils sont partis de Montgeron dix heures plus tôt et tentent de rejoindre leur camping à Pallavas-Les-Flots. Ils nous disent qu’ils ont préféré partir tôt ce matin pour éviter les grosses chaleurs à cause des petits et que vraiment ca roule pas terrible surtout depuis Fourvière, que l’an dernier à la même date ils tenaient une meilleure moyenne. Avant de partir ils ont pris soin de programmer leur magnétoscope, ils montreront la cassette à leur amis au prochain apéro.

Fin juillet on nous servira le retour des Lambert pris dans les bouchons, mais dans l’autre sens, illustrant le chassé croisé avec les aoûtiens. Avant leur retour on aura aussi interviewé Mamie Lambert qui pendant ce temps là boit du sirop dans la salle climatisée d’une maison de retraite de longeville-les-blois.

Début septembre, on suivra avec passion la rentrée en sixième du petit Lambert quelques minutes avant la méteo pendant laquelle on pourra s'émerveiller devant le compte rendu détaillé de la naissance des bébé pandas au zoo de Berlin.

Quelques années plus tard, le même petit Lambert (maintenant couvert d’acné ) ratera son bac à cause du stress généra par l'équipe de télé a ses basques pendant les épreuves. Peut être que du coup il s’orientera vers des études d’horloger et pourra témoigner au journal de vingt heures au moment du changement d’heure que ça fait du boulot quand même d'avancer toutes ces pendules d'une heure (pour le cas où le reportage illustre le passage à l'heure d'été)

A moins qu’il ne termine sdf et qu’on le retrouve en train de danser le twist avec ses amis sdf dans un reportage couvrant un dîner de noël organisé sur une péniche louée pour l'occasion par le secours catholique.

Sans aucun doute, après avoir vu un tel reportage, on se sent vraiment au courant de ce qui se passe dans la monde : ahhhhhhh les gens partent en vacances le premier juillet et ils ont chaud, dingue ça.

Je pense que ces sujets prévisibles et récurrents ont principalement un intérêt économique : ils ne coûtent pas bien cher à tourner. Et puis, si l'on est à la bourre on pourra toujours envoyer un stagiaire chercher un vieille cassette pour le montage et puis un café aussi s’il te plait jeune Lambert.

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