9 février 2007
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12:21
J'ai parfois l'impression que la génération Casimir à laquelle j'appartiens, est une génération "pas de bol", faite d'individus nés un peu trop tôt ou un peu trop tard.
Bien sûr chaque époque a été marquée par des périodes plus ou moins faciles, plus ou moins heureuses : nos parents ou grands-parents ont connu la guerre, et ça ne devait pas être très rigolo, mais en même temps, après il y a eu cet espèce d'élan euphorique, ce sentiment que tout redevenait possible, qui fait qu'on se met à faire des bébés, plein de bébés qui ont le bon goût des années plus tard de financer les retraites.
Quelques années plus tard il y a eu la guerre froide, la peur de l'escalade, danser toute la nuit en attendant la bombe, mais bientôt le pouvoir des fleurs et puis le sexe facile et sans risque avec tout le monde, tout le temps...
Certes notre enfance était insouciante : nous nous vautrions en pyjama sur le canapé familial devant les animaux du monde en dévorant des tablettes de chocolat Poulain, non sans prendre soin au préalable de détacher consciencieusment la vignette collectionnable du papier alu afin de la déposer solennellement dans l'album fourni à cet effet par la maison Poulain en échange de quelques timbres poste. Mais très vite, il nous a fallu affronter le sida, le chômage, les plans sociaux, la mondialisation, le 11 septembre, les 2be3, Lorie, Arlette Chabot et la ligne 13.
Avec toujours cette certitude que la période de la retraite, dont on ne sait pas trop si on l'atteindra vivant, à 70 ou 80 ans, ne sera pas simple à financer et nous conduira peut être à aller chercher un petit boulot chez MacDo.
Non vraiment comme le dit ma coiffeuse, ce qu'il nous faudrait c'est une bonne guerre.
Les Animaux du monde - Générique
Bien sûr chaque époque a été marquée par des périodes plus ou moins faciles, plus ou moins heureuses : nos parents ou grands-parents ont connu la guerre, et ça ne devait pas être très rigolo, mais en même temps, après il y a eu cet espèce d'élan euphorique, ce sentiment que tout redevenait possible, qui fait qu'on se met à faire des bébés, plein de bébés qui ont le bon goût des années plus tard de financer les retraites.
Quelques années plus tard il y a eu la guerre froide, la peur de l'escalade, danser toute la nuit en attendant la bombe, mais bientôt le pouvoir des fleurs et puis le sexe facile et sans risque avec tout le monde, tout le temps...
Certes notre enfance était insouciante : nous nous vautrions en pyjama sur le canapé familial devant les animaux du monde en dévorant des tablettes de chocolat Poulain, non sans prendre soin au préalable de détacher consciencieusment la vignette collectionnable du papier alu afin de la déposer solennellement dans l'album fourni à cet effet par la maison Poulain en échange de quelques timbres poste. Mais très vite, il nous a fallu affronter le sida, le chômage, les plans sociaux, la mondialisation, le 11 septembre, les 2be3, Lorie, Arlette Chabot et la ligne 13.
Avec toujours cette certitude que la période de la retraite, dont on ne sait pas trop si on l'atteindra vivant, à 70 ou 80 ans, ne sera pas simple à financer et nous conduira peut être à aller chercher un petit boulot chez MacDo.
Non vraiment comme le dit ma coiffeuse, ce qu'il nous faudrait c'est une bonne guerre.
Les Animaux du monde - Générique