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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 07:42

Je n'ai jamais beaucoup aimé cette familiarité qui s'installe avec les commerçants à partir du moment ou vous vous rendez suffisamment souvent chez eux pour que ceux ci vous considèrent avec bienveillance comme un habitué.

Quand on y pense, c'est assez incroyable tout ce que, mine de rien, les commerçants de votre quartier savent de vous. S'ils décidaient de mettre en commun ces informations à la prochaine réunion de l'amicale des commerçants de votre quartier, ils n'auraient aucun mal à reconstituer ensemble le grand puzzle de votre vie avec un dégré d'intimité absolu.

Votre banquier sait à peu près à tout moment, dans quel pays vous vous trouvez, dans quel hôtel vous dormez. Il sait tout de ce que vous faites de votre argent.

Votre boulangère est au courant de vos aventures avant même votre meilleur ami : on ne passe pas de "une demi-baguette s'il vous plait madame" à "une baguette entière, deux croissants et deux pains au chocolat" un samedi matin un peu avant midi avec des cernes de pandas sans éveiller les soupçons sentimentaux de la dite boulangère qui ne manquera pas de vous lancer un sourire complice.

Votre teinturière connaît la marque de votre parfum, elle connaît votre odeur, elle sait que vous avez mangé des spaghettis à la sauce tomate le jour ou vous aviez mis votre belle chemise blanche. Telle une épouse jalouse, elle trouvera ce cheveu qui n'est pas le votre sur votre veste. Je me rappelle une teinturière un peu possessive que je faisais voyager à l'énumération de mes destinations. Un jour je l'avais fait rêver d'exotisme en ramenant des Indes* une magnifique tache de bave d'éléphant sur mon costume gris.

C'est parfois un peu compliqué à gérer cette familiarité là, par exemple quand après avoir terminé les croissants vous passez par hasard ensemble à la pharmacie pour acheter du shampoing parcequ'il n'y a plus de shampoing et que la pharmacienne vous demande si vous avez été content de la pommade qu'elle vous a conseillée la semaine dernière pour votre problème d'eczéma génital.


* J'aime bien dire les Indes, comme j'aime bien dire les Amériques ça a un coté voyage avec un grand V d'une époque où les voyages transcontinentaux avaient plus de panache qu'aujourd'hui
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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 21:10

Depuis quelques mois, j’ai décidé d’apporter ma contribution à l’avortement de ce projet qu’ont les habitants des pays dits développés de suicide collectif au cholestérol. Pour ce faire j’ai décidé de m’inscrire dans une salle de sport des batignolles (mon quartier que j'ai).

S’inscrire dans une salle de sport des Batignolles (mon quartier que j'ai) et ne pas y aller est un acte qui en soi implique assez peu d'effort. D'ailleurs ça m'etais déjà arrivé avant. Dans les salles de sport on aime beaucoup les gens qui se contentent de s'inscrire. Il allègent leur compte en banque de quelques centaines d’euros, glissent la belle carte de membre dans leur portefeuille, viennent à leur rendez vous contact avec leur coach Sergio et puis on ne les revoit jamais plus : ca fait rentrer du cash et ça ne prend pas de place sur les rameurs.

Par contre s’inscrire à une salle de sport et y aller représente un effort surhumain. A la première scéance, mon petit cœur bien enveloppé dans sa poche de gras a été  pris de panique dès les premières minutes sur le rameur (ça se sentait d'ailleurs qu'il était paniqué ce petit coeur, il battait tout vite, tout fort). Cette cardiaque panique était sans doute liée au fait que pour un petit coeur, le rameur ca fait vachement plus de boulot que de rester vautré dans un canapé à regarder la télé et manger des chips… Curieusement au bout d’une vingtaine de minutes le corps oublie la douleur (a cause des endomorphines il paraît). Entendons nous c’est assez chiant le sport en fait hein, mais on se sent vachement bien quand c’est terminé. Je pense que l’alternative pour se sentir bien sans le moment pénible d'avant s’appelle la drogue.

Sur les posters des pubs pour les salles de sport qu'on trouve dans les salles de sport, les gens sont toujours très beaux et ont dans l'effort, un sourire béat genre je viens de croiser la vierge. Dans les salles de sport pour de vrai, il y a certes quelques bombes, mais le plus souvent sur les tapis roulant, il y a des gens ordinaires et parfois ventripotents qui eux aussi participent au projet décrit plus haut. Par contre je n'ai jamais croisé personne avec un sourir illuminé comme sur les affiches : sur le chest press, c’est plutôt grimace, visage tordu genre putain c’est dur.

J’aime bien observer les gens dans les salles de sport, y’a un peu toujours les même gens :

Y’a celui qui est là mais qui tire au flanc qui fait deux ou trois mouvement sur les machines, qui passe son temps à aller et venir, qui matte.

Y’a les deux copines qui se racontent leur histoires de mecs en gloussant sur les steps.

Y’a le dragueur avec des biceps plein les manches* qui explique à cette jolie brune comment utiliser le rameur :

"Tu sais je vais me mettre derrière toi et je vais te caler les seins avec mes mains musclées parce que si tu fais pas attention ça peut être très dangereux pour les seins le rameur."

Y’a l’autiste son pod vissé aux oreilles, qui fait en sorte de ne croiser aucun regard il est dans son truc.

Y’a les dj’euns qui cherchent la performance des trucs à soulever et s’échangent leurs adresses pour acheter des piqûres qui font pousser les muscles plus vite.

Y’a des dames fraîchement ménopausées qui depuis qu'enfants et mari sont partis de la maison ont décidé de reprendre leur corps en main…

Et pis y’a moi qui observe tout ça sur le tapis qui me roule en écoutant mon cœur taper et en me disant que j’ai sans doute perdu un dizième de point de cholestérol depuis le début de la séance et que tout ça pourrait faire une idée de billet pour mon blog.

 

* Paroles et musique Claude Nougaro  / Michel Legrand

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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 20:14

L’autre jour, dans le métro mon attention a été attirée par un affiche de cinéma qui bien qu’inconnue me parut familière représentant notament un faon ami. Il m’a fallu quelques instants pour réaliser que les studios Disney étaient sur le point de sortir le second opus de bambi.

C’est dans ce genre de situation que l’on réalise que le blé est le seul truc qui fait tourner le monde et en particulier celui du cinéma. Autant le dire je suis farouchement opposé aux 2  en général mais la pour bambi, je pense qu’on avait meme pas le droit de faire un truc pareil. D’abord, vingt cinq ans après, il a bien longtemps que Bambi a terminé en paté de biche de chez la Comtesse du Barry ensuite ce genre de truc n’a aucun intérêt dans la répétition. Mais puisque l'on a décidé de se lancer pourquoi pas "la bible 2" ou même "les bronzés 3" tiens. Et puis on a pas encore exploré ce filon au théatre alors va pour "le retour des précieuses ridicules" ou "Hamlet 2". Je vois aussi un certain potentiel encore inexploré dans la chanson avec "my other way" "il a reneigé sur yesterday", ou bien "Est-ce que tu reviens pour les vacances" enregsitré après le retour gagnant de David et Jonathan bientot cinquantenaires (eh oui quand même...)

Ce qui est sur c'est que le jour de la sortie du Petit Prince 2, j'irai moi même dynamiter le siège des Editions Gallimard.

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31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 21:01

Un article, lu dans libé la semaine dernière, nous annonce que la France n’est pas du tout prête à combattre dans le cas où une possible mutation du virus H5N1 lui permette de sauter d’homme à homme et non plus exclusivement de poulet à homme (principalement au cours de relations sexuelles homme/poulet non protégées) comme c’est le cas actuellement.

C’est vachement effrayant mais en même temps ça remet l’Homme avec un grand H à sa place. Bien qu’ayant en quelques millions d’années apprivoisé le feu, inventé la roue, la perceuse visseuse et la bombe à neutrons, bien que capable d’inventer des machines qui le propulsent à 1000 km heures et lui permettent la même journée de prendre son petit déjeuner à la terrasse du Flore et un verre après dîner au bar du Marriott Marquis sur Times Square à New York (un endroit magique le bar du Marriott Marquis sur Time Square New York. Il y a quelques endroits comme ça dans où la ville est littéralement à vos pieds) bien qu'ayant fait tout ça donc, l’Homme avec un grand H pourrait en partie s’éteindre en quelques mois des conséquences de la présence sur sa route d’une malheureuse chiure de poulet...

Or donc pour revenir à mon sujet (en fait mon entourage m’a récemment reproché de ne plus assez m’égarer dans mes billets blog, donc je m’applique à m’égarer de nouveau pour faire plaisir à mon entourage…) la France a peur, la France n’est pas prête à affronter cette probable et menaçante pandémie mondiale (pas évident de caser 3 adjectifs dans un si petit morceau de phrase - par contre mon entourage n’a pas émis d’avis sur le fait que j’utilise trop ou trop peu d’adjectifs dans mes phrases). En un mot, la France n’a pas assez de vaccins, pas assez de masques.

Des masques ? oui des masques, il semblerait que les pouvoirs publics misent assez sur le masque pour enrayer cette épidémie mondiale.

Je suis rassuré d’apprendre que notre gouvernement semble prêt à utiliser les grands moyens , les technologies les plus sophistiqués pour nous protéger. Un bon masque contre la grippe aviaire, c’est bon comme un poncho pour se protéger du champignon atomique (comme on apprend à l’armée) ou un douanier contre le nuage de Tchernobyl, atomique lui aussi. Seulement voilà, des masques il semble, qu'il n’y en ait pas assez des masques, donc on a décidé de protéger en priorité les caissières de supermarché …

Mais pourquoi les caissières me demande-je ? Est-ce à cause de la possible contamination lors du contact caissière/poulet lorsque la caissière scanne un poulet label rouge ? La réponse se trouve plus bas dans l’article : Comme les caissières voient passer beaucoup de monde, elles voient aussi, de fait, passer beaucoup de microbes aussi… Mais enfin pourquoi les caissières ? Pourquoi juste les caissière ? Pourquoi pas les employés des postes, les médecins, ou moi qui prend beaucoup le métro et tout le monde vous le dira, c’est un vrai bouillon de culture là-bas dedans ? Sans doute une volonté de démagogie genre, nous protégeons la France du bas. En résumé dans l’arche de Noé sanitaire en construction, les caissières monteront en premier.

En même temps si elle se déclare cette épidémie là, et si tout le monde y passe et que seules les caissières survivent, ça serait rigolo un monde où il n’y aurait plus que des caissières, déjà ça serait plutôt féminin comme monde rapport que caissière c’est plutôt un métier de femme.

En même temps je pense que Monsieur René le Directeur du supermarché aura eu la présence d’esprit de garder quelques masques pour lui aussi. Mais alors il va pas chômer non plus Monsieur René dans l'ere post H5N1 aussi appelé l'ère des caissières.

Qui aurait pu croire que la survie de l’espèce humaine pèse un jour sur les épaules de Monsieur René ?

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28 janvier 2006 6 28 /01 /janvier /2006 09:41

De retour de l’autre bout de la planète je me retrouve confronté à un truc quotidien ordinaire, ennuyeux : pas moyen d’arriver à ouvrir la serrure de ma boite aux lettres.

Pourtant elle est replète ma tite boite aux lettre et je sens que le courrier accumulé à l’intérieur piaffe d’impatience à l’idée d’être délivré. Mais rien à faire, j’ai beau tourner la clef comme un malade la serrure reste de marbre. Qu’à cela ne tienne, le fabriquant des boites aux lettres (les établissements Mercier) a eu la bonne idée de mettre son numéro de téléphone sur une petite étiquette collée sur les boites aux lettres. je relève le numéro l'etiquette n'est pas d’hier, mais comme je suis malin, je rajoute 01 devant le numéro. Mauvaise pioche le numéro que vous demandez n’est pas attribué. Il semblerait que monsieur Mercier des boites à lettres Mercier, profite désormais d’une retraite bien méritée.

Le peu de lucidité qu’il me reste après avoir passé une petite vingtaine d’heures en avion me conduit à taper « réparation serrure » dans les pages jaunes et à les appeler un par un. Très vite, il faut se rendre à l’évidence, la réparation d’une serrure de boite à lettre n’intéresse personne. Les réponses de mes interlocuteurs, en général fort désagréables vont de « on fait pas çà monsieur » suivi d’un raccrochage sans même un au revoir à « nous on fait l’électroménager monsieur désolé », ou encore «  oui ça nous arrive, mais là on est vraiment débordé Monsieur donc rappelez plutôt à partir de lundi et on prendra rendez vous (sans doute dans un mois ou deux). – au revoir Monsieur"

Les candidats au sauvetage de ma pauvre boite aux lettre malade ne se bousculent donc pas. Problème de compétence ? Non sans doute. Quand on sait ouvrir une porte blindée Fichet Bauche trois points avec gonds multidirectionnels atomiques renforcés, on a pas peur d’une petite serrure de boite aux lettres de rien du tout.

La raison de ce manque de motivation est à mon avis toute autre : on peut facturer à peu près n’importe quelle prix à cette famille qui n’arrive pas à ouvrir sa porte blindée au retour du Cap d’Agde, avec les enfants qui pleurent et les parents qui commencent à s’engueuler. Il est plus délicat d'entuber le type qui peut pas ouvrir sa boite aux lettre : la perte de l’accès à son courrier permet de garder un minimum de discernement quant aux prix des choses et ça n’importe quel artisan vous le dira, ce n’est pas très bon pour la marge…

Alors que je commence à me résigner à attraper désormais mes factures au collet, je suis intrigué par une petite inscription dans l’annuaire qui ne paye pas de mine au milieu des dépanneurs clinquants inscrits sous vingt noms différents pour multiplier leurs chances d’attraper le couillon.  Mon prochain coup de fil ira donc à monsieur Lan-Kim-Sren serrurier de son état dont l’échoppe trône au 125 avenue de clichy. Lui me dit que oui il fait dans le dépannage de la serrure de boite aux lettres que ça coûte 60 euros et qu’il sera la dans dix minutes. Douze minutes plus tard, ma boite a lettre est équipée d’une serrure flambant neuf. En résumé monsieur Lan-Kim-Sren, a été rapide, efficace, il n’a pas cherché à m’entuber. Pendant ce temps là, chez Alliance Service Dépannage (un des dix « artisans » du quartier prétendument serruriers qui se foutent pas mal de ma serrure de boite à lettres) on envoie balader le client dont on pense qu’il se sera pas suffisamment lucratif et on s’apprête à demander des aides au gouvernement si la TVA repasse à 19.6 %.



Serrurerie Cordonnerie Lam Kim-Sreng
125 Avenue de Clichy
75017 PARIS
Tel : 01.42.26.20.90
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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 19:37
Ce mi janvier est marqué chez moi (enfin dans ma maison) par des problèmes de plomberie. Pour être très précis des problèmes de broyeur. J’ai le bonheur d’habiter la plus belle ville du monde (si euhhhh c’est la plus belle villeeuuuu du mondeuuuuu). Et comme les immeubles de la plus belle ville du monde n’ont pas toujours disposé du confort moderne (confort moderne = avoir les toilettes dans son chez-soi plutôt que sur le pallier), les canalisations sont moyennement calibrées pour permettre d’installer ledit confort moderne  n’importe où dans l’appart. Résultat : Paris compte une population tout à fait respectable de sanibroyeurs SFA branchés sur la grosse canalisation règlementaire. Le sanibroyeur SFA est une invention moderne de l’homme qui permet de hacher menu menu tout ce dont les dimensions pourraient nuire à l’écoulement dans la grosse canalisation réglementaire. Oui mais voilà, comme toute invention moderne de l’homme, il arrive que le sanibroyeur SFA ait une petite faiblesse. C’est ce qui est arrivé au mien ces derniers jours.

Je n’ai jamais vraiment eu de chance avec les tuyaux, en fait je suis un peu le Perrin du tuyau.

Il y a quelques années, la canalisation des eaux usées avait été bouchée en aval de chez moi suite à des travaux. Les conséquences de ce petit bouchon furent spectaculaires puisque la production en eaux usées des quatre étages de voisins du dessus trouva alors amusant (faute de mieux) de refouler dans ma baignoire au son de glouglous fort inquiétants.

La première étape délicate lorsqu’on a un souci de plomberie (ce qui en général se produit préférentiellement le week-end ou les jours féries) est de trouver un artisan disposé à vous sortir de la mouise. Et là c’est un peu comme s’ils faisaient la course dans les pages jaunes pour arriver chez vous en premier… Première règle, éviter ceux dont le nom commencent par un A.
J’ai une fois eu la faiblesse d’appeler au chevet d’une chaudière fort mal en point l’entreprise AAAAAAAAA (pour Atelier des Artisans Apprentis Adhérents à l’Association Amicale des Amateurs d'Andouillettes Authentiques) et je m’en suis mordu les doigts. J’ai pu assister au sabotage pur et simple de ladite chaudière avant de me retrouver face a un choix simple : mourir de froid ou signer un gros chèque.

-  Vous savez m'sieur, tous les ans des gens meurent d’intoxication au monoxyde de carbone, ca sent rien le monoxyde de carbone, un peu comme là. C’est pas joli joli un cadavre mort d’une asphyxie au monoxyde de carbone, c’est tout bleu. Maintenant c’est vous qui voyez.

Je suis persuadé que dans les écoles de plomberie on enseigne les statistiques des morts par accident de chaudière, de robinet de radiateur, de broyeur (beurk) …

Je ne connais pas d’autre métier ou l’on peut, en un minimum de temps et un demi tour de clef à molette générer une marge maximum en vendant un truc dont ils n'ont pas besoin à de pauvres innocents (ce qui quand on y pense est l’aboutissement ultime de toute démarche de marketing).

En fait je pense que ce genre de comportement vise à assouvir un désir de vengeance : "ah vous me dérangez le dimanche pour me regarder mettre les mains dans votre caca, et bien profitez en bien parce que va vous coûter un max."

On est toujours impuissant face à un plombier qui vous dit :

- Regardez m’sieur c’est la mornifle elle est toute rouillée, et la oh la hop hop, la bistufle elle est pas neuve non plus hein, vous feriez mieux de tout changer parce que finalement ça vous reviendra meilleur marché que de changer des pièces tous les ans

- Ah oui comme l’année dernière en fait…


Ce coup ci j’ai eu la présence d’esprit d’appeler le fabriquant du dit broyeur et de lui demander s’il n’aurait pas l’adresse d’un artisan pas trop voleur qui sache soigner la bête.

Curieusement les établissements SFA ne semblent avoir confiance qu’en un seul artisan dans tout Paris. De là à penser que les 1365 autres établissements parisiens qui apparaissent lorsque l’on tape « dépannage broyeur » dans les pages jaunes auraient diagnostiqué un problème combiné de mornifle et de bistufle avant de me refourguer un broyeur tout neuf (d’ailleurs même pas forcement tout neuf) il n’y a qu’un pas.

J’ai donc rendez-vous avec mon Sauveur (non je vous assure le mot n’est pas trop fort, la perte du confort moderne est un truc qui me mine…) ce matin entre 7h et 7h30. Ca tombe plutôt pas mal rapport que j’ai une réunion à 9 heures à la Défense. C’est pas que j’aime tellement ça faire sonner le réveil avant que ça soit l’heure de faire sonner le réveil, mais avec l’agenda de pétasse que j’ai en ce moment, j’ai pas trouvé mieux comme créneau.
7h05 : personne
7h10 : personne
7h15 : à y réfléchir je n’ai jamais vu un plombier arriver à l’heure
7h20 : soupir agacé
7h30 : je me décide à appeler l’entreprise en question pour les insulter : « nos bureaux sont ouverts de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17heures merci de laisser un message apres le bip – biiiiiiip »
7h50 : coup de fil du sauveur il s’essecuse mais il vient juste d’arriver à la Place de Clichy.
8h10 : arrivée du Sauveur (putain ça fait long quand même 20 minutes pour faire Place de Clichy – rue des Moines). Il sent très fort la clope (allez je m’en grille une petite avant le boulot. Une tite gitane maïs à 7h30 pour commencer la journée, y’a pas mieux…)

On voit tout de suite que c'est un professionnel, qu’il a l’habitude. Il me demande de faire silence pour écouter la respiration du boyeur avant de se décider à ouvrir les entrailles de la bête (un peu comme dans chaque épisode d’urgence quand ils découpent le thorax des patients venus pour un panari).

J’assiste un peu dégoûté au matinal démontage curetage du broyeur.

- Euh vous auriez un seau m'sieur ?

Le problème c’est que le contenu du dit seau dont je vais vous épargner la description ne peut point se vider dans les toilettes car il constitue la raison précise du mauvais fonctionnement des dits toilettes.

Il m’apprend ensuite que cette petite merveille technologique s’entretient avec un produit spécial tous les 4 mois..

Selon mes calculs, le truc a six ans et n’a jamais été entretenu

Une carte electronique, un bouton poussoir, du produit d'entretien plus tard (soit  deux cent dix huit euros quand même) voila mon broyeur prêt à repartir comme en quarante...

Je laisse un mot anonyme à la femme de ménage lui confiant lâchement une mission un peu ingrate faire disparaître les traces de cette bataille entre l’homme et le sanibroyeur SFA et regarde partir mon sauveur vers un autre broyeur avant de filer moi même vers les tours de la défense en me disant que j’aime bien mon boulot.
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11 janvier 2006 3 11 /01 /janvier /2006 21:57
Nous sommes mercredi et je m’aperçois que je n’ai pas donné à manger à mon blog depuis lundi dernier. Et un blog mal nourri, il devient tout pale, il déprime,  il se fane. Alors je me décide à lui préparer ce petit billet, comme un truc léger et rapide du garçon qui a pas le temps, genre œuf sur le plat.

Il faut dire que la semaine a été longue à l’image de cette journée qui se termine enfin (soupir). Aujourd’hui donc j’étais déjà levé à 4h44, enfin j’étais levé un peu avant, j’aime bien les heures symétriques mais pas au point de ne mettre mon réveil qu’a des heures symétriques. Cela dit il est toujours effrayant de constater qu’on est levé à 4h44. La raison de mon réveil a cette heure très peu chrétienne était d’attraper l’avion de 7h15 pour Dublin.

C’est un truc violent l’avion de 7 heures 15.

Je n’ai rien vu de Dublin, par contre j’ai eu le temps de faire plein de choses intéressantes :
 

-Passer du temps dans un taxi sans les bouchons (Genre il est cinq heures paris s’éveille, j’adore ça)
-Passer du temps dans un taxi dans les bouchons ce soir avec la fatigue de la journée dans les pattes (j'adore pas trop ça)
-Atteindre par deux fois la vitesse magique de 250 km/h à partir de laquelle la portance qui s’exerce sur les ailes de l’avion qui m’envole dépasse son poids et entraîne une élévation toujours étonnante de l’avion et de moi avec.
-Passer deux fois deux heures dans une caisse du mauvais coté de la route
-Me faire engueuler par un client
-Mettre le réveil à 5 heures pour demain matin (demain une autre mission commandée en Normandie)

Du coup, avec tout ça,  il y a aussi des choses que je n’ai pas eu le temps de faire :

-Donner à manger à mon blog
-Arroser Bob le bonsaï (mon bonzaï s’appelle bob et alors ?)
-Mettre à jour la liste des trucs à faire en y ajoutant de faire une liste des trucs que j’ai pas eu le temps de faire.
-Aller glander à la terrasse du Flore

Là il est 21.30 j’ai l’impression que ma journée de boulot a duré 17 heures (ah oui je suis con elle a duré 17 heures…) et je me demande (non pas si tu existes encore mais merci à ceux qui suivent).

Et je me demande donc si de même que l’on peut parfois racheter des points de retraite à son régime de retraite,  on ne pourrait pas racheter des jours de son agenda à son employeur ?

Tiens par exemple vendredi y’a super cagnotte du loto. Voilà une idée : je rachète d’un coup les 40 prochaines années de cotisations, et tiens même 50 ou 100 pour être sûr, on va pas mégotter non plus...
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9 janvier 2006 1 09 /01 /janvier /2006 07:00
Les plus cinéphiles d’entre vous auront reconnu dans ce titre un extrait des dialogues d’une scène culte d’un des titres phares du cinéma français à la distribution époustouflante, j’ai nommé « Mais où est donc passée la septieme compagnie ».

Ce film est l’un des plus bêtes que l’industrie cinématographique ait produit (dieu que j’aime les films bêtes).

Dans cette scène donc, on peut prendre une grande leçon de fayotage de deux bidasses (Aldo Maccionne et Jean Lefebvre) auprès du chef (Pierre Mondy).




Morceaux choisis :

- Ca vous ferait du bien de vous baigner chef , surtout avec vos responsabilités tout ca.
- 
Qu’est ce que vous nagez bien chef !
-
Justement chef, pour la nage comme vous faites, la main c’est comme ca ou comme ca ?
- 
Ca va moi les mains chef ?

Le monde du travail, notamment au sein de la Grande Multinationale est le terrain idéal pour observer ces comportement aussi délicieux que pathétiques.

Personnellement je me délecte de toute scène de fayotage ordinaire. Ca peut être un truc tout simple comme faire en sorte de se trouver à coté du chef en réunion, ou bien opiner du bonnet à chaque fois qu'il dit quelque chose. Ou bien encore, au moment du repas à la cantine, s’étonner d’un « tiens j’ai pris une danette au chocolat, comme vous chef c’est rigolo ».

Apres j’aime assez le très classique « elle est jolie votre cravate aujourd’hui chef. Elles sont toujours jolies vos cravates, mais celle là est particulièrement jolie ».

Je pense que ce sont le plus souvent des comportements inconscients mais quand ils sont prémédités ça n'est que plus drole : faire en sorte de se trouver « par hasard » sur le parcours du chef qui se rend au toilettes pour être sûr d’être le premier à lui souhaiter la bonne année le 2 janvier au matin puis lui offrir une petite boite de chocolat « mais non, c’est rien du tout vraiment chef, ça me fait plaisir ».

Dans la liste des trucs à gerber, j’ai eu une fois un collègue plutôt jeune qui avait décidé d’arrêter de jouer au rugby pour se mettre au golf dans l’unique but de pouvoir jouer avec le grand chef.

Avec un collègue rieur, nous avons le projet de nous lancer dans un grand concours de fayotage où le gagnant serait celui qui irait le plus loin dans la flatterie éhontée sans que le chef s’en rende compte.

Et puis finalement au-delà du concours, si je gagne, qui sait, ça pourrait être bon pour ma carrière…
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8 janvier 2006 7 08 /01 /janvier /2006 13:15
L’autre jour, je suis tombé sur une pub à la télé (en fait c’est plutôt la pub qui est tombée sur moi…) des éditions Atlas qui vantait le premier numéro d’une encyclopédie sur les moulins à café d’antan comprenant le premier moulin à café d’époque à collectionner et le fascicule au prix incroyable de 3.99 € seulement chez votre marchand de journaux.

Je veux bien qu’on se lance dans la collection des moulins à cafés (on devient alors molabophile) et qu'alors on n’ait de cesse de parcourir les brocantes, les vide greniers, ou la cave des grands parents à la recherche de ce modèle particulièrement rare.
C’est même  l’intérêt de toute collection : ce coté chasse au trésor, quête du graal, l’impression de donner par la même un sens à son existence. Et puis ce sentiment de plénitude totale après avoir déniché LE moulin à café ayant servi à préparer le café de De Gaulle le dix huit juin au matin.

Par contre aller chercher tout cuit un pauvre moulin à café (sans doute fabriqué en chine par des enfants de quatre ans) chez le marchand de journaux du coin pour les entasser dans cuisine Schmidt depasse ma capacité d'entendement.

Il y t’il vraiment quelqu’un de suffisamment névrosé pour mettre son réveil fort tôt le matin chaque mardi, se rendre chez son kiosquiste à l’heure de l’ouverture et lui demander avec anxiété s’il a reçu le dernier numéro de « moulins à café d’antan ».

- Ah non ma pauv’ dame je l’ai pas, mais si vous voulez je peux vous le commander

Mais qui sont ces malades des éditions Atlas qui nous pourrissent l'access prime time depuis vingt ans avec des pubs pour des objets à la con dont tout le monde se fout ?

Je voudrais être une petit souris dans les réunions où ils cherchent de nouvelles idées :

- La collection des pots de chambre d’autrefois
- La collection des kits à trachéotomie du moyen age
- La collection des raclettes a bouse de nos grands père
- La collection des godemichés art déco (et son supplément illustré)

Il n’est pas imaginable qu’ils gagnent de l’argent avec un truc pareil, en fait je pense que tout cela n'est une couverture pour blanchir l’argent d’une organisation terroriste internationale.

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7 janvier 2006 6 07 /01 /janvier /2006 10:40

 

Cette semaine, il y avait les vœux du Président de la grande multinationale qui me possède.

Les vœux du président de la grande multinationale qui me possède (si vous êtes d’accord je la désignerai maintenant par « la Grande Multinationale ») est un événement annuel, se produisant le plus souvent chaque année et en général plutôt au début.

Ce pince fesse est un événement très attendu par la plupart des employés de la Grande Multinationale. C’est un exercice de style assez prévisible mais pour le moins intéressant pour qui aime la sociologie ou le champagne, ou les deux ce qui serait assez mon cas.


Dans la première partie de ce rassemblement de quelques milliers de personnes, tout le monde écoute religieusement le Président de la Grande Multinationale expliquer que les résultats de l’année ont été bons, qu’il ne faut pas avoir honte de se goinfrer non plus, mais que surtout il faut pas s’endormir car les résultats sont moins bons que s’ils étaient meilleurs (ce qu’ils devraient être).

Comme le Président de la Grande Multinationale n'est pas très à l'aise dans l'exercice du discours solitaire, les gourous de la communication de la Grande Multinationale ont eu l'idée d'embaucher une jeune journaliste (en général de LCI) pour servir la soupe et financer ainsi, en une petite heure, sa prochaine semaine de vacances aux Seychelles.

Suivent quelques questions en conserve vidéo d’employés visiblement ultra castés, dont la justesse de l’interprétation des questions préfabriquées n’a pas grand chose à envier à la prestation des lofteurs 1 dans la pub MMA ou au jeu des comediens d'une série d’AB production des années 80.

Questions elles-même suivies par quelques réponses sans surprise.

Le tout se termine par des bons vœux de santé et de réussite pour vous, votre famille, vos amis, votre concierge, votre chat, votre canari.

Au cours de cette première mi-temps, on peut distinguer deux grandes familles de spectateurs : Les employés sages et / ou intéressés qui boivent  religieusement les paroles du Président de la Grande Multinationale, et puis les autres, ceux qui sont là pour la bouffe : eux n’écoutent pas, ils ont pris soin de se placer prés du rideau qui ne devrait pas tarder à s’ouvrir pour révéler une enfilade de buffet. D’où ils sont, ils ne voient même pas le Président de la Grande Multinationale, mais il s’en foutent car c’est la meilleure place pour être les premiers à atteindre les coupettes après le top départ. Ils connaissent les bons coins, ils étaient là l’année dernière et l’année d’avant aussi, ils se rappellent par cœur de la marque du champagne, ils ont noté année après année l’heure à laquelle est survenu ce drame que constitue la rupture de stock de champagne (tout le monde vous le dira une fête vraiment réussie est une fête dans laquelle le champagne ne manque jamais. Y’a rien de pire pour un pique assiette que de devoir se terminer au blanc qui râpe parce qu’on a radiné sur le budget champagne…)

A un moment donné, Le Président de la Grande Multinationale dit : « Je vous propose de nous retrouver autour du petite coupette pour le verre de l’amitié»  (ne serait t'il pas plus rapide de faire référence à la coupette de l’amitié d’ailleurs ?). Une fraction de seconde plus tard, plus rien n’existe : il se produit quelquechose d'équivalent à ce qu’ont du vivre les gens à bord du titanic au moment ou ils se dirigeaient vers les canots de sauvetage ou encore les passager en route vers les toboggans de l’airbus 340 estivalement vautré à Toronto quelques minutes avant d’être dévoré par les flammes.

Dans cette deuxième mi-temps, le jeu consiste a engloutir un maximum de chtites cassolettes de crevettes dans un minimum de temps (c’est toujours ça que les actionnaires n’auront pas), alors même qu’il vous semble que la marée humaine autour de vous n’a d’autre but que de vous retarder dans cette mission…

Ce genre de raout peut être très ennuyeux si l’on ne prend pas soin de s’entourer de gens avec qui on a des atomes crochus, et accessoirement le même taux d’alcoolémie. Par contre si vous arrivez à cumuler ces deux critères, c’est vachement rigolo et c’est d'ailleurs ce que je m’attache à accomplir chaque année. Cette année j’ai donc vécu cette expérience avec un-bon-pote-à-moi-connu-sur-les-bancs-de-l’ecole-retrouvé-par-hasard-à–cette-même-fête-il-y-a-deux-ans et un mien collègue fort sympathique.

Par contre au milieu de 5000 personnes agripées à 5000 flûtes à champagne, il est difficile d’échapper aux mauvaises rencontres. La mauvaise rencontre c’est par exemple quand vous rencontrez une connaissance de seconde division (expression piquée à Vincent Delerm). C'est-à-dire une personne que vous connaissez de vue, à qui vous n’avez pas grand-chose à dire et qui vous le rend bien, mais qui est toute seule et voit en vous la plus accessible branche anti solitude disponible et s'y accroche désespérement (on a toujours l’air idiot quand on erre seul au milieu d’une foule immense). Vous  êtes alors un peu tenu d’échanger deux trois banalités consternantes au point que vous vos dégoûtez presque au moment où vous les prononcez :

- Y’a plus de monde que l’an dernier non ?
- Vous étiez là pour le discours ?
- Tiens j’ai croisé machin, je crois qu’il est au bar à vodka…
Par chance,  le gros avantage topologique que vous avez est qu’il est super facile de se faire disparaître quand on est au milieu de 5000 personnes, juste après avoir prononcé la formule magique « excusez moi je vais reprendre de la cassolette a plus tard, bonne soirée… ». D’ailleurs avec un peu d’anticipation et  un petit virage virevolté à droite entre les canapés aux œufs de caille et les brochettes de petits boudins, on peut tout à fait éviter de faire ce genre de rencontre. Par contre ça demande pas mal de concentration (moins évident après quelques coupettes).

D’habitude dans les fêtes de la Grande Multinationale on s’amuse, mais pas jusque trop tard (en général extinction des feux vers 20 heures). Je ne sais pas si c’est les quelques milliards de bénéfices, mais cette année on dirait qu’on a décidé de se lâcher, puisque la fête continue jusque 22 heures 30 et on peu s'adonner à diverses attrations dont bar à oxygène, massages, et tatouages au henné.

Tatouages au henné ?

Les créatifs qui pondent ces concepts pour les Grandes Multinationales, prennent décidément beaucoup de drogue quand même. J'aime cependant bien l’idée que les employés ivres mort se fassent faire des tatouages débiles à des endroits débiles. J'aime bien l'idée qu'ils  ne se rappellent plus de rien en se reveillant le lendemain matin, et que leur femme découvre leur nouveau tatoo au matin lendemain lorsqu’ils sortent de la salle de bain à moitié nus pour demander à leur femme où elle a mis leur chemise grise*.

J’aime bien aussi l’idée que revenus au bureau les collaborateurs degraffent devant la photocopieuse,  qui une chemise, qui une jupette pour se montrer leur tatoo de la veille...

En même temps, c’est sympa cette histoire de tatoo ça permet de chaque année faire le constat que les tatoo étaient plus jolis l’année dernière (ça change des incontournables comparaisons sur le champagne).

Moi j’ai deux trois idées, des fois que la Grande Multinationale ait envie de se lâcher plus l’année prochaine pour sa fête annuelle  : un stand de piercing (pour de vrai hein pas du piercing au hénné), et puis une soirée échangiste dont l’accès sera soumis à la connaissance du mot de passe « roudoudou ».

Maintenant j’ai plus qu’à me faire muter à la com et pousser cette idée…

 



* "Où est ma chemise grise" - paroles et musique : Patrick Topaloff et Sim

 

 

 

 

 

 

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