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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 23:18

Sur la route de l’aéroport ce matin j'ai vu des jonquilles presque en fleur sur le balcon. Depuis quelques semaines, elles sont persuadées que c’est le printemps. Insouciantes comme des paquerettes, elles sont loin de se douter que la semaine qui démarre sera polaire. Hier soir, j’ai coupé le son de la méteo de Catherine Laborde pour ne pas leur casser le moral.

A l’approche du terminal 1, le taxi se retrouve nez a nez avec un concorde empaillé. Plus loin quelques avions de compagnies exotiques : Air Vietnam, Air mauritius…L’avantage de ce terminal par rapport à l’autre (le terminal 2, celui qui est confortable, celui duquel partent les avions d’Air France aux quatre coins du globe, celui que j’aime bien) c’est que l’on sait au premier coup d’œil d’où viennent et où vont tous les avions.

Après une fois qu’on est dedans, le terminal 1, c’est tout rond, tout moche, tout bondé.

Le terminal 1 est un terminal minimal.

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Mylène Farmer - California

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 15:36
Le travail m'a souvent amené en Allemagne, ce qui quand on y pense me fait un point commun avec mon grand père sauf que moi je m'y suis à chaque fois rendu à peu près de mon plein grès.

Je dis à peu près car je n'ai jamais été tellement fan d'aller en Allemagne. D'abord en général l'Allemagne ça commence tôt le matin : il faut prendre l'avion de 7 heures, celui qui est plein à craquer et dans lequel les gens s'énervent.

Une grosse heure plus tard, on arrive à Dusseldorf, à Francfort ou ailleurs. On sort de l'aéroport, (en général il pleut) il y a des taxis jaune pâle partout. A chaque fois, on a l'impression de se retrouver prisonnier d'un épisode de Derrick en version originale, ce qui est encore pire que la version française car on y parle Allemand (Au passage je ne comprends pas que l'on ait pu inventer une langue pareille ou même que l'on puisse avoir envie de l'apprendre à ses enfants).

Après on passera beaucoup de temps en voiture (en général une mercedes trop puissante ) conduite trop vite par un collègue Allemand qui vous aidera immanquablement à chercher un truc dans la boite à gant tout en maintenant la vitesse de son bolide à 240 km/h.

Le plus souvent, la population germanique étant moyennement familière avec le concept de pause déjeuner, il faut négocier âprement l'engloutissage rapide de quelques patates à la sauce dans un restaurant d'autoroute dans lequel on pourra, au contact de la population locale, délecter ses tympans de l'écoute des sonorités magiques de cette langue tellement mélodieuse.

Plus tard encore, on reprendra l'avion dans l'autre sens, on constatera avec tristesse qu'il n'y a pas un seul journal francais à bord (nous sommes sur un vol Lufthansa), on se fera la reflexion que cette compagnie pourrait faire d'énormes économies de kérozène en prenant des hotesses plus maigres et en leur faisant s'épiler les jambes...

Pendant tout le vol, on se livrera à ce jeu idiot de remercier à tord et à travers les hotesses, amusé que l'on est de s'entendre systématiquement répondre bitte à peine à t'on fini de prononcer le mot danke.


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Nena - 99 Luftballons
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29 décembre 2006 5 29 /12 /décembre /2006 11:48
J'aime bien le moment où l'on vient de s'installer dans un avion long courrier. On range ses petites affaires, on demande gentiment un second oreiller, on se cale dans le gros fauteuil, on construit sa niche pour les 6, 8, 10, 12 prochaines heures.

Un peu après, on vous propose un verre de champagne ou un jus d’orange
(j’aime bien ce choix minimaliste tellement chic qui n’est quasiment proposé que dans les avions) ou bien si vous n'avez pas soif, juste un sourire.

C'est en général à ce moment là que retentit le même morceau, calme et rassurant, comme une amorce tranquille à un voyage ouaté gentiment subsonique à travers le temps et l’espace.

J’ai longtemps cherché ce morceau, avant de mettre la main dessus. A son écoute, même à la maison, il ne faudrait pas grand-chose pour imaginer qu'on ne va pas tarder à me proposer un verre de champagne ou de jus d’orange
et me demander gentiment d’attacher ma ceinture pour me préparer à cette accélération toujours magique qui précède l'envol, magique lui aussi.

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Groove Armada - Fly me to the moon
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8 octobre 2006 7 08 /10 /octobre /2006 10:21

J’ai retrouvé ce billet atlantique de fin de vacances dans un coin de mon PC, un peu comme on retrouve par hasard du sable au fond d’un sac à dos alors que l’on est plus du tout en vacances, ou bien que l’on extrait un coquillage du fond d’une valise que l’on s’apprête à remplir pour un nouveau voyage.

Donc voilà, je publie ça maintenant, de la même façon que je déciderais de poser le coquillage sur l’étagère…

Au moment ou j’écris ce billet, Lacanau est gris comme un mois de septembre à Paris, avec la pluie et le vent. Tout ici sent la fin des vacances, la fin de la saison.

Les vacances en septembre ont ce petit quelque chose de profondément cyclothymique qui va de "waouh c’est génial, y fait beau y’a personne, on fait la queue nulle part" à " putain fait moche tout est fermé y’a que des vieux". On se sent toujours un peu coupable de partir en vacances en septembre, d’abandonner une machine à peine relancée à pleine puissance. Partez quatre semaines en août tout le monde trouve ça normal, partez deux semaines en septembre et vous passez pour le dernier des branleurs.

J’écris mollement ce billet face à un océan démonté. Démontés aussi les miradors des CRS en maillot de bain. Ils ont regagné leur garnison de Bar le Duc ou de Mons en Bareuil. La marque du maillot ne se devinera même pas derrière leur bouclier lors des manifs de rentrée. De même que la marée montante fait disparaître toute trace de château de sable sur la plage, Septembre gomme inexorablement les traces de maillot.

Dans la ville, les rares commerçants qui n’ont pas baissé le rideau semblent attendre avec impatience la fin de la saison pour de vrai. La dernière fois qu’ils ont fait un sourire à un client c’était aux alentours du quinze août. Depuis ils jouent les prolongations à contre cœur, ils attendent leurs vacances à eux, quand tout sera vraiment fermé. Après ils iront faire des tartiflettes à 30 euros dans la montagne, joueront un peu les prolongations à contre coeur passé pâques et puis ils reviendront en juin, on remontra les miradors des CRS en maillot. Eux aussi reviendront de Bar le Duc ou de Mons en Bareuil, ils n’auront pas encore la marque du maillot, car le port du maillot derrière le bouclier n’est pas règlementaire et puis qui aurait l’idée de se promener en maillot à bar le duc ?

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17 septembre 2006 7 17 /09 /septembre /2006 18:58
C’est toujours un sentiment mitigé que celui que l’on éprouve en rentrant de vacances. D’abord renoncer à se faire une place à soi et à sa grosse valise dans une rame de la ligne 13 et prendre un taxi. Voir défiler le paysage, ressentir cette impression rassurante de retrouver ses repères, l’avenue de Clichy qui grouille (elle n’a pas arrêté de grouiller une minute pendant ces deux semaines salées). Puis retrouver son chez soi, avec toujours ce petit pincement au cœur au moment où l'on arrive en bas de l’immeuble et cette petite angoisse d’avoir possiblement été cambriolé. Se réjouir que non, prendre le courrier qui s’est accumulé (ce qui relève souvent de l’acrobatie avec la valise un peu lourde et un ou deux sacs).

Rentrer de vacances c’est en vrac :

Des trucs pas du tout agréables :

- Constater le décès de 4 tournesols qui n’ont pas survécu à l’été indien et à deux semaines sans arrosage (voir ici attention cette photo peut choquer les plus sensibles).
- Trouver son avis d’imposition et se dire qu’on a jamais dépensé autant d’argent  pour acheter rien du tout, penser aux quelques dizaines de centimètres d’autoroute dont la construction a été financé par cet argent.
- S’apercevoir qu’on avait il y a deux semaines abandonné un fromage de brebis entamé dans le frigo. Refermer le frigo le plus vite possible avant de prendre sa respiration et son courage à deux mains et extraire le fromage du frigo, l'enfermer dans un sac poubelle puis évacuer le sac poubelle dans la même apnée.
- Se rendre compte (à la minute même où les magasins ferment) juste après avoir évacué d’urgence le fromage de brebis du frigo que  ce dernier est désespérément vide et que par conséquent il n’y a rien a manger. Se réjouir peu après de l’invention du surgelé, glorifier la famille Picard et l’inventeur du congélateur (sans doute étaient ils cousins ces deux là).
- Etre effleuré par l’idée angoissante qu’il faut aller à l’école lundi.


Des trucs agréables et pas agréables tout à la fois :

- Défaire la valise
- Trouver du sable dans la valise
- Ranger les tongs dans l’armoire, étape nécessaire à leur hibernation (au fait c’est quoi l’équivalent de l’hibernation l’été, ce truc que font les affaires de ski jusqu’au mois de décembre ? l’estivation ? ).
- Ne plus se rappeler comment on fait un nœud double de cravate

Des trucs plutôt agréables :

- Dévorer la pile de courrier
- Allumer son Pc, attendre vingt minutes qu’il chauffe (c’est un pc) puis lire quelques mails en retard (très exactement, ce ne sont pas les mails qui sont en retard mais leur lecture)
- Passer devant le miroir de chez soi, celui auquel on est habitué, se trouver vachement bronzé
- Découvrir que l’on pèle un peu, enlever cette peau. J’ai toujours adoré ça enlever la peau des coups de soleil, c’est une impression étrange, étant petit à l’école primaire, j’adorais mettre de la colle scotch (en tubes rouge ou vert écossais) sur la paume de la main, et puis une fois la colle sèche enlever cette peau artificielle.
- Ecrire un nouveau billet pour son blog, découvrir ses statistiques, s’amuser de ce que les gens recherchent dans google, se demander qui a tapé "époque plastique orange", "comment se passe le toilettage pour chien" ou encore « dictionnaire saperlipopette » et aussi par quel mécanisme ils se sont retrouvés ici. Se demander si ces trois naufragés du web reviendront ici.

Après tout ça, garder le plus longtemps possible les traces de sel sur les paupières, au bureau s’étonner de trouver quelques grains de sable sur son téléphone portable et vite le plus vite possible repartir en vacances…

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11 septembre 2006 1 11 /09 /septembre /2006 07:01

Il n’est pas facile d’écrire un billet face à la mer au milieu des restes d’un petit déjeuner océanique*. Il faut pousser un peu les petits pots de confitures Bonne Maman et virer les miettes de chocolatines (ici on dit chocolatine et on vous regarde comme un parisien quand vous demandez un pain au chocolat) pour faire de la place pour le pc (un mac serait plus adapté à l’écriture de ce billet salé).

Je pourrais parler de ces mille choses universelles qui font la vie sur les plages, les petits tout nu qui font pipi sur les châteaux de sables construits par leur ainés avant de se lancer dans leur consciencieuse et méthodique destruction, des transistors qui hurlent (tiens il me semble qu’on ne trouve plus tellement de transistors sur les plages, peut être parce que le transistor est simplement démodé dans la vie aussi…), cette prouesse technique qui consiste à enfiler un maillot de bain pudiquement camouflé par une serviette pleine de sable, ces petits avions traînant des pubs en grosses lettres qui passent dans le ciel dont tout le monde se fout, cet exploit par deux fois désagréable (pour un garçon) qui consiste à rentrer dans une eau un peu trop froide.

Je pourrais m’interroger sur le fascinant phénomène des marées, me demander où passe toute cette eau quand la mer est basse. Est-ce qu'une marée basse à Biarritz correspond à une marée haute de l'autre coté de l'Atlantique ? Ou bien alors est ce que l'eau qui s'en va se retrouve quelque part au milieu de l’océan. Si c’est le cas alors la surface de l’océan n’est pas plane mais bombée en son centre (ce truc là se passe forcément au centre). Mais alors quand la mer est haute, il doit y avoir comme un grand creux au milieu de l’océan. De la même façon si les vagues viennent toujours du large, il doit y avoir un endroit au milieu de l’océan où se forment des vagues qui partent des deux cotés en même temps ? Est-ce le même endroit ??

Je pourrais m’amuser de cette particularité anatomique qu’ont les êtres humains, d’avoir les bras un peu trop courts ou pas assez mobiles qui fait qu’il existe une zone en haut du dos, grosse comme une pièce de cinq francs, physiologiquement impossible à tartiner soi même de crème solaire qui engendre sur la plage les contorsions les plus spectaculaires pour qui ne s’est pas rendu sur la plage avec mamour. Ou bien de cet air dégoûté que prend ledit mamour en tartinant ce dos aimé avec la grâce et la délicatesse d’un ouvrier du bâtiment gâchant un crépi.

Mais en fait, je crois que je ne vais rien faire de tout cela : en face de moi l’océan est à 23°C, il fait beau. Comme il n’est pas facile d’aller au bout de l’écriture d’un billet dans de telles conditions, je vais tout simplement aller me baigner (dans les vagues).

 

* Dodin, face à la grande plage à Biarritz.

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28 août 2006 1 28 /08 /août /2006 02:49

L'Amérique est un grand pays. Lorsque l'on se trouve sur la côte Ouest (comme par exemple à Portland dans l'Orégon) et que l'on doit se rendre sur la côte Est (comme par exemple à Philadelphie en Pennsylvanie 2406 miles plus à l'est) il y a en gros trois méthodes.

La première consiste à passer une journée dans un avion : près de 5 heures de vol et 3 heures de décalage horaire ont vite fait de faire disparaître un jour entier d'un planning de voyage.

La deuxième, plus éprouvante consiste à emprunter ce que les Américains appellent avec leur sens du raccourci verbal efficace un "red eye". Le red eye est un vol qui part de la côte Ouest tard le soir (par exemple vers 23 heures) pour arriver sur la côte Est tot le matin (par exemple vers 7 heures du matin). Au départ on se méfie pas, on se dit bah c'est juste une nuit dans un avion, seulement voilà avec le décalage horaire cette nuit déjà courte raccourcit encore de trois heures. Dans le meilleur des cas on a droit à quatre heures de sommeil pour autant que l'état d'à peine léthargie que l'on peut atteindre dans le confort spartiate d'un fauteuil d'avion d'une compagnie américaine mérite le qualificatif de sommeil.

La troisième méthode pourrait consister à avaler ces 4330 bornes en voiture et d'y passer quelques jours. Une nuit trop courte ou quelques jours trop longs, la notion de demi mesure n'existe pas aux Etats-Unis.

A Philadelphie l'été, il peut faire très chaud et très humide, alors les Américains ont mis au point des systèmes de climatisation fort sophistiqués. Mais voilà, en général le réglage de ces trucs fait que lorsqu'on rentre dans un endroit climatisé il y fait une température voisine de celle à laquelle un pingouin se dit "putain il fait bon". C'est un peu comme un défi lancé par les ingénieurs américains à la nature : "Dehors il fait très chaud, et bien dedans il ne fera pas juste bon, il fera froid, très froid parce que nous nous sommes plus forts que les éléments".

Ici il fait plus froid quand il fait plus chaud, ici les buildings sont plus hauts, les sirènes de police font plus de bruit.

J'ai parfois l'impression que l'architecture, le mode de vie ont été inspirés pas les séries américaines et que l'Amérique est devenue une caricature d'elle même.

Comme si les tous les Américains avaient un jour participé à un gigantesque son et lumière genre Puy du fou sur le thème "bonheur et enthousiasme" puis s'étaient réveillés le lendemain matin et avaient décidé de continuer à surjouer leur rôle dans un pays qui serait devenu Disneyland.

 

 

"Si c'est pas l'Amerique, ca y ressemble bien"

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21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 03:51

Au moment où j’écris ces lignes, je viens d’arriver à l’aéroport de San Francisco.

Il y a seize heures, un réveil qui sonne à une heure inhabituelle pour un dimanche. Il fait nuit encore, on n'est pas tellement habitué à ce qu’il fasse nuit quand on se réveille un dimanche au mois d’août.

Il y a quinze heures, un taxi dans Paris deux fois désert, désert comme un dimanche matin tôt et désert comme Paris au mois d’août.

Il y a quatorze heures, une heure perdue à l’aéroport, à cause d’un sac de sport oublié devant la porte 6 du terminal 2C. Sac bientôt vaporisé par les services de police. J’aime ces instants tellement surréalistes : un aérogare tout vide, une rangée de militaires le Famas à la main qui barrent le passage et malgré tout toujours des passagers pressés tout surpris qu’on les arrête dans leur course ? Je crois qu’il y a des moments où le cerveau humain perd toute capacité à raisonner avec logique. Un peu comme lorsque l’on croit apercevoir une place de stationnement idéale à Montparnasse un samedi soir que la voiture de devant donne l'impression d'avoir raté, cette place dont on découvrir un peu plus tard avec dépit qu'elle se trouve devant une magnifique sortie de parking.

Il y a douze heures, joie intense en découvrant qu’il y a enfin de la place dans les coffres à bagages des avions. Un raisonnement rapide conduit à penser que ce sont les dentifrices et les gels douche qui prenaient toute la place.

Il y a dix heures,  un déjeuner : foie gras à 950 km / h, gâteau au chocolat subsonique improbable, puis stilnox qui arrivera à me convaincre contre toutes les évidences que nous sommes finalement la nuit.

Il y a deux heures, un autre déjeuner et je me dis que peut être on pourrait continuer comme ça tout droit, qu’il ne ferait plus jamais nuit, qu’on pourrait m’amener un déjeuner toutes les 8 heures et que je trouverais ça normal.

Il y a une heure, joie intense de nouveau en constatant que maintenant que les produits cosmétiques sont interdits il n’y a plus la queue devant les toilettes au début de la descente. On ne risque plus de se faire doubler par cette vieille blonde au vanity case Vuitton qui s’engouffre dans les toilettes et entame un long ravalement de façade pouvant hypothéquer vos chances d’avoir le temps de faire votre petit pipi d’avant l’atterrissage avant que la consigne lumineuse vous intime de rattacher votre ceinture et de rester tranquille.

Dans 2 heures, un autre avion (pour Portland, Oregon).

San Francisco ne me verra pas aujourd’hui. Dommage, je serais bien resté un peu ici, je garde un bon souvenir de cette ville, tellement européenne, tellement penchée, comme si elle avait été construite sur une boîte d’œuf.

Dans 5 heures j’arriverai à l’hôtel, sans doute il pleuvra, il pleut toujours à Portland.

On sera toujours un peu dimanche, un dimanche qui aura duré 33 heures.

Ca fait long 33 heures pour un dimanche.

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29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 10:22

A Tokyo l'un des trucs les plus compliqués, c’est de sortir du métro : les stations de métro sont de vrais labyrinthes multi-niveau d’où il est difficile de s’extraire. C’est un peu comme si le type qui a conçu la station Châtelet les halles avait conçu toutes les stations de métro ici.

A Tokyo, une fois que l’on est sorti du métro on n’est pas forcement tiré d’affaire pour autant, souvent les stations de métro coupent véritablement le quartier en deux parties étanches, et il peut être difficile de passer d’un coté à l’autre de la voie ferrée.

A Tokyo, les urbanistes n’ont pas passé trop de temps à mettre des panneaux dans les rues. Ca ne les intéresse absolument pas. Parfois on a l’impression d’avoir une piste parce que l’on trouve par hasard un panneau avec un nom qui ressemble à celui de là où l’on veut aller, seulement voilà, en général c’est le nom du quartier, ce qui fait que la rue perpendiculaire et la rue adjacente portent le même nom, comme dans un cauchemar en fait.

A Tokyo, dans les hôtels au petit déjeuner on entend le chant des oiseaux. Visiblement dans ce pays les piafs vendent énormément de disques.

A Tokyo tout ce qu’on peut acheter est au moins emballé trois fois, l’industrie du packaging se porte bien ici. C’est le seul pays que je connaisse ou l’on peut acheter des fraises en barquette individuelle et où le Perrier est conditionné dans des bouteilles de 12 centilitres.

A Tokyo, les chauffeurs de taxi ont tous 150 ans. Cette longévité est un peu paradoxale compte tenu du fait qu’ils fument comme des pompiers et que la nicotine jaunit les jolis napperons qui recouvrent les sièges. Je n’arriverai jamais à me faire au fait que les portes de taxis japonais s’ouvrent toutes seules.

A Tokyo, aujourd’hui il fait 35 degrés.

Tokyo est un vertige.

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25 juin 2006 7 25 /06 /juin /2006 02:38

Quand on voyage en Asie et notamment au Japon, que ça soit en train en métro ou en avion, il n’est pas rare d’être le seul occidental dans le moyen de transport en question. Ceci a principalement deux conséquences, l’une de dépasser toujours l'assemblée d’au moins une tête, l’autre de se sentir observé un peu comme pourrait l’être un martien fraîchement descendu de sa soucoupe.

Les Asiatiques ont cette capacité à vous dévisager du coin de l’œil, à vous observer sans jamais donner l’impression de vous regarder. Je pense que cette technique s’apprend à l’école après l’age de huit ans car les petits enfants, eux, vous dévisagent carrément, avec un air mi-curieux mi inquiet.

Aujourd’hui je voyage en avion entre la Chine et le Japon dans un boeing 767 de la JAL.

C’est toujours rigolo les vols intérieurs au Japon.

D’abord la file d’attente rectiligne, impeccable, un peu comme si la mise en place des gens avait été répétée mille fois, comme si l’emplacement de chacun était marqué avec des petits morceaux de scotch blanc phosphorescents, comme au théâtre.

Ensuite les démonstrations de sécurité récitées dans un anglais improbable par une hôtesse strapontée  déchifrant avec peine son annonce phonétique.

Au moment où l’avion roule sur le tarmac il tombe des cordes, pluie tropicale n’arrivant sans doute pas à faire passer le thermomètre sous la barre des 38 degrés.

Au décollage, je suis hypnotisé par le ballet des grandes bandes blanches peintes sur la piste d’envol qui défilent à toute vitesse sur les télés dans la cabine. Ces images proviennent d’une petite caméra située dans le nez de l’avion, gadget inutile mais tellement excitant. Il paraît qu’air France a equipé certains avions récents de ce système mais le déconnecte à l’atterrissage car des gens se sont plaints que ça leur faisait peur, moi j’adore de truc.

J’ai toujours une petite angoisse à chaque fois quand le commandant fait une annonce dans une langue que je ne comprends pas, en l'occurence en japonais. Je me demande dans quelle mesure il n’est pas en train de nous informer d’un drame imminent, peut être son annonce dit-elle en substance : « Vénérables passagers, suite à une regrettable erreur de pilotage de ma part, il m’est pénible de vous annoncer que nous perdons tout notre carburant et que nous allons sans doute nous écraser bientôt après une vertigineuse chute. Je vous prie de vouloir me pardonner pour cette erreur impardonnable que j’ai commise en raison de mon incompétence, je vous prie aussi de m’excuser d’avoir troublé la quiétude de votre repas par cette dérangeante annonce que je vous remercie beaucoup d’avoir bien voulu avoir l’infinie patience d’écouter. Je vous remercie beaucoup beaucoup beaucoup, je vous remercie vraiment."

Par chance, il me semble deviner à l’écoute de la version presque anglaise qu’il nous annonce que nous débutons notre descente vers l’aéroport de Narita et qu’on est priés de ranger les ordinateurs portables, de relever le dossier et la tablette de notre siège et de mettre fin à la rédaction de ce billet.

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