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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 18:23
Il y a quelque chose de tout à la fois délicieux et effrayant dans un film comme "le premier jour du reste de ta vie".

Délicieux comme C.R.A.Z.Y. par la fraicheur du jeu des acteurs, la bande originale parfaite, la nostalgie efficace des gamins qui s’arrosent au jet d’eau sur les films super 8, et cette capacité que l’on a d’y retrouver des morceaux de sa propre vie, ou de celle que l’on aurait voulu avoir.

Effrayant par sa capacité à nous faire prendre conscience que nos vies se traversent en une accélération exponentielle comme celles, parallèles, de nos cousins ou avant elles les existences de nos parents ou de nos grands-parents.

Délicieux et effrayant comme de retrouver d’anciens camarades de CM2 sur copains d’avant. Délicieux parfois quand on retrouve ce meilleur ami avec qui on avait fait les quatre cent coups et aussi le serment du sang, et qu’on a l’impression de s’être quittés la veille. Effrayant parfois comme de se retrouver dans cette brasserie parisienne avec Caroline Liotard. Caroline Liotard dont tous les garçons de la classe étaient amoureux, Caroline Liotard, qui était tellement belle dans la cour de récréation mais qu’on a du mal à reconnaître, vingt cinq ans, trois divorces et 40 kilos plus tard.

Des vies qui passent, délicieuses, effrayantes, il y en a plein les écrans de cinéma, plein les chansons et finalement plein nos propres vies.

Deux morceaux sont arrivés ex aequo dans l’illustration de ce billet :

Fredericks, Goldman, Jones - Des Vies

Laurent Voulzy - Rockcollection
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1 janvier 2006 7 01 /01 /janvier /2006 15:09
Avec le temps des fêtes, un peu en train de révoluer* en ce premier janvier, vient en général Harry Potter. Harry Potter est un truc rassurant et sucré comme aller chercher à la cave, chaque année à la même période, les décorations de noël, ou bien acheter un chrysanthèmes pour aller sur la tombe de mamie à la toussaint.

Harry Potter est ainsi en train de marquer des générations, mais aussi, et peut être surtout l’existence de la nana qui a écrit les bouquins. J.K Rowling mérite sa place au panthéon des gens gens qui ont la bonne idée qui permettra à une bonne demi douzaine de générations après eux de mener une existence oisive.

Il ne sont pas si nombreux les rentiers de cette bonne idée, et leur destin est finalement assez inégal. Bien sur on pense à George Lucas, à Michel Drucker qui fait la même émission depuis 40 ans ou à Enid Blyton qui comme chacun sait est l’auteur des aventures de oui-oui.

Tout comme le héros de l’auberge espagnole, j’ai jamais bien su qui était Enid Blyton. Est-ce un garçon, une fille ? Mais à quoi peut ressembler au juste la personne qui a écrit oui-oui. Peut être est ce une vieille dame très digne avec des lunettes fines qui se balance dans son rocking chair avec son chat sur les genoux ? Ou peut être un gros pervers rougeaud qui écrivait des histoires pour enfants afin de  les attirer ? Il faudra qu’un jour je fasse des recherches sur Enid Blyton...

Mais tous ces visionnaires connectés à leur époque, n’ont pas eu une idée aussi prestigieuse que J.K. Rowling ou Enid Blyton. J’ai paraît il un grand oncle qui aurait fait fortune en ayant l’idée de faire des poignées de cercueil en plastique pour les pays pauvres qui n’ont pas les moyens de se payer des poignées de cercueil en métal (le métal c'est plus cher mais c'est quand même beaucoup plus chic).

Certains sont restés complètement prisonniers de leur idée. Citons par exemple Patrick Hernandez qui vit sans doute très largement de ce tube planétaire, titre phare de la Chanson Française qu'est « Born to be alive » mais dont la fierté artistique a du être passablement atteinte du fait de n’être jamais reconnu que pour ce titre. Dans le même registre, qui est même capable de citer un titre de Patrick Coutin qui ne soit pas le très efficace « J'aime regarder les filles ».

Cela dit je pense assez que je pourrais faire abstraction de ma fierté artistique si j’avais même juste une idée idiote et lucrative qui rendrait absurde le fait d’œuvrer à la grandeur de la multinationale qui m’emploie, et me permettrait de mener cette vie facile qui consisterait à se lever tard, prendre le petit déjeuner à la terrasse du Flore avec des amis célèbres, en regardant passer les gens et chercher là-bas, l’inspiration de mon prochain bouquin, dont les chiffres de ventes n’auraient aucune importance, avant de rentrer dans mon hôtel particulier pour compter mes droits d’auteur**

D’ici là je crois bien que je vais aller faire mon cartable pour demain matin car y'a école. Bien sur je préférerais aller glander à la terrasse du Flore au lieu de m'entasser dans les wagons des rames de la ligne une et de claquer la bise aux secrétaires ménauposées de la tour, mais faut payer les traites de l’appart et la carte orange aussi et pis  j’ai un million de trucs qui m’attendent au travail...

 
* Révoluer : verbe intransitif qui va avec l’adjectif révolu. Exemple : le temps des fêtes est révolu.
** C’est promis, dès demain je mets mon blog au régime, j’arrête les phrases trop lourdes…

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27 décembre 2005 2 27 /12 /décembre /2005 19:15

J’ai un peu honte mais aujourd’hui je ne suis pas allé bosser et à place je suis allé voir Harry Potter. Techniquement en fait j’ai posé un jour de congé hier. Plus précisément encore j’ai passé un ticoup de fil à mon assistante et j’ai dit : « Bonjour Jocelyne*, ça va ? bon ben t’es au bureau aujourd’hui et demain, donc mettons que par exemple je viendrais pas demain pour aller voir Harry Potter ça serait pas dramatique, hein, vu le boulot qu’il y a, si on est deux on va se gêner donc je viens pas demain hein on fait comme ça.» Il faut dire qu’entre noël et le jour de l’an, dans les bureaux en haut d’une tour il ne se passe pas grand-chose a part des gens qui rangent leur bureau et s’empifrent de chocolats leader price (moi j’offre jamais des chocolats leader price, quitte a offrir du chocolat autant en offrir du bon Mâme Michu, c’ est plus cher mais on s’y retrouve sur la qualité, un jour faudra que je vous parle de mon chocolatier.)

Ne pas aller au bureau alors qu’on avait prévu d’aller bosser c’est un petit bonheur semblable à ce matin étudiant ou l’on se contenter de grogner un « j’vais pas en cours aujourd’hui» suivi d’une énorme baffe au réveil. La seule différence c’est qu’étant devenu une grande personne, il faut prévoir la baffe la veille et pis remplir un imprimé…


Mais revenons à notre sujet dont il semblerait que nous ayons un poil divergé. Harry Potter donc.
Me voici donc confortablement calé dans mon fauteuil du cinérama de la place de Clichy malgré cette odeur insupportable de beurre rance caractéristique du pop corn cinématographique(quel est le con qui a eu l’idée d’importer le baffrage de pop corn au beurre des Amériques ? Il était beau le temps ou au cinoche on se goinfrait de Chocolettis et des pop corn Baff de bahlsen servis par une ouvreuse acariâtre qui déambulait nonchalamment les rangées qu’elle avait pris soin de nous faire compléter au faisceau de sa lampe torche quelques minutes plus tôt avant de soupirer lourdement devant la petitesse du pourboire…) Je termine d’une parenthèse fermante cette phrase interminable qui n’a pas grand-chose à envier à un texte de Vincent Delerm pour partager avec vous l’angoisse qui m’étreignis quelques minutes après avoir réussi à m’habituer à l’odeur du pop corn rance :

Et si Harry Potter était en train de devenir très laid
?

C’est vrai ce gamin (à la ville Daniel Radcliff) il a du être casté il y a sept ou huit ans sur sa gueule d’ange mais la production n’avait pas forcement pensé qu’il puisse devenir laid à l’adolescence.
Qu’est ce qui se passe si Daniel Radcliff se met à souffrir de très très fortes crises d’ acné juvénile ou que sa voix passe par une mue très très disgracieuse ?
Au-delà de ça il se produit un film tous les ans et demi deux ans et chaque film est sensé se dérouler sur une année scolaire. Si la production ne fait rien Harry pourra bien avoir du poil sur le torse et l’envie de galocher hermione (ou ron on ne sait pas finalement)avant d’avoir son BEPC de sorcier et là ça serait vraiment pas terrible pour la rentabilité du projet
...

Alors arrivera t’il à Daniel Radcliff ce qui est arrivé au pauvre Pierce Brosnan 
?

Pour moi après Harry Potter sa carrière est morte. Jamais il ne pourra jouer autre chose qu’Harry Potter.
Et même s’il décide de laisser tomber les paillettes et de vivre de ses rentes, il restera à jamais prisonnier du truc.

Un gars comme Jean Edouard du Loft aura toujours la solution de s’exiler à l’étranger (curieusement c’est souvent à l’étranger que l’on va quand on veut s’exiler…) pour éviter de se faire interpeler à Auchan :


« ouah c’est toi le gars du loft dans la piscine, elle était bonne ?? »

Pour les esprits les plus lents « elle » peut se référer à l’eau de la piscine ou à Loana (du loft également).

Daniel Radcliff lui ou qu’il aille sur la planete sera toujours Harry Potter et lui se fera interpeler à Auchan, à Wallmart, à Migro, à Shoppers drugmart ou chez Jean Coutu (et oui j'ai voyagé moi...) d'un :


"Eh m’sieur fais voir ta cicatrice m’sieur"
Et quand on y pense c’est assez effrayant. D’ailleurs les acteurs devenus célèbres très tôt ont en général eu beaucoup de mal à s’en remettre… Prenons par exemple Arnold et Willy, l’un est mort d’une overdose, l’autre s’est fait piquer tous ses sous...

Par contre il semblerait que Monsieur Drummond s’en soit beaucoup mieux sorti comme quoi on supporte mieux la célébrité quand elle arrive sur le tard.


 

* Le nom a été changé pour préserver l’anonymat de Sylvie.

 

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