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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 09:59

Il traîne au fond de mon ipod quelques vieilleries d’une époque où la musique ne se vendait pas encore en zeros et en uns, d’un temps où l’on se rendait chez le disquaire pour un acheter cet air qu’on avait entendu à la radio. Quand on ne savait pas trop le titre, on le fredonnait, on était ridicule, mais l’instant d’après le disquaire vous guidait vers le bon bac, celui ou vous attendait le 45 tours convoité.

Ce matin à la hauteur de la station Argentine, je me suis fait surprendre par « Si j’étais président » de Gérard Lenormand, ce titre phare des années 70 qui a bercé une partie de mon enfance. Le morceau farceur était resté des mois tapi dans la mémoire de mon pod sans faire de bruit.

Jusqu'à ce matin.

C'est fou ce qui se passe à l’intérieur du cerveau dans un moment comme ça. C’est comme une effervescence de neurones. La dernière fois que ça m’avait fait ça, c’était en redécouvrant d’odeur d’un pot de colle blanche Cléopatre* que je garde maintenant au bureau et qui me vaut de nombreuses visites de collègues rieurs qui viennent me voir pour sniffer ensemble cet objet banal et retrouver cette sensation de l’enfance.

A l’écoute de cette chansonnette, dans cette rame bondée de costumes gris, me sont revenues les images qui allaient avec : un chanteur en costume blanc, des enfants, des ballons, un clown, et puis tout le reste, les gendarmes en képi aidant le chanteur à se frayer un chemin a travers la grand place de Vesoul pendant le direct de midi première, le sourire toujours un peu niais de Danielle Gilbert, et puis aussi les décors somptueux des samedi soir (quelqu'un sait il s'il faut mettre un s à samedi soir quand il y en a plusieurs ?) des époux Carpentier, basés sur le mélange avant-gardiste d’échafaudages de chantiers et de projecteurs lumineux colorés, et les incoutournables choristes à frange qui allaient avec.

Un peu après la fin de cette chanson, j’ai repris la lecture de mon vingt minutes, avec toujours ce couplet dans la tête :

Si j'étais Président de la République
Je nommerais bien sur Mickey premier ministre
De mon gouvernement, si j'étais président
Simplet à la culture me semble une évidence.

Et si ce chanteur léger avait inspiré quelques uns des Chefs d’Etat de la cinquième république ?

* On peut se procurer cet objet du passé en allant dîner au restaurant A l’école - 21 rue Brochant – Paris 17eme. L'endroit est sympa, la bouffe pas extraordinaire, l'addition  un peu lourde, mais le petit pot de colle vaut le détour.

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commentaires

T
@ Monsieur Type : il est pas mort Sim ?
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M
<br /> Mon gouvernement idéal :<br /> Président : moi, Monsieur Type<br /> 1er ministre : il n y a en pas, parce que j ai les pleins pouvoirs<br /> ministre de la justice : Bernard Tapie<br /> ministre de l'intérieur : Sarko en alternance avec Royal une semaine sur deux<br /> ministre de la rigolade : Sim<br /> ministre de l'information sur rien : Nanaimo <br /> ministre des ministres : le 1er ministre<br /> et puis un ministre du temps perdu, un ministre des futurs combatants, un ministre des ronds points (dont la tache serait de leur donner des noms, à ces ronds points, et de dire une bonne fois pour toute comment ca s écrit au pluriel).
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F
c'est ce qu'on appelle une madeleine de proust
Répondre

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Ce site est mis à jour des fois le week end mais des fois à d'autres moments aussi (ou pas).

 

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