Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours eu besoin de posséder la musique.
Enfant je passais des heures à enregistrer le hit parade à la radio sur des cassettes. J’attendais parfois des journées entières la diffusion parfaite d’une chanson sur laquelle j’avais jeté mon dévolu, celle qui ne serait pas amputée par un commentaire de l’animateur trop bavard ou une publicité pour le buffet campagnard gratuit des Galeries Barbès.
Aujourd’hui il m’arrive de ressentir le besoin de me procurer physiquement un album alors même que celui-ci se trouve déjà son mon ipod.
J’ai ainsi, au fil du temps, accumulé une collection assez impressionnante de CD :
Il y a les albums oubliés depuis des années après avoir été écoutés en boucle pendant des mois, que l’on redécouvre par hasard un soir.
Il y a les albums oubliés vraiment, ceux que l’on rachète parce qu’ils sont en promo à la fnac avant de découvrir avec dépit qu’on les possède déjà.
Il y a les albums inécoutables qu’on a acheté comme un caprice à cause d’une chanson.
Il y a les albums achetés au pif ou pour la pochette.
Il y a les albums qu’on a emprunté et qu’on a pas pensé à rendre.
Il y a les albums qui manquent, parce qu’on les a prêté et qu’on a pas pensé à vous les rendre.
Et puis il y a ces quelques albums parfaits, de la première à la dernière mesure, ceux que l’on peut écouter en boucle pendant des années sans jamais se lasser. Ceux que l’on choisirait pour vous accompagner dans une île déserte, ou se faire enterrer avec si l’on était pharaon.
Parmi ces albums absolus, il y a Felt Mountain de Goldfrapp.
Goldfrapp - Lonely Head