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17 juin 2006 6 17 /06 /juin /2006 11:44

J’aime bien les périodes un peu calmes au bureau, celles où l’on ne se sent pas obligé de mettre la cravate, où l’on ne fait pas trop la queue au self, où le téléphone ne sonne presque pas, où l’on a le temps de faire des trucs incroyables, comme par exemple ranger son bureau ou son disque dur.

Un peu comme les éclipses, ces moments là sont relativement rares, mais se reproduisent de temps en temps, par exemple au mois de mai parce qu’il faut finir ses congés, au mois d’août parce qu’il faut prendre des congés, ou entre noël et le jour de l’an parce qu’il faut digérer sa dinde aux marrons.

Ce qui est rigolo dans les périodes creuses, c’est que lorsque l’on envoie un mail à dix personnes, on reçoit le plus souvent au moins neuf notifications d’absence. Il m’est même arrivé d’envoyer à mail à un correspondant en vacances juste avant d’enclencher à mon tour la notification d’absence puis de découvrir à mon retour non sans un certain amusement que nos PC s’étaient mis à se répondre l’un l’autre par des messages d’absence.

J’aime bien ces petites incursions d’infini dans notre monde profondément fini. C’est comme une faille, comme une aspérité dans la continuité de l’espace temps. Comme deux miroirs parallèles qui se reflètent à l’infini, comme la boite de la vache qui rit qui se répète sur la boite de la vache qui rit.

Etant petit (et toujours encore en fait) il m’arrivait de me poser la question de ce qu’il y avait au dessus de moi, le toit de la maison, les oiseaux, les nuages le ciel, les planètes, puis très vite au fur et à mesure du zoom arrière on ressent comme un malaise. Réfléchir à l’infini, c’est un peu quand on tournait sur soi-même dans la cour de récréation de l’école primaire jusqu'à s'étourdir.

Je crois que l’esprit humain ne peut concevoir vraiment l’infini. Il doit y avoir comme une sécurité, un truc qui fait que l’on disjoncte au bout d’un moment pour qu’on ne voit jamais le dernier reflet des deux miroirs. J’ai par exemple beaucoup de mal à concevoir qu’au commencement tout ce qui compose aujourd’hui l’univers tenait dans un truc beaucoup plus petit qu’une tête d’épingle  (et nous dedans) avec rien autour. C'est surtour le rien que j'ai du mal à concevoir en fait.

Alors une fois que l’esprit s’emballe, une fois qu’on est saisi de ce vertige, on se dit que le mieux serait de ne penser à rien.

Mais voilà, se contraindre à ne penser à rien est truc tout aussi impossible et vertigineux.

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