Comme d’habitude, la magie du décalage horaire vers l’ouest me donne cette capacité à m’éveiller à l’aube et à être dans la même forme que le type qui faisait la pub pour les matelas Mérinos dans les années 80 (celui qui enchaîne les sauts périlleux arrière en chantant à tue tête, une demi seconde après avoir ouvert les yeux).
Mon petit plaisir est alors de déambuler dans la ville américaine déserte ou je me trouve (en l'occurence Philadelphie) à la recherche d’un Starbucks Coffee.
La sensation d’être complètement réveillé dans une ville complètement endormie et quelque chose d’unique. Pour un peu on aurait l’impression d’être le seul survivant d’une guerre thermonucléaire globale.
J’aime beaucoup l’ambiance des Starbucks Coffee au matin trop tôt, c’est un peu comme si toute l’agitation de la société américaine avait décidé de faire une pause en lisant le journal dans des vieux canapés en écoutant un air jazzy. L’expresso de chez Starbucks n’est jamais bon, par contre il fait toujours plaisir (c’est un peu comme les rissolettes de veau à la cantine, c’est pas bon, on le sait a l’avance, mais on est toujours content quand il y en a et on se jette dessus à chaque fois…).
Marrant de penser que Starbucks a construit sa fortune sur une idée simple : vendre du mauvais café mais de plein de sortes. Personnellement je ne fais pas bien la différence en le vanilla caramel flavored, le french roast et ce qu’il reste dans ma cafetière à la maison au troisième rinçage après l’opération de détartrage (vous savez le sachet avec la poudre bizarre, j’ai toujours trouvé ça très chiant de détartrer une cafetière, cette impression de perdre son temps à regarder couler l’eau qui coule, il n’y a rien de moins excitant a part peut être le dégivrage interminable du congélateur pris par les glaces…).
L’expresso tant convoité n’est donc pas bon, mais il est rassurant et l’ambiance est celle que l’on cherche à ce moment précis. Pour un peu on se mettrait à sortir un PC et écrire un billet.
* Paroles et Musique Edvard Grieg - Ca n’a rien à voir mais ce passage de Peer Gynt me donne la chair de poule comme aucun autre.