J’ai déjà parlé ici des trucs qui servent à rien mais que l’on fait quand même, comme par exemple appuyer sur le bouton qui appelle l’ascenseur alors que quelqu’un vient de le faire, ou bien décorer l'assiette d'un steak avec une feuille de salade.
Ces actes inutiles ne poursuivant aucun but, ne produisant aucun effet, sont parfois l’expression d’une petite névrose, comme quand on range les billets de 20 euros tous dans le même sens dans le portefeuille.
Parfois ils sont même un peu grotesques comme quand on ponctue une téléconférence regroupant une dizaine de personnes de quelques "hum hum" approbateurs.
Je me suis aussi souvent demandé ce qui poussait à lancer un "au revoir Messieurs Dames" à des inconnus chez le charcutier une fois que l’on s’est emparé de son poulet rôti (celui que l'on transporte dans un sac indestructible avec des grosses taches de gras).
C'est sans doute le même instinct de sociabilité que celui qui nous incite à la fin d’une soirée (ou d’un mariage) à scrupuleusement saluer tous les inconnus à qui on a pas adressé la parole de la soirée (ou du mariage).
Bref nos vies sont pleines d’actes inutiles, comme par exemple illustrer ce billet avec une chanson des années 20 qui n’a aucun rapport avec icelui, mais que j’aime bien.
Henry Hall - Teddy bear's picnic