Depuis quelques temps, mon PC se traine. Il met une éternité à s'allumer et affiche parfois une certaine lenteur à ouvrir ou fermer une fenêtre. N'ayant pas le courage d'un reformatage réinstallation total qui serait pourtant la solution idéale à ces troubles du comportement, j'ai décidé de palier à ce manque de performance en lui achetant de la mémoire (les ordinateurs ont cet avantage sur nous qu'on peut leur rajouter de la mémoire).Je me suis donc rendu dans ce supermarché du numérique jaune et rouge. Après un échange un peu surréaliste avec un vendeur en gilet bleu qui avait l'air d'être le seul à comprendre quelquechose à notre conversation j'ai finalement mis dans mon panier la barette de mémoire idoine, celle qui allait permettre à mon PC de retrouver une seconde jeunesse.
C'est toujours assez effrayant d'ouvrir les entrailles de son PC (pinces, scapel, chimie, iono, NFS). D'abord parce que c'est tout plein de vide, et puis on a toujours peur de casser quelquechose. Et même si on a scrupuleusement débranché la bête avant l'opération comme c'est conseillé dans la notice, on se demande à quel moment elle va se remettre en marche toute seul et vous interpeller d'une voix glaciale comme HAL 9000 dans 2001 l'odyssée de l'espace.
Une fois la chirurgie terminée, c'est emprunt d'une certaine appréhension que j'ai appuyé sur le bouton ON, avant de constater avec déception que celui-ci était inopérant et que le PC ne se réveillait pas du tout. J'ai donc entrepris de retirer la barette de mémoire pour remettre la machine dans son état initial (quand on y pense ce principe appliqué à un malade ne se réveillant pas après une greffe du coeur serait complétement idiot...) et de nouveau j'ai pu observer l'indifférence de la machine à l'actionnement du bouton marche. Il fallait se rendre à l'évidence, mon PC n'avait pas supporté cet excédent de mémoire et était parti faire un long voyage.
Depuis quelques mois, j'éprouvais comme un sentiment étrange lorsque je croisais un mac dans les rayons de la fnac. Ce que j'ai d'abord pris pour un caprice s'est au fil des semaines changé en une envie irresprescible d'avoir un mac. Le décès prématuré de mon PC était un signe, l'heure était venue pour moi de posséder un mac.
Mon PC même pas encore froid, je me suis donc précipité à la fnac, bravant la foule et décembre pour prendre possession de mon nouvel ami.
J'ai été élevé à l'apple 2C, puis au Macintosh à l'écran carré, avant une longue période d'infidélité dans les bras de divers PC au travail et à la maison. Du coup, taper ce billet sur un macbook flambant neuf si blanc, si bon, c'est un peu comme retrouver un vieil ami perdu de vue depuis des années. Déjà c'est inoui ce que c'est beau un mac et puis dans un café un gars derrière un pc portable c'est un pauvre type qui travaille, qui fait un rapport, un type derrière un macbook c'est un écrivain, c'est sur.
Et puis un mac, ça met pas des heures à démarrer, ça bloque pas quand on ouvre word et excel en même temps, c'est pas bourré de virus comme un vieux chien plein de puces dès qu'on a surfé sur deux ou trois sites. Bref un mac c'est le bonheur.
Par acquis de conscience, j'ai quand même emmené mon Pc chez le docteur, celui-ci a diagnostiqué une panne de l'alimentation. Il m'en coûtera 45 euros pour le remettre en état.
Il faudrait que je lui demande si ça reviendrait pas moins cher de le piquer car je ne suis pas sûr de pouvoir faire machine arrière.


J’ai toujours aimé les lapins. Quand j’étais petit il y avait un clapier à lapins au fond du jardin chez ma grand-mère. Aller caresser les lapins ou leur donner des restes de carottes (oui je sais ça fait un peu cliché…) était une des activités phare d’une journée ordinaire de vacances scolaires.
Quand j’étais petit, l’achat de vêtements était toujours un peu une épreuve. C’était un événement familial qui en général se produisait le samedi après midi, souvent quelques jours avant la rentrée des classes, ce moment convivial où toutes les familles se précipitent dans les magasins pour acheter des beaux habits à leur progéniture, se bousculent, ne trouvent rien, s’énervent. Plus tard elles se retrouvent dans les bouchons pour sortir du parking et s’énervent encore.

Il est une tâche ménagère qui me rebute particulièrement, c’est la décongélation du compartiment à surgelés. C’est un processus long et terriblement ennuyeux. Le plus souvent on se dit qu’on fera ça plus tard, jusqu’au moment ou l’on passe le point de non retour, celui ou l’on ne peut plus refermer la porte du frigo tant la couche de glace est épaisse, celui où l’on découvre par hasard qu’un couple d’ours polaires a élu domicile entre les fondant au chocolat Picard et le bac à glaçons.
Je trouve toujours très amusant, lorsqu’on est au restaurant, le moment où l’on est invité à saisir le code secret de sa carte bleue sur cette étrange machine. D'abord ce concentré de technologie qui crépite, crache un ticket et prend des sous sur votre compte en banque est divertissant en soi, mais ce qui est irresistible, c'est le comportement du serveur (ou de la serveuse, c’est selon) qui détourne ostensiblement la tête pour vous convaincre qu’il ne vous épie pas dans ce moment critique. Le plus souvent ça rappelle une pub pour un shampoing des années 90.
Je n'ai jamais beaucoup aimé cette impression désagréable que l’on ressent à la première minute de l’existence d’un groupe dans lequel on se trouve. : cette table de mariage à laquelle on ne connaît personne, ce compartiment de train plein de gens dans lequel on vient de s’installer.

