J’ai l’impression de connaître cette chanson depuis toujours. Il y a dans une vie, je pense, une poignée de chansons comme celle ça dont on a l’impression qu’elles font partie de vous.
Cette chanson là, on peut l’oublier pendant dix ans (comme ça m’est arrivé) et la redécouvrir (dix ans après donc, diffusée à l’Olympia juste avant un concert d’Etienne Daho) avec autant de bonheur. Un peu comme ces vieux amis qu’on a perdu de vue depuis plusieurs années et dont le chemin recroise par hasard le votre avec souvent cette impression magique de s'être quittés la veille.
Peut être que Porque te vas est à la chanson ce que Le Petit Prince est au bouquin, un truc absolu, éternel.
De façon surprenante cette chanson ne me rappelle rien de particulier (les chansons de manière générale adorent vous rappeler des trucs) et en même temps elle me rappelle tout, c’est ma chanson.
Je n’ai jamais vraiment compris les paroles, mais ça n'a pas vraiment d'importance, il parait que c'est une chanson triste. Pour moi cette song est tout à la fois triste et joyeuse, obsolète et moderne, périmée et indémodable.
C’est peut être pour ça, pour son coté double et contradictoire, parallèle et opposé, incroyablement gémeaux, que j’aime bien cette chanson là.