6 avril 2007
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Il y a dans le voyage en avion une foultitude de petits rituels agréables ou excitants. Parmi eux, l'arrivée à l'aéroport, l'enregistrement, le passage du contrôle de police, le p'tit café vautré sur les canapés confortables du salon ou le guillotinage de la carte d'embarquement par la petite machine avant de rentrer dans l'avion.
Mais il y a aussi des étapes un peu angoissantes, souvent liées à la relation Homme – Valise.
D'abord il y a ce petit pincement au coeur au moment de l'enregistrement où l'on voit s'éloigner doucement son bagage sur le tapis roulant et où l'on se demande si on le reverra un jour.
Et puis, plus tard, cette étape que je trouve insupportable où l'on attend pour le récupérer. Cela se passe souvent au petit matin, on est au milieu d'une foule ronchonne aux yeux hagards, sous l'effet combiné d'une nuit trop courte et d'un décalage horaire rampant. On attend en s'énervant pendant une éternité la mise en marche du tapis puis l'apparition de son bien au bout d'une seconde éternité.
En général pour la plupart des voyageurs, le franchissement triomphal par la valise des bandes de caoutchouc verticales déclenche comme une espèce d'hystérie qui les pousse à bousculer à coût de chariot métallique tout ce qui peut s'interposer entre eux et elle. Ce comportement bien étrange est la conséquence d'un certain énervement et de la conscience que le temps dont ils disposent pour l'extraire du tapis est relativement limité. A ce stade, il ne faut pas perdre une seconde car n'importe qui pourrait s'en emparer et mettre ainsi la main sur ce qu'elle contient de souvenirs de vacances, d'étoiles de mers, d'échantillons de sable du bout du monde et de chaussettes sales.
Parfois on a passé avec brio l'étape de la récupération de sa valise, on est habité par un sentiment de plénitude, de soulagement. On la prend dans ses bras, on la serre fort comme Jack Bauer à la fin d'un épisode de 24 heures quand il retrouve sa fille qui vient d'être libérée par les méchants et puis on arrive au Sheraton, et l'on s'apercoit en descendant du taxi qu'un spirou l'a déjà kidnappée et exige de vous une rançon de quelques dollars pour vous la rendre.
A cliquer juste à la fin de la lecture du billet
Mais il y a aussi des étapes un peu angoissantes, souvent liées à la relation Homme – Valise.
D'abord il y a ce petit pincement au coeur au moment de l'enregistrement où l'on voit s'éloigner doucement son bagage sur le tapis roulant et où l'on se demande si on le reverra un jour.
Et puis, plus tard, cette étape que je trouve insupportable où l'on attend pour le récupérer. Cela se passe souvent au petit matin, on est au milieu d'une foule ronchonne aux yeux hagards, sous l'effet combiné d'une nuit trop courte et d'un décalage horaire rampant. On attend en s'énervant pendant une éternité la mise en marche du tapis puis l'apparition de son bien au bout d'une seconde éternité.
En général pour la plupart des voyageurs, le franchissement triomphal par la valise des bandes de caoutchouc verticales déclenche comme une espèce d'hystérie qui les pousse à bousculer à coût de chariot métallique tout ce qui peut s'interposer entre eux et elle. Ce comportement bien étrange est la conséquence d'un certain énervement et de la conscience que le temps dont ils disposent pour l'extraire du tapis est relativement limité. A ce stade, il ne faut pas perdre une seconde car n'importe qui pourrait s'en emparer et mettre ainsi la main sur ce qu'elle contient de souvenirs de vacances, d'étoiles de mers, d'échantillons de sable du bout du monde et de chaussettes sales.
Parfois on a passé avec brio l'étape de la récupération de sa valise, on est habité par un sentiment de plénitude, de soulagement. On la prend dans ses bras, on la serre fort comme Jack Bauer à la fin d'un épisode de 24 heures quand il retrouve sa fille qui vient d'être libérée par les méchants et puis on arrive au Sheraton, et l'on s'apercoit en descendant du taxi qu'un spirou l'a déjà kidnappée et exige de vous une rançon de quelques dollars pour vous la rendre.
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Dorothée - La Valise