10 juillet 2006
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22:03
Il y a un certain nombre de produits alimentaires qui ont un parfum d’enfance comme le Banga, le pain d’épice Prosper (youpla boum), les yaourts La Roche aux Fées ou les crèmes dessert Dany (Dany Dany Dany, on prend la vie du bon coté…) les barquettes trois chatons, ou bien encore les tablettes de chocolat Poulain jaunes dans lesquelles on trouvait des images à collectionner. J’arrête là cette liste avant que ce billet ne ressemble trop à un texte de Vincent Delerm (peut être est il déjà trop tard d’ailleurs).
L’autre jour je suis tombé par hasard sur un Carambar. Quand j’étais petit j’étais toujours volontaire pour aller chercher le pain dans la mesure ou il était permis d’acheter un Carambar (ou bien un ourson en guimauve) avec la monnaie du pain.
J’adorais J’adore les Carambars. D’abord cet emballage jaune imprégné de l’odeur du caramel que l'on decolle et que l’on glisse dans sa poche car on s’occupera plus tard des blagues imprimées dessus. Ensuite mettre le Carambar dans la bouche le sentir tendre les deux joues et espérer qu’il finisse par bien vouloir se ramollir sous l’effet conjugué de l’humidité et de la température pour pouvoir le tordre. S’étonner qu’il reste des plombages à la fin de la dégustation.
Enfin lire la blague, cette blague tordante qu’on pourra raconter le lendemain dans la cour de récréation. Et puis cette devinette qu’on ne comprendra pas car le procédé d’impression de l’emballage du dit Carambar fait que la réponse à cette devinette se trouve sans doute à cet instant précis entre les petits doigts d’un autre enfant qui achète le pain à l’autre bout de la France.
Je me demande à quoi ça ressemble la réunion du lundi chez Carambar, celle dans laquelle on doit trouver les blagues de la semaine. "Bon les gars je vous écoute, Robert t’as quoi en devinette. C’est tout ? C’est nul, bon les gars appliquez vous un peu on est en train de se faire tailler des croupières par Malabar qui a eu l’idée de mettre des décalcomanies on perd des parts de marché, alors je veux du lourd, du vraiment tordant"
Un des avantages de l’age adulte c’est qu’on a pas besoin de négocier âprement l’achat d’un Carambar avec la monnaie du pain. On peut si l’on en a envie glisser un plein sac dans son Caddie sans rien demander à personne. Si on veut on peut même s’envoyer la trentaine en une soirée sans que les parents ne trouvent rien à redire ou vous fassent la moindre remontrance. Après on met tous les emballages dans sa poche et le lendemain au bureau à la machine à café, les collègues vous trouvent vraiment tordant.
Published by Nanaimo
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