25 mai 2006
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C’est un peu comme un dimanche qu’on aurait pas vu arriver. Comme une RTT pour laquelle on n’aurait pas eu besoin de faire la feuille.
Le jour férié est comme une petite respiration concédée par le grand capital aux masses laborieuses.
Il semble y avoir une hiérarchie dans les jours fériés, il y a les jours très féries qui ressemblent à s’y méprendre à un dimanche tant tout est fermé, ennuyeux, et puis les jours un peu fériés, qui eux ressemblent plus à une récup car tous les magasins sont ouverts.
Existe-t-il un comité qui se penche sur chaque jour férié et décide s’il sera un peu (onze novembre), beaucoup (premier mai), passionnément (pas d'idée de jour passionnément férié), à la folie (saint Sylvestre), ou pas du tout (lundi de pentecôte l'année dernière) férié ?
Dans la liste des questions essentielles, je me suis aussi souvent demandé pourquoi le jour de la fête de la musique tout le monde fait de la musique, alors que le jour de la fête du travail, personne ne travaille, c'est pour moi un paradoxe étrange.
Comme disait en substance le regretté Pierre Desproges, la plupart des jours fériés ont été vidés de leur sens avec le temps : demandez à un Musulman ce qu’il fait pour le Ramadan il vous dira qu’il jeûne, qu’il prie, peut être même les deux, demandez à un français moyen ce qu’il fait pour l’ascension, il vous répondra indifféremment qu’il fait le pont, un gigot flageolet ou qu’il rend visite à sa belle mère…
Published by Nanaimo
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dans
Humeur