24 décembre 2006
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Je ne parlerai donc pas des gens dans le métro vendredi dernier qui allaient bosser à la Défense avec leur grosses valises et leurs énormes sacs Galeries Lafayette dans lesquels se trouvait sans doute une trottinette pour le petit neveu de province.
Je ne parlerai pas non plus de ce collègue croisé au sortir de l’ascenseur précédé par deux rennes, les bras chargés de cadeaux (le collègue pas les rennes, c'est Noël mais essayez de suivre un peu quand même) à qui j’ai lancé un : "Oh merci fallait pas, un gros cadeau c’est trop sympa".
Comme je ne parlerai pas de noël, je ne dirai pas qu’il y a deux grandes catégories de gens : ceux qui adoooorent Noël, les cadeaux, la bonne bouffe, les étoiles dans les yeux des enfants au matin devant les cadeaux apparus dans la nuit, et ceux qui détestent Noël, ce trop plein de bouffe, courrir dans les magasins pour trouver des cadeaux pourris et ces saletés de mômes qui courrent au pied du sapin trop tôt le matin en faisant du bruit alors qu'on aimerait bien dormir un peu et cuver tranquillement son champagne.
Pour moi Noël est un truc un peu mitigé : quand on est petit, au début de la soirée de réveillon, Noël c'est rigolo, on joue avec les cousins, on s’empiffre de biscuits apéritifs, et puis très vite on est victime de remontrances ("mais arrête donc de te gaver de pistaches, tu n’auras plus faim pour la suite").
Et puis au bout d’un moment, alors qu’on est à peine arrivé au plat de résistance, on commence vraiment à trouver ce rassemblement interminable et à avoir des fourmis dans les jambes. Un peu plus tard, après une âpre négociation on obtient parfois l’autorisation de sortir de table pendant que la télé diffuse pour la douxième fois l’homme de Rio. Après on lutte fièrement contre le sommeil pour apercevoir ce gros bonhomme rouge qui amène les cadeaux, les yeux piquent de plus en plus et en général on s'écroule de fatigue avant même le générique de fin de l'homme de Rio.
Quelques années plus tard, on découvre que le Père Noël est un pur produit du capitalisme américain pensé par Coca Cola (l’histoire ne dit pas s’il contribue à doper les ventes de Coca Cola à Noël) et puis on se dit que ça saoule un peu cette fièvre de consommation.
On aime toujours beaucoup les loupiotes qui fleurissent partout dans les rues de Paris, les chansons de Noël de l’Amérique des années 50, mais malgré tout on a hâte que cette période se termine.
Pour un peu on aurait envie d’hiberner jusqu'à être réveillé au printemps par le bruit des jonquilles en train de pousser..
Dean Martin - Let it snow ! Let it snow ! Let it snow !