Un heureux passant du dixième arrondissement a remporté ce week end la coquette somme de 60 millions d’euros à l’euro millions.
Comme cet ignoble salopard a raflé la cagnotte à ma place, ce n’est pas ce week-end que je vais pouvoir m’acheter un airbus A320 (prix catalogue 54 millions de dollars soit 45 millions d’euros). Finalement 60 Millions ça aurait même été un peu juste pour en acheter deux pour le cas où le premier tombe en panne, il aurait sans doute fallu renoncer à deux ou trois options ou négocier un rabais. Rien à regretter donc car je trouve ça nul de devoir faire des compromis matériels quand on gagné au loto.
Après l’incontournable interview du buraliste (marrant on a l’impression que c’est toujours le même buraliste un peu rougeaud à chaque gros lot), le journaliste nous explique que l’on s’est dépêché de mettre un poster qui annonce qu’ici, la vie d’un quidam s’est retrouvée à jamais bouleversée : il paraît que la présence de ce panneau dopera le chiffre d’affaire pendant quelques mois.
Pourtant quand on y réfléchit deux minutes il n’y a pas plus de chances (ou moins) de gagner (ou de perdre) dans ce bureau de tabac (ou un autre). Au loto quelle que soit la combinaison que l’on joue : sa date de naissance, celle de son chien, ou les numéros sortis la semaine dernière on a une chance sur 13 983 816 de trouver les 6 numéros parmi les 49. A l’euro million c’est une chance sur 76 275 360.
De façon surprenante, quand on monte dans un avion des 25 compagnies les plus sures, on a une chance sur 4.25 millions que cet avion s’écrase en faisant au moins un mort et une chance sur 6.3 millions d'être précisement ce mort.
Le truc effrayant c’est donc qu’on a onze fois plus de chance se tuer en montant dans le premier avion venu que de gagner la super cagnotte à l’Euro Million.



