5 mars 2006
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Il y a quelque chose de profondément ennuyeux dans le Dimanche.
Il n’y a jamais trop grand-chose à faire ce jour là. Tapez dimanche dans le moteur de recherche de photos de yahoo (assez pratique pour illustrer un blog) et vous ne trouverez que des trucs ennuyeux : des photos de groupes de majorettes, de réunions de famille, de courses de motos.
Depuis l’enfance, le dimanche est la journée dans laquelle se concentrent tous les moments d’ennui comme la messe, les déjeuners de famille, Jacques Martin ou Michel Drucker à la télé, et puis le pull en mohair d’Anne Sinclair ou le générique de Maguy qui vous rappelait qu’il vous restait des devoirs à faire.
C’est toujours vers l'heure du goûter que revient comme cette boule à l’estomac qui va de paire avec la certitude que demain y’a école et la nécessité de faire son cartable. En fait, c’est comme si on était déjà presque un peu lundi et le lundi est un sale jour : les statistiques sont formelles, le lundi est le jour de la semaine où il y a le plus d’accidents du travail, le plus de suicides. Les réunions les plus foireuses, les engueulades les plus vives, les visages les plus fermés dans les rames de la ligne 1 se rencontrent le lundi.
Il m’arrive donc de prendre une récup le lundi comme un antidote à ce qu’il est convenu d’appeler le syndrome du dimanche. C’est relativement efficace mais ce procédé a ses limites car il ne fait que repousser l'apparition du syndrome du dimanche au moment du goûter, le lundi. Un simple raisonnement par récurrence (j’ai fait des études scientifiques étant plus jeune…) pourrait laisser penser que l’on peut régler définitivement le problème de mal-être dominical en posant cinq RTT à la suite. Le problème c’est qu’on risque alors de tomber dans un truc plus profond encore appelé le syndrome de la rentrée des classes.
Je vais donc laisser tomber mon projet de RTT et aller faire mon cartable pour demain.
I don’t care if Monday’s blue
Tuesday’s grey and Wednesday too
Thursday I don’t care about you
It’s Friday and I’am in love (...)
Saturday wait
and Sunday always comes too late.
Published by Nanaimo
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dans
Humeur