Il y a toujours quelque chose de sucré dans une chanson d’Alain Souchon. Il y a quelque chose de vachement rassurant aussi à écouter une song d’Alain Souchon. Au même titre que ce grain de beauté qu’on a sur la cuisse depuis tout petit, Alain Souchon fait partie de nous, on n'imagine pas sa propre vie sans lui. La génération des trentenaires a été élevée à Alain Souchon comme celle de leurs parent avait, avant eux, été élevée au Banania. Il y a plus de poésie chez ce type là quand dans toute la collection des Lagarde et Michard réunis.
La grande force du garçon, au delà des textes archi fouillés et des mélodies entêtantes, c’est cette capacité à écrire des trucs qu’on a l’impression d’avoir vécu déjà, qu’on regrette de ne pas avoir écrit soi…
Ce qui est super fort aussi c’est ce coté branleur, dilettante alors même que chaque texte, chaque musique, chaque virgule, chaque mot improvisé lorsqu’il est sur scène sont ciselés au millimètre alors que sans doute la poubelle d’Alain Souchon déborde de textes chiffons imparfaits, raturés.
Il y a dans cette attitude débonnaire tout ce qu’on aimerait être finalement, un type capable de faire rimer la liste des courses, de sortir des phrases sublimes sans aucun effort apparent.



