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25 février 2006 6 25 /02 /février /2006 00:00

Comme d’habitude, la magie du décalage horaire vers l’ouest me donne cette capacité à m’éveiller à l’aube et à être dans la même forme que le type qui faisait la pub pour les matelas Mérinos dans les années 80 (celui qui enchaîne les sauts périlleux arrière en chantant à tue tête, une demi seconde après avoir ouvert les yeux).

Mon petit plaisir est alors de déambuler dans la ville américaine déserte ou je me trouve (en l'occurence Philadelphie) à la recherche d’un Starbucks Coffee.

La sensation d’être complètement réveillé dans une ville complètement endormie et quelque chose d’unique. Pour un peu on aurait l’impression d’être le seul survivant d’une guerre thermonucléaire globale.

J’aime beaucoup l’ambiance des Starbucks Coffee au matin trop tôt, c’est un peu comme si toute l’agitation de la société américaine avait décidé de faire une pause en lisant le journal dans des vieux canapés en écoutant un air jazzy. L’expresso de chez Starbucks n’est jamais bon, par contre il fait toujours plaisir (c’est un peu comme les rissolettes de veau à la cantine, c’est pas bon, on le sait a l’avance, mais on est toujours content quand il y en a et on se jette dessus à chaque fois…).

Marrant de penser que Starbucks a construit sa fortune sur une idée simple : vendre du mauvais café mais de plein de sortes. Personnellement je ne fais pas bien la différence en le vanilla caramel flavored, le french roast et ce qu’il reste dans ma cafetière à la maison au troisième rinçage après l’opération de détartrage (vous savez le sachet avec la poudre bizarre, j’ai toujours trouvé ça très chiant de détartrer une cafetière, cette impression de perdre son temps à regarder couler l’eau qui coule, il n’y a rien de moins excitant a part peut être le dégivrage interminable du congélateur pris par les glaces…).

L’expresso tant convoité n’est donc pas bon, mais il est rassurant et l’ambiance est celle que l’on cherche à ce moment précis. Pour un peu on se mettrait à sortir un PC et écrire un billet.


* Paroles et Musique Edvard Grieg - Ca n’a rien à voir mais ce passage de Peer Gynt me donne la chair de poule comme aucun autre.

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 23:56

 

Ce mercredi matin est un matin d'envol vers les Amériques, en partance pour Philadelphie, mon PC et moi nous nous sommes installés pour écrire ce billet dans un bar du terminal 1 à Roissy.

La différence vertigineuse de prix entre un aller retour paris Philadelphie sur Air France et le « même » aller retour Paris Philadelphie sur USAIR font que je déserte ce matin le terminal 2 où tout n'est que luxe calme et volupté pour le terminal 1 où tout est chaos.

Le terminal 1 fut un jour l'incarnation du progrès aéroportuaire. Seulement voilà, c'était en 1974 et aujourd'hui il incarne un peu moins la quintessence de la modernité aérienne terreste (c'est une expression que j'ai inventée juste là). Ce qui est rigolo ici est qu'on s'attend à tout moment à voir apparaître Pierre Richard et Mireille D'arc en haut de l'escalator bulle. Pour un peu on ne serait pas non plus surpris d'embarquer dans un latécoère, un superconstellation ou une vieille caravelle.

J'aime bien ces petits plaisirs d'aéroport, comme regarder les gens, voir les avions décoller, entendre cette petite musique et ces annonces indémodables :

"Passeunjeurs tou Cairo are quindly ricouested tou bord tou gate touentitou satellaïte for"


Par contre je ne félicite pas ADP pour leur nouvel indicatif ultrasonore qui me fait penser au bruit que pourraient émettre des extra terrestres malveillants pour paralyser tout forme de vie sur terre.

Le moins qu'on puisse dire c'est que ce terminal a une âme, une histoire comme par exemple celle d'Alfred croisé encore ce matin devant la pharmacie du Niveau inférieur. Alfred, il vit là, ça fait onze ans qu'il est en transit, ce terminal c'est son univers. Alfred sa vie elle tient sur quelques chariots à bagages dans ce terminal. Maintenant c'est une star Alfred, Spielberg s'est inspiré de lui pour un film, si ça se trouve il est riche, il pourrait s'acheter une autre vie, mais non il préfère rester là et voir passer dans un sens puis dans l'autre des centaines de types comme moi qui courent après des centaines d'avions.

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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 07:42

Je n'ai jamais beaucoup aimé cette familiarité qui s'installe avec les commerçants à partir du moment ou vous vous rendez suffisamment souvent chez eux pour que ceux ci vous considèrent avec bienveillance comme un habitué.

Quand on y pense, c'est assez incroyable tout ce que, mine de rien, les commerçants de votre quartier savent de vous. S'ils décidaient de mettre en commun ces informations à la prochaine réunion de l'amicale des commerçants de votre quartier, ils n'auraient aucun mal à reconstituer ensemble le grand puzzle de votre vie avec un dégré d'intimité absolu.

Votre banquier sait à peu près à tout moment, dans quel pays vous vous trouvez, dans quel hôtel vous dormez. Il sait tout de ce que vous faites de votre argent.

Votre boulangère est au courant de vos aventures avant même votre meilleur ami : on ne passe pas de "une demi-baguette s'il vous plait madame" à "une baguette entière, deux croissants et deux pains au chocolat" un samedi matin un peu avant midi avec des cernes de pandas sans éveiller les soupçons sentimentaux de la dite boulangère qui ne manquera pas de vous lancer un sourire complice.

Votre teinturière connaît la marque de votre parfum, elle connaît votre odeur, elle sait que vous avez mangé des spaghettis à la sauce tomate le jour ou vous aviez mis votre belle chemise blanche. Telle une épouse jalouse, elle trouvera ce cheveu qui n'est pas le votre sur votre veste. Je me rappelle une teinturière un peu possessive que je faisais voyager à l'énumération de mes destinations. Un jour je l'avais fait rêver d'exotisme en ramenant des Indes* une magnifique tache de bave d'éléphant sur mon costume gris.

C'est parfois un peu compliqué à gérer cette familiarité là, par exemple quand après avoir terminé les croissants vous passez par hasard ensemble à la pharmacie pour acheter du shampoing parcequ'il n'y a plus de shampoing et que la pharmacienne vous demande si vous avez été content de la pommade qu'elle vous a conseillée la semaine dernière pour votre problème d'eczéma génital.


* J'aime bien dire les Indes, comme j'aime bien dire les Amériques ça a un coté voyage avec un grand V d'une époque où les voyages transcontinentaux avaient plus de panache qu'aujourd'hui
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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 11:33

La première entreprise française a annoncé cette semaine, la honte au front, un résultat opérationnel de près de douze milliards d'euros. Bien sur douze milliards d'euros ça parle pas beaucoup au commun des mortels. On se rend mieux compte quand on écrit le chiffre, soit un douze avec neuf zéros derrière. Il doit être impressionnant le relevé de banque de la première entreprise française avec le gros chiffre de 12.000.000.000 dans la colonne crédit. Je suis même pas sur que ça tienne sur un relevé standard et puis je pense que pour le Président de la première entreprise francaise il est plus prudent d'éviter de demander le solde de son compte quand on va retirer des sous avec la carte de crédit de la boite, car a mon avis ça bloque le distributeur.

Ici ou là des voix s'élèvent sur le caractère scandaleux de ce profit. D'ailleurs le Président de la première entreprise française a même été pris d'une quinte de toux à l'annonce de ce chiffre colossal. S'agit t'il d'une coïncidence ? de l'expression d'un malaise ? ou bien d'un conseil donné par un gourou de  communication afin que ce chiffre obscène soit moyennement intelligible pour les micros aux aguets et donc moyennement diffusé ? Certains demandent même la taxation de 5 milliards (un 5 avec neuf zéros derrière) pour financer les transports en commun et là je ne comprends pas. D'abord comme l'a dit un peu en colère le Président qui tousse, il a déjà payé douze milliards d'impôts et ça va bien comme ça (un 12 avec neuf zéros derrière. Là encore ça doit faire une jolie feuille d'impôt et un joli chèque pour le percepteur qui se retrouve du coup lui aussi avec ce sale problème que son relevé de banque n'a pas assez de place pour ce chiffre).

Si on veut être logique la prochaine fois que cette entreprise ou une autre ne fera pas assez de bénéfice, l'état lui fera un petit chèque pour l'aider c'est ça ? D'ailleurs elle est ou la limite entre pas assez de bénéfices, juste ce qu'il faut de bénéfices et trop de bénéfice ? deux milliards ? trois milliards ? trois milliards et demi ?

Mais alors que faire de tout cet argent ? quelques idées en vrac :

- Le mettre sur un codévi à 2.25 % et générer sans rien faire un profit de 270 millions d'euros par an
- Acheter 52 airbus A380, les peindre aux couleurs de la société et les garer devant la belle tour de la défense pour se faire de la pub ?
- Subventionner un smicard (ou bien quelques générations descendantes de ce smicard) pendant 736 882 ans ?

Ou alors racheter ses propres actions, les détruire et regarder monter leur cours ou bien les racheter tout court. La capitalisation boursière de cette société étant de à peu près 133 milliards d'euros on pourrait imaginer d'avoir tout racheté en dix ans (si le petrole continue de payer). Mais au fait qu'est ce qui se passe si une société rachète toutes ses actions ? Plus de risque d'opa c'est chouette, mais que devient le cours si personne n'achète, si personne ne vend ? Et si pour jouer comme ça cette société vend une action 1 milliards d'euros à une ses filiales, est ce que l'action vaut un milliard du coup  ? Et la minute d'après est ce que le CAC 40 explose et déclenche un cataclysme boursier planétaire  ?

Non vraiment je ne vois pas bien comment imaginer s'ennuyer une minute avec douze milliards d'euros devant soi.

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16 février 2006 4 16 /02 /février /2006 07:32

On connaissait le toilettage pour chien, les agences matrimoniales pour chien, le parfum pour chien, le psychologue pour chien, les cimetières pour chien ou les déguisements pour chien. Il semble que l'on ait récemment franchit une nouvelle étape dans l'anthropomorphisme canin puisque qu'une pâtisserie pour chien vient d'ouvrir à Paris. On peut y venir se délester de quelques euros et faire monter le cholestérol de Médor en lui offrant son biscuit pour chien préféré (la spécialité de la maison est une croquette pour chien au foie gras).

En allant jusqu'au bout de la logique, pourquoi ne pas se lancer sur le créneau lucratif des bains moussant pour chien, des instituts de thalassothérapie pour chien, de la nourriture bio pour chien et des salles de sport pour chien.

On pourrait aussi imaginer que Médorette prenne un petit crédit chez Cofidis pour se faire refaire les tétines tout en envisageant de faire stériliser son maître parce que c'est vraiment dérangeant ces allez et venue féminines et les va-et-viens et les glapissements en provenance de la chambre à coucher qui vont avec, pendant qu'on regarde son feuilleton pour chien préféré en mangeant ses croquettes au foie gras. 

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14 février 2006 2 14 /02 /février /2006 21:10

Depuis quelques mois, j’ai décidé d’apporter ma contribution à l’avortement de ce projet qu’ont les habitants des pays dits développés de suicide collectif au cholestérol. Pour ce faire j’ai décidé de m’inscrire dans une salle de sport des batignolles (mon quartier que j'ai).

S’inscrire dans une salle de sport des Batignolles (mon quartier que j'ai) et ne pas y aller est un acte qui en soi implique assez peu d'effort. D'ailleurs ça m'etais déjà arrivé avant. Dans les salles de sport on aime beaucoup les gens qui se contentent de s'inscrire. Il allègent leur compte en banque de quelques centaines d’euros, glissent la belle carte de membre dans leur portefeuille, viennent à leur rendez vous contact avec leur coach Sergio et puis on ne les revoit jamais plus : ca fait rentrer du cash et ça ne prend pas de place sur les rameurs.

Par contre s’inscrire à une salle de sport et y aller représente un effort surhumain. A la première scéance, mon petit cœur bien enveloppé dans sa poche de gras a été  pris de panique dès les premières minutes sur le rameur (ça se sentait d'ailleurs qu'il était paniqué ce petit coeur, il battait tout vite, tout fort). Cette cardiaque panique était sans doute liée au fait que pour un petit coeur, le rameur ca fait vachement plus de boulot que de rester vautré dans un canapé à regarder la télé et manger des chips… Curieusement au bout d’une vingtaine de minutes le corps oublie la douleur (a cause des endomorphines il paraît). Entendons nous c’est assez chiant le sport en fait hein, mais on se sent vachement bien quand c’est terminé. Je pense que l’alternative pour se sentir bien sans le moment pénible d'avant s’appelle la drogue.

Sur les posters des pubs pour les salles de sport qu'on trouve dans les salles de sport, les gens sont toujours très beaux et ont dans l'effort, un sourire béat genre je viens de croiser la vierge. Dans les salles de sport pour de vrai, il y a certes quelques bombes, mais le plus souvent sur les tapis roulant, il y a des gens ordinaires et parfois ventripotents qui eux aussi participent au projet décrit plus haut. Par contre je n'ai jamais croisé personne avec un sourir illuminé comme sur les affiches : sur le chest press, c’est plutôt grimace, visage tordu genre putain c’est dur.

J’aime bien observer les gens dans les salles de sport, y’a un peu toujours les même gens :

Y’a celui qui est là mais qui tire au flanc qui fait deux ou trois mouvement sur les machines, qui passe son temps à aller et venir, qui matte.

Y’a les deux copines qui se racontent leur histoires de mecs en gloussant sur les steps.

Y’a le dragueur avec des biceps plein les manches* qui explique à cette jolie brune comment utiliser le rameur :

"Tu sais je vais me mettre derrière toi et je vais te caler les seins avec mes mains musclées parce que si tu fais pas attention ça peut être très dangereux pour les seins le rameur."

Y’a l’autiste son pod vissé aux oreilles, qui fait en sorte de ne croiser aucun regard il est dans son truc.

Y’a les dj’euns qui cherchent la performance des trucs à soulever et s’échangent leurs adresses pour acheter des piqûres qui font pousser les muscles plus vite.

Y’a des dames fraîchement ménopausées qui depuis qu'enfants et mari sont partis de la maison ont décidé de reprendre leur corps en main…

Et pis y’a moi qui observe tout ça sur le tapis qui me roule en écoutant mon cœur taper et en me disant que j’ai sans doute perdu un dizième de point de cholestérol depuis le début de la séance et que tout ça pourrait faire une idée de billet pour mon blog.

 

* Paroles et musique Claude Nougaro  / Michel Legrand

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12 février 2006 7 12 /02 /février /2006 17:46

Je persiste à essayer d’écrire dans le TGV du retour mais je crois que je ne suis pas physiologiquement conçu pour écrire dans les moyens de transport. Je pense que ça doit être un truc d’oreille interne. Me concentrer sur un clavier et un écran à 300 à l’heure ou plus me colle quasi instantanément la gerbe. Le voyage aller m’a fait arriver à la conclusion qu’il existait une vitesse  limite (que j’évalue à peu près à la vitesse que peut atteindre un train normal sur une voie pourrie) au delà de laquelle il m’est désagréable d’écrire. Je me limite donc aujourd’hui à l’écriture à vitesse moyenne c'est-à-dire jusqu’à ce qu’on atteigne la voie rapide …

Tout à l’heure, j’ai assisté dans ce TGV à une scène délicieuse et consternante : le train est bondé, les voyageurs pour la plupart installés. Arrive alors une personne, son billet à la main (que pour la clarté de l’exposé nous appellerons désormais "la conquérante")  qui constate que la place dont le numéro est marqué sur son billet, cette place qu’elle a payée, sur laquelle elle a des droits absolus, ce siège qu’elle  possède pour quelques heures est occupé par un autre voyageur (que pour la clarté de l’exposé nous appellerons désormais "le mal-assis"). Très vite le ton monte, il ne faudrait vite pas grand chose pour qu’on en vienne aux mains.  La conquérante s’énerve, le mal-assis bougonne et juste avant de se sauter à la gorge, on se décide à aller chercher le contrôleur. Celui-ci comprend la situation en quelques secondes (en même temps c’est son métier de comprendre ce genre de situation en quelques secondes). Il se trouve que l’employé du guichet auquel la conquérante a acheté son billet a ripé sur son clavier et lui a émis un billet en bonne et due forme dans la voiture 8 à la place 64 mais en date de la veille…

J’adore ce moment où l’agresseur s’aperçoit qu’il est dans son tord et où tout bascule...

Nombreuses sont les situations ou l’on peut se délecter de ce genre de comportement tellement animal et en même temps tellement humain :

- Dans le métro : deux personnes avec une envie folle de s'asseoir qui repèrent simultanément l'unique place disponible dans la rame bondée. Encore plus drôle au moment où le vainqueur s'aperçoit que cette place est libre parcequ'un clochard a vomi à cet endroit précis.

- Au cinéma, le spectacle d'une personne seule qui garde quatre places (difficile exercice)

- Au supermarché, la course au ralenti vers la caisse qui vient d’ouvrir et qui permet en une fraction de seconde de gagner vingt minutes de queue si l’on est plus rapide à l’atteindre que le voisin.

- Au supermaché encore, les gens qui se faufilent sous le rideau de fer au premier jour des soldes pour être le premier à mettre dans son caddie la télé 16/9 en série très très limitée.

- Au spectacle ou ailleurs, les gens qui se faufilent dans une file d’attente et qui font mine de s’étonner qu’il y ait une file d’attente lorsqu’on leur fait la remarque. C’est un grand classique au moins aussi jouissif à observer que les quinze minutes qui ont précédé la scène pendant lesquelles on a pu voir bouillonner le petit couple qui s’est fait passer devant avant que sous la pression de sa femme (mais dis lui toi !) l’homme se décide à rappeler à l’ordre le malotru.

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9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 00:00

A l’heure ou j’écris ces mots, j’ai pris place à bord du TGV 6433 à destination de Bourg Saint Maurice. Le TGV 6433 à destination de Bourg Saint Maurice est ce qu’on appelle un train des neiges. Il se trouve que c’est aussi un train de parigots. Dès que l’on a mis un pied sur le quai D de la gare de Lyon en ce jeudi matin, on peut s’imprégner de cette atmosphère unique de la semaine des vacances scolaires des parigots au ski. Ici tout n’est que fatigue stress, tension les moon boots au pieds.

Pas facile a caser dans une valise une paire de moon boots, alors on les mets aux pieds. Dans le tgv de la neige, ça passe relativement inaperçu, on se fond dans la masse, par contre tout à l'heure à Réaumur-Sebastopol, on faisait pas trop le malin avec ses moon boots. C’est un peu comme quand on revient de la foire du trône avec cet énorme panda qu’on a gagné sur les épaules : à Porte Dorée rien de plus naturel que d’avoir un énorme panda sur les épaules, mais passé Daumesnil, le regard des gens devient étrange...

L’atmosphère électrique de ce quai de gare durera toute la semaine à tous les endroits. Au lieu de faire la queue au Franprix et de se tasser dans le métro, ils vont faire la queue au tire fesse et s’entasser dans le téléphérique.  Dans le train, ils se lèveront au même moment pour aller dans la cohue chercher le même club sandwich poulet crudité fromage frais à cinq euros (ou bien la formule à huit euros quatre vingt dix avec une boisson et un dessert quand même plus avantageuse). Ils iront en même temps louer les mêmes skis, ils dévaleront les même pentes, boiront le même vin chaud à cinq euros entourés d’anglais avinés…Ce qui est bien au ski c’est que l’on est pas obligé de trimbaler des pièces dans les poches de sa combinaison, car tout ici a un prix multiple de cinq ou dix euros.

J’aime bien la montagne, j’aime bien le bon air, j'aime bien la tartiflette et faire du feu dans la cheminée. Par contre j’aime pas bien l’atmosphère des stations de ski pendant les vacances scolaires).

Je me rappelle une fois dans le bus dans lequel mes skis et moi nous étions entassés au matin, m’être fait pourrir par un type sous le prétexte que ma paire de ski avait dans la soute du bus été faire un petit câlin à sa paire de skis.

Il m’avait lancé un très amical :

« Faites attention nom de dieu, c’est pas parce qu’on a des merdes qu’il faut pas faire attention aux skis des autres…. »

Je me rappelle aussi il y a quelques années le premier jour des vacances scolaires dans le bus qui monte à Méribel de Jeremy, 4 ans à l’époque, qui avait comme une fascination pour les blaireaux et qui a passé le voyage à nous signaler leur présence dans le paysage :

"Oh regardez il y a plein de blaireaux"

Il semblerait que ce bonhomme avait non seulement une bonne vue mais aussi un certain discernement.

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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 20:14

L’autre jour, dans le métro mon attention a été attirée par un affiche de cinéma qui bien qu’inconnue me parut familière représentant notament un faon ami. Il m’a fallu quelques instants pour réaliser que les studios Disney étaient sur le point de sortir le second opus de bambi.

C’est dans ce genre de situation que l’on réalise que le blé est le seul truc qui fait tourner le monde et en particulier celui du cinéma. Autant le dire je suis farouchement opposé aux 2  en général mais la pour bambi, je pense qu’on avait meme pas le droit de faire un truc pareil. D’abord, vingt cinq ans après, il a bien longtemps que Bambi a terminé en paté de biche de chez la Comtesse du Barry ensuite ce genre de truc n’a aucun intérêt dans la répétition. Mais puisque l'on a décidé de se lancer pourquoi pas "la bible 2" ou même "les bronzés 3" tiens. Et puis on a pas encore exploré ce filon au théatre alors va pour "le retour des précieuses ridicules" ou "Hamlet 2". Je vois aussi un certain potentiel encore inexploré dans la chanson avec "my other way" "il a reneigé sur yesterday", ou bien "Est-ce que tu reviens pour les vacances" enregsitré après le retour gagnant de David et Jonathan bientot cinquantenaires (eh oui quand même...)

Ce qui est sur c'est que le jour de la sortie du Petit Prince 2, j'irai moi même dynamiter le siège des Editions Gallimard.

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5 février 2006 7 05 /02 /février /2006 10:39

Un heureux passant du dixième arrondissement a remporté ce week end la coquette somme de 60 millions d’euros à l’euro millions.

Comme cet ignoble salopard a raflé la cagnotte à ma place, ce n’est pas ce week-end que je vais pouvoir m’acheter un airbus A320 (prix catalogue 54 millions de dollars soit 45 millions d’euros). Finalement 60 Millions ça aurait même été un peu juste pour en acheter deux pour le cas où le premier tombe en panne, il aurait sans doute fallu renoncer à deux ou trois options ou négocier un rabais. Rien à regretter donc car je trouve ça nul de devoir faire des compromis  matériels quand on gagné au loto.

Il est toujours intéressant d’observer l’effervescence que génère un gros gagnant dans le bureau de tabac ou a été validé le bulletin. Cet événement quand même primordial a mérité un reportage au jité de France 2. Cette semaine, il y a trois gagnants et, par chance, l’un d’eux a validé son bulletin à Paris dans un bureau de tabac proche de la gare du nord. A France 2, on a misé sur la proximité et les économies de frais de tournage :

« Robert, prends ta caméra voilà un ticket de métro, file et ramène nous un reportage à faire pâlir d’envie Jean Pierre Pernaud ».

Après l’incontournable interview du buraliste (marrant on a l’impression que c’est toujours le même buraliste un peu rougeaud à chaque gros lot), le journaliste nous explique que l’on s’est dépêché de mettre un poster qui annonce qu’ici, la vie d’un quidam s’est retrouvée à jamais bouleversée : il paraît que la présence de ce panneau dopera le chiffre d’affaire pendant quelques mois.

Pourtant quand on y réfléchit deux minutes il n’y a pas plus de chances (ou moins) de gagner (ou de perdre) dans ce bureau de tabac (ou un autre). Au loto quelle que soit la combinaison que l’on joue : sa date de naissance, celle de son chien, ou les numéros sortis la semaine dernière on a une chance sur 13 983 816 de trouver les 6 numéros parmi les 49. A l’euro million c’est une chance sur 76 275 360.

De façon surprenante, quand on monte dans un avion des 25 compagnies les plus sures, on a une chance sur 4.25 millions que cet avion s’écrase en faisant au moins un mort et une chance sur 6.3 millions d'être précisement ce mort.

Le truc effrayant c’est donc qu’on a onze fois plus de chance se tuer en montant dans le premier avion venu que de gagner la super cagnotte à l’Euro Million.

Je n’ai par contre rien trouvé sur la probabilité que l’on a de mourir écrasé par le bus 38 qui passe devant le bureau de tabac proche de la gare du nord où l’on vient de valider son bulletin pour la prochaine cagnotte.

http://www.planecrashinfo.com/cause.htm

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