Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 mars 2006 7 12 /03 /mars /2006 00:00

Au concert, je me suis toujours demandé par quel mécanisme étrange la hola, quand elle se forme, tourne toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre…Je crois qu’un type dans un laboratoire s’est penché sur le sujet et a conclu quand dans 98 % des cas la hola tourne dans ce sens là sans que personne soit bien capable de comprendre pourquoi …

Au concert, je me suis toujours demandé pourquoi la musique qui est diffusée avant que le concert commence est le plus souvent totalement inconnue.

Au concert, je me suis toujours demandé pourquoi, quand le placement est libre, que la plupart des places sont prises il y a toujours un petit couple qui repère deux places vides magnifiques au deuxième rang, se précipite dessus et prend un air surpris quand ils découvre que ces places sont réservées.

Au concert, je me suis toujours demandé pourquoi les laissez-passer temporaires des invités d’un soir ont toujours l’air d’être découpés dans du sparadrap.

Au concert, je me suis toujours demandé quel est le profil du gars ou de la fille qui applaudit en premier et entraîne deux, trois, cinq, ou dix mille personnes avec lui. Je me suis aussi souvent demandé quel était le profil du gars ou de la fille qui applaudit en premier et qui reste seul (e) à applaudir.

Au concert, je me suis toujours demandé à quoi ressemble le type qui crie super fort (mais peut-on crier doucement en même temps ?) et qui dit à l’artiste qu’il l’aime.

Au concert, je me suis toujours demandé pourquoi ce gars ou cette fille qui est à fond dans le truc, qui connaît toutes les chansons par cœur et les entonne à tue tête avec la justesse d’une crécelle ou d’une audition ratée à la nouvelle star, est en général tout à coté de là où je suis moi. Et pourquoi de l’autre coté en général il y a ce type, qui comme ça a l’air un peu coincé, mais qui se met à pogoter sur absolument toutes les chansons et qui prend à peu près trois fois plus de place que n’importe qui d’autre. La présence systématique de ces deux créatures de concert est d'autant plus mystérieuse, qu'en y réfléchissant bien, je n’ai dans mon entourage ni crécelle, ni marsupilami.

Partager cet article
Repost0
11 mars 2006 6 11 /03 /mars /2006 00:00

Hier matin, un peu après que le réveil ait* sonné (en fait, je ne crois pas qu’il est soit correct d’employer l’expression « le réveil a sonné » lorsque le réveil vous réveille avec la radio, le problème  c’est qu’il n’existe pas de mot pour cela, vraiment je ne vois pas…).

Un peu après que mon réveil ait* sonné hier matin, j’ai pu constater un phénomène étrange. Très probablement d'ailleurs, ce phénomène étrange ne s’est pas produit à mon réveil mais un peu avant. Toujours est-il qu'au moment où je me suis éveillé, j'ai pu constater qu'il faisait déjà jour.

Cela faisait quelques temps déjà que j’avais comme cette impression diffuse mais incertaine qu’il faisait de plus en plus jour quand je quittais le bureau. Cela dit le degré d’obscurité à l’heure où l’on sort du bureau n’est jamais un indicateur infaillible et peut donner l’impression que les jours rallongent alors même que c’est simplement sa propre motivation qui faiblit. Mais là point de doute possible, dans la mesure où le réveil xxxxx (place pour ce verbe qu’on a pas encore inventé) toujours à peu près à la même heure.

C'est maintenant inconstestable : nous sommes à grand pas en train de quitter la période obscure pour la période claire.

J’adore le moment précis où l’on se rend compte de ça, où l'on acquiert cette certitude. Le phénomène a beau être continu et sinusoïde il y a toujours ce moment de rupture (dans un sens ou dans l’autre) où l’on se dit « ça y est » et franchement je préfère celui de mars à celui d’octobre.

Il y a de nombreux pays où ce petit plaisir (ou cette petite souffrance) n’existent pas. Par exemple sous les tropiques, il fait toujours plus ou moins nuit aux alentours de 18 heures (bien sûr on se console en constatant qu’il y fait toujours plus ou moins une température de 28 degrés). C’est rigolo une semaine, mais je pense qu’à la longue ça doit être très ennuyeux. A Tokyo, le soleil a un caractère très différent d’ici et il me semble me rappeler qu’en été il peut faire jour très très tôt genre 4 heures du matin ce qui en plus du décalage horaire est assez déstabilisant. En voyage, Il m’arrive parfois de me réveiller dans ce truc d’une violence inouïe, qui consiste à pendant quelques secondes, ne plus savoir ni tellement où l’on se trouve ni quelle heure du jour ou de la nuit il peut être

Je me rappelle aussi m’être rendu en Finlande au mois de janvier, être arrivé vers treize heure trente et constater, que le soleil (sans doute levé depuis à peu près une heure) finissait de se coucher (bon j’exagère un peu peut être…)

J’imagine que lorsqu’on vit dans ce genre de pays (non je n’ai pas dit pays à la con) on doit être vachement content ce matin de mars de constater ce phénomène étrange un peu après que le réveil a* xxxxxx.


* Penser à réviser les concordances des temps dans le BLED

Partager cet article
Repost0
8 mars 2006 3 08 /03 /mars /2006 20:20
J’aime bien jeter un œil aux livres d’or quand par hasard j’en croise un.

On est parfois surpris de trouver un livre d’or dans ce petit restaurant au milieu de nulle part, dans cette boutique…

Je me rappelle le livre d’or du salon du terminal 2F à Roissy où un mot des 2 Be 3 avec des ronds sur les i côtoyait l’écriture majestueuse de Catherine Deneuve. Ainsi le livre d’or est un truc profondément égalitaire puisque qu’on y trouve pèle mèle un paraphe de Président, de rock star ou bien une bafouille de la famille Moulin de Los-Les-Lille qui félicite le patron du chouette restaurant dans lequel on se trouve d’un :

"C’était vraiment très bon, l’accueil était vraiment très sympa, on a très bien mangé et même que Tonton Henry il a bien aimé le touraine hi hi hi "

En général à la ligne d’après il y a un petit mot d’une famille Anglaise du Gloucestershire qui dit en substance :

" Thank you for this WONDERFULL meal !!! the food was SO great !!! the chef SO NICE !!! Merci beaucoup !!! ” (les anglais ont cette tendance à mettre beaucoup de points d'exclamation lorsqu'ils s'expriment à l'écrit sur un livre d'or, contrairement aux américains qui eux en général les emploient aussi beaucoup quand ils parlent...)

Des fois, on se dit que c’est dommage qu’il n’y ait pas de livre d’or chez le dentiste pour y trouver un petit mot de la famille Moulin :

« C’etait vraiment très sympa, merci pour cet accueil chaleureux, et même Tonton Henry il a bien aimé la roulette ».

Bref j’aime bien les livres d’or. Du coup depuis quelques semaines j’en ai rajouté un sur mon blog (juste au dessus de cette chouette photo que j’ai pris moi-même il y  quelques année sur ce lac gelé, quelque part très au nord de Toronto…). Mais il se trouve que pour des raisons qui m’échappent, ce livre d’or est pour le moment aussi immaculé que le lac de la photo.

Peut être passe t’il inaperçu ?  ou bien c’est la page blanche qui  fait un peu peur...

J’ai donc décidé de remédier à ces deux causes probables.

D’une part j’attire l’attention sur ce lien (juste au dessus de la photo, il faut cliquer sur le ici ou bien si on préfère, ca marche aussi, j'en mets partout pour maximiser l'attraction du lecteur vers l'un de ces liens qui permet de laisser un commentaire sur le livre d'or.

Comment ça c'est un procédé malhonnète ?

D’autre part, pour que les gens aient moins peur de la page blanche, et en raison d’une légère tendance schizophrène, je vais laisser moi-même le premier commentaire sur le livre d’or de mon blog.

Une tendance au sadisme me pousse à écrire que ce blog est nul, ce qui ne manquera pas d’assouvir chez moi un penchant masochiste quand je découvrirai ce commentaire.

Etant également atteint d’une légère cyclothymie, je tiens néanmoins à préciser que ce blog est génial, même si j’imagine qu’à cause du sentiment de paranoïa qui m’habite les gens qui m'en veulent ne manqueront pas de mettre des commentaires méchants.

Si c’est le cas je me consolerai en lisant les traces dithyrambiques, laissés par mes amis célèbres (dont Madonna, Alain Souchon, Etienne Daho ou Benjamin Biolay) avec qui je dîne fréquemment pour m'entretenir de mon problème de mythomanie.


Mais soudain voilà qu'un doute perfectionniste m’étreint : ai-je écris le bon premier commentaire pour mon livre d’or ou bien aurai-je du opter pour le plus simple et toujours efficace
"C’était vraiment très bon, l’accueil était vraiment très sympa, on a très bien mangé "
Partager cet article
Repost0
5 mars 2006 7 05 /03 /mars /2006 00:00

Il y a quelque chose de profondément ennuyeux dans le Dimanche.

Il n’y a jamais trop grand-chose à faire ce jour là. Tapez dimanche dans le moteur de recherche de photos de yahoo (assez pratique pour illustrer un blog) et vous ne trouverez que des trucs ennuyeux : des photos de groupes de majorettes, de réunions de famille, de courses de motos.

Depuis l’enfance, le dimanche est la journée dans laquelle se concentrent tous les moments d’ennui comme la messe, les déjeuners de famille, Jacques Martin ou Michel Drucker à la télé, et puis le pull en mohair d’Anne Sinclair ou le générique de Maguy qui vous rappelait qu’il vous restait des devoirs à faire.

C’est toujours vers l'heure du goûter que revient comme cette boule à l’estomac qui va de paire avec la certitude que demain y’a école et la nécessité de faire son cartable. En fait, c’est comme si on était déjà presque un peu lundi et le lundi est un sale jour  : les statistiques sont formelles, le lundi est le jour de la semaine où il y a le plus d’accidents du travail, le plus de suicides. Les réunions les plus foireuses, les engueulades les plus vives, les visages les plus fermés dans les rames de la ligne 1 se rencontrent le lundi.

Il m’arrive donc de prendre une récup le lundi comme un antidote à ce qu’il est convenu d’appeler le syndrome du dimanche. C’est relativement efficace mais ce procédé a ses limites car il ne fait que repousser l'apparition du syndrome du dimanche au moment du goûter, le lundi. Un simple raisonnement par récurrence (j’ai fait des études scientifiques étant plus jeune…) pourrait laisser penser que l’on peut régler définitivement le problème de mal-être dominical en posant cinq RTT à la suite. Le problème c’est qu’on risque alors de tomber dans un truc plus profond encore appelé le syndrome de la rentrée des classes.

Je vais donc laisser tomber mon projet de RTT et aller faire mon cartable pour demain.

 
I don’t care if Monday’s blue
Tuesday’s grey and Wednesday too
Thursday I don’t care about you
It’s Friday and I’am in love (...)

Saturday wait
and Sunday always comes too late.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2006 6 04 /03 /mars /2006 00:00
Il doit y avoir un type à la RATP dont le boulot consiste à trouver des noms aux stations quand on en crée de nouvelles ou bien qu’on décide de changer le nom d’une station existante. A mon avis ce job là est une planque en or, puisque sur les vingt dernières année ce gars là a, si je compte bien, accouché de :

- La station Cluny La Sorbonne (il s’est pas foulé sur le coup car l'ancien nom de cette station était Cluny)
- Le changement de la station « Rue Montmarte » en « Grands Boulevards » (
station où s'égaraient régulièrement des hordes de touristes persuadés qu'ils étaient que cette station les mènerait au pied de la butte*…)
- Tous les noms de stations de la ligne 14.
- Les stations parisiennes de la ligne d’Eole (Havre-Caumartin (facile), Magenta (non sans doute en feuilletant nonchalamment un nuancier pantone peu apres avoir terminé les mots croisés de télé star).

Force est de reconnaître qu’en plus d’être une grosse feignasse, ce type n’a aucune inspiration ni aucun humour. Je sais pas moi mais si j’avais le pouvoir de nommer les stations de métro, il y aurait au moins sur mon plan de métro à moi la station « d’après » dans le seul but de pouvoir assister au dialogue un peu surréaliste suivant :

le touriste : "Excusez moi pour aller à Notre Dame  ?"
le parisien : "Facile, descendez à la station d’après" (niark niark niark)

Sans compter que je prendrais un malin plaisir à baptiser plusieurs stations du même nom, comme ça juste pour jouer...

Comme il a forcément du temps libre ce gars là c’est sans doute aussi lui qui s’occupe de temps en temps de relooker le petit lapin, celui qui risque de se faire pincer très fort. Mes recherches internet sur le sujet n’ont trouvé que deux versions de ce lapin ami, l’un en salopette orange, l’autre en t-shirt jaune, plus d’info sur ce lapin pourront être trouvés au bout du lien ci-avant.

Je pense aussi que c’est ce type qui a eu, dans un moment d’oisiveté, cette idée de génie, de faire peindre d’étranges zébrures sur les quais de Saint-Lazare (sur la ligne 13). Un panneau assez bien caché indique qu’il serait sympa de la part des passagers de ne pas stationner sur les zébrures et permettre ainsi le déchargement fluide et rapide des passager de l’intérieur du métro quoi souhaitent descendre à cette station avant de procéder au chargement tout aussi fluide et rapide des passagers de l’extérieur du métro qui souhaitent monter à cette station. L’idée est simple mais vouée à l’échec dans un pays comme la France : les gens tout contents de pouvoir deviner l’emplacement ou s’arrêteront les portières de la suivante rame forcément bondée, se massent précisément à cette endroit là . Ainsi ils sont surs d’être pile poil en face de la suivante porte et d’être les premiers à monter dans le suivant wagon garantie fragile d'obtenir sinon un place assise, à défaut une place tout court ou au moins un bout de place.

Peut être une prochaine étape, maintenant que les gens se sont habitués, pourrait être de faire déplacer ces zébrures à un endroit où ne se trouvera aucune porte jamais et obtenir ainsi l’effet initialement recherché.

Si l'experience est un succès, peut être pourrait-on aussi renommer cette station en Pavlov.

Mais au fait quel était le petit nom du chien de Pavlov ?


* Ceci n'est pas une contrepétrie
Partager cet article
Repost0
3 mars 2006 5 03 /03 /mars /2006 07:45

Hier, profitant d’une journée de récup (bénies soient les récups en milieu de semaine prises sur un coup de tête…) je me suis rendu chez le coiffeur (il se passe quand même des trucs incroyables dans ma vie et sur ce blog…).

Chez le coiffeur, j’aime beaucoup le moment du shampoing, je crois que je pourrais me faire gratouiller le cuir chevelu pendant des heures.

Chez le coiffeur, j’aime beaucoup observer les petites vieilles qui viennent se faire teindre les cheveux en violet toutes les semaines (quand on y pense l’industrie de la coiffure n’est pas loin de faire son beurre de façon majoritaire sur les petites vieilles qui viennent, tous les mardis, claquer leur retraite et raconter leurs problèmes d’arthrose avant d’aller jouer au bridge avec les copines).

Chez le coiffeur, j’aime pas trop par contre les conversations de salon de coiffure qui se résument pour la plupart à « fait trop chaud », « fait trop froid », « fait trop tiède » ou bien « est ce que vous prenez des vacances bientôt » ou encore « le monde ne tourne pas rond ma bonne dame »

Chez le coiffeur, j’aime pas trop non plus les cheveux qui grattent dans le cou quand on est rentré chez soi (si elle savait ma coiffeuse, que la première chose que je fais en rentrant est en général de prendre une douche et de me laver les cheveux) et puis aussi je déteste ce truc idiot que font tous les coiffeurs de la terre à la fin de leur prestation, qui consiste à prendre une glace puis, grâce à un subtil jeu de miroir, à vous faire approuver votre coupe vue de derrière. Mais quel est le malade qui a mis ce truc au programme des écoles de coiffure ? Le truc gênant c’est qu’il faut toujours donner un avis sur l’allure de sa nuque (alors qu’a ce stade là même si c’est raté il n’y a plus grand-chose à faire que d’attendre que ça repousse …) et comme on ne sait pas trop quoi dire et qu’on n’ose pas tellement avouer non plus qu’on s’en fout, on se contente en général d’un hochement du bonnet un peu contrit et toujours ridicule.

Ce qui est étonnant c’est que dans un monde où on fait tout plus vite (on se déplace plus vite, on communique plus vite etc etc …) on met toujours le même temps à se faire couper les cheveux. La technique est la même qu’il y a cent ans et restera la même jusqu'à ce qu’on invente une machine à laser asynchrons haute pression qui en quelques secondes vous façonnera une coupe identique à celle du modèle de la couverture du magazine que vous aurez préalablement découpé et introduit dans le scanner de la dite machine.
Comme tout le reste se fait plus vite, on passe proportionnellement plus de temps à se faire couper les cheveux par rapport à nos autres activités (ce raisonnement tordu peut être mis sur le compte du décalage horaire, mais je vous promets que si on fait un camembert du temps que l’on passe à faire les choses, la portion coiffeur est globalement une de celles dont la taille a le plus augmenté proportionnellement  aux autres).

De tous les commerçants de proximité, le coiffeur est celui qui vous emmène le plus rapidement et naturellement dans une relation à la fois exclusive et possessive.

On peut sans problème faire des infidélités à sa boulangère sans qu’elle s’en aperçoive (on se sent toujours un peu coupable de faire des infidélités à ses commerçants habituels et on est toujours un peu piteux quand on se fait prendre la main dans le sac donc autant éviter...). Pour la boulangère donc, il suffit de faire un peu attention et ne pas passer devant sa boulangerie attitrée avec cette autre baguette qu’on aime bien aussi sous le bras. Votre boulangère se dira que vous avez mangé au restau ou bien que vous êtes parti en vacances.

Par contre impossible de cacher la moindre infidélité à votre coiffeuse : un simple regard expert à votre crâne, lors de votre prochaine visite suffira à révéler la trahison capillaire commise pendant vos vacances, pendant ses vacances, ou bien parce que vous aviez envie d’autre chose. Elle vous lâchera un « oh oh c’est pas ma nuque ça » avant de se lancer, verte de rage, dans le massacre en bonne et due forme de votre cuir chevelu. En fait, la seule infidélité possible ne pouvant attirer les représailles est une infidélité définitive qui lui fera penser que vous n’habitez pas dans le quartier. Par contre autant changer de quartier aussi car malheur à vous si vous et votre nouvelle coupe la croisez dans votre rue…

 

Partager cet article
Repost0
1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 00:00

L’autre jour, avec ma responsabilité dans la vie*, nous nous sommes rendus à la cité des sciences. Nous avons fait la queue pendant des heures, nous nous sommes fait bousculés devant les attractions, avant d’enfin trouver un endroit pour déjeuner. Au milieu du repas, Louise se lève, fait un énorme sourire et nous lance un informatif :

- Je vais faire caca, je reviens

C’est toujours marrant cette spontanéité qui caractérise les enfants à l’age ou ils se soucient moyennement du prochain tiers provisionnel, d’avoir fini ses congés payés pour la fin mai et de payer les traites de l’appart.

J’aime imaginer parfois un monde où l’on garderait cette spontanéité à l’age adulte et ou par exemple un PDG pourrait se lever en plein milieu d’un conseil d’administration, faire un énorme sourire et lancer un informatif :

-Je vais faire caca, je reviens

L’enfance a son lot de problèmes gravissimes comme celui de préférer cette luge bleue à la luge verte au moment ou le petit cousin s’est déjà emparé de la dite luge bleue. La scène se termine en général par un échange de mandales dans le dos des parents suivi de d’une crise de larme et d’un gros câlin. Les problèmes ont aussi des solutions simples à cet âge, une crise de larme un gros câlin et on passe à autre chose…

Pourquoi ne garde t’on pas à l’age adulte cette capacité que l’on a étant petit à fabriquer des énormes larmes ?

Un certain nombre de comportements de l’age adulte ne sont pas si éloignés que ça de ceux qui nous animent au cours de l’enfance. La jalousie, l’envie, le caprice, la déception trouvent leur place dans nos vies de grandes personnes.
Ces sentiment s’expriment juste de façon moins directe, plus perfide, en envahissant un pays voisin, en faisant une petite guerre ou en balançant des avions dans des tours.

Par chance, il arrive que certain de ces comportements percent le carcan de la réserve obligée du monde des grands. Je me rappelle par exemple ce grand chef dans une réunion stratégique dont la seule intervention fut de demander à son voisin :

- Il est chouette ton stylo, tu l’as eu où ?

Par contre l’histoire ne dit pas ce qui s’est passé au moment où le dit voisin a refusé de lui prêter ce chouette stylo…

* Louise, cinq ans ma filleule et ce truc qui me fait littéralement fondre au moment où elle m’aperçoit et qu’elle se met a courir le plus vite qu’elle peut à travers la foule pour me sauter dans les bras et me faire un bisou.

Partager cet article
Repost0
28 février 2006 2 28 /02 /février /2006 23:02

J’écris ces lignes à près de mille kilomètres heures à bord du vol USAIR 26 a destination de paris Charle's De Gaulle  (le jet stream est en forme ce soir).

Si on est déjà un peu en France au moment où l’on met un pied dans un avion d’Air France, force est de reconnaître qu’on est reste aux Etats-Unis tant qu’on a pas posé le pied sur la passerelle à Roissy.

USAIR est au bord de la banqueroute et cet état de déconfiture est palpable. La moyenne d’age des hôtesses doit être de 65 ans et il est amusant de penser que toutes ont du bien connaitre Guynemer Mermoz et Saint Exupéry. Sur Air France, il y a en général une hotesse avec plus d'heures de vol que les autres, elle est souvent issue d'air inter et en général c'est la chef de cabine sur USAIR on a l'impression qu'il n'y a que des chefs de cabine...

Le type qui pousse le chariot de boissons me fait penser à Fétide Adams (dans la famille Adams), il a à peu près autant de grace que les types qui poussent les charriots avec un macabé au Cook County Hospital dans urgence...

Un peu plus tard, je contemple avec désarroi le "bœuf bourguignon" assez peu fidèle à la description d’un paragraphe entier qui en était faite sur le menu. Je crois que les rations de bœuf bourguignon servies à l'armée sortent de la même usine. Les génies du marketing qui ont rédigé le menu seraient sans doute capables de pondre vingt lignes ampoulées pour annoncer la présence prochaine sur la table d’une boite de saucisse lentilles ou de raviolis de chez Leader Price.

C’est marrant ces traversersées atlantiques retour, d’abord c’est toujours un vol de nuit c’est obligé, il n’est pas possible de rentrer des Amériques sans y laisser une nuit (enfin pas depuis que le concorde a pris sa retraite. J’ai deux grands regrets dans la vie : ne pas savoir la musique, plus précisément ne pas jouer du saxophone et ne pas avoir pris le concorde. Enfin bref le concorde LUI permettait de faire le vol de jour si on en avait envie, ce qui n’est plus possible aujourd’hui, sauf bien sur à louer un jet privé, ce qui n’est pas dans mes moyens…).

A peine pas terminé le bourguignon, il convient de ne plus perdre une minute et dormir. La nuit sera courte forcement. A chaque franchissement de méridien, une nouvelle heure s'evaporera imperceptiblement en plus de celles qui s'écoulent normalement.

Si j’ai de la chance Fétide Adams ne viendra pas me secouer une heure et demie avant l’atterrissage pour me demander si je préfère dormir ou prendre un petit déjeuner :

- Vous êtes sûr que vous ne voulez pas un appétissant petit déjeuner composé de délicieux pan cakes, revenus au beurre de cacahoutete accompagnés de fruits frais de saison et d’une selection de viennoiseries  ?

- Non ?

- Ah oui c’est ca vous préférez dormir ?

- Alors au nom d’USAIRWAYS je vous souhaite une très bon rendormissement.

Partager cet article
Repost0
26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 23:00

Je n’ai jamais bien compris pourquoi dans ce pays tout se doit d’être plus grand (les portions, les voitures, le buildings, les gens…). D’accord par construction le pays est immense et les distances d’un ordre de grandeur supérieures à celles que nous connaissons en Europe, mais cela peut-il être un début d’explication au fait que le « petit » coca au Macdo du coin n’est pas loin de représenter un gallon* de coca. Bon ok j’exagère un peu mais en tout cas c’est l’impression qu’on a lorsque l’on a finit de glouglouter le dit coca.

Pour être tout à fait précis d’ailleurs le Macdo de ce midi n’était pas un Macdo mais un Wendy’s. Sinon j’aurais aussi pour choisir un Burger King, pour le whooper et aussi que parce que Burger King a mis la clef sous la porte en France. Le whooper a donc maintenant comme un parfum de nostalgie du temps ou Burger King tentait d’investir le marché français. Après, bien sur, si on ouvre le chapitre de la nostalgie des hamburgers, on ne manquera pas de se remémorer le Freetime et ses fameux longburger de notre adolescence et Arlette qui renversait toujours la sauce sur les chaussures…

Comme beaucoup d’européens, je me suis souvent fourvoyé en commandant une petite salade en entrée et en réalisant à l’arrivée de la salade qu’on aurait pu facilement nourrir une famille de six avec.

Comme tout le monde j’ai regretté d’avoir commandé un steak ensuite.

Comme tout le monde j’ai été effrayé en constatant que le steak débordait de l’assiette.

Comme tout le monde j’ai eu l’impression à la fin du steak que celui ci avait l’air intact malgré tous les efforts déployés pour en engloutir à peine un tiers.

Ainsi donc, en Amérique tout se doit d’être plus haut, plus fort, plus gros, plus grand, plus gras … L’aigle américain patauge dans l’ice cream**. L’Amérique fait monter son taux de cholestérol en flèche avec bonne conscience en s’empifrant à longueur de journée de produits « low fat ».

J’ai pu mesurer la profondeur de ce paradoxe lors d’une visite au musée des sciences hier à Philadelphie. Il y a avait là une exposition sur le cœur, quelques maquettes d’artères bouchées par du gras dans lesquelles les enfants pouvaient jouer comme dans un toboggan et puis des panneaux avec conseils éducatifs pour tenter de convaincre les visiteurs d’ouvrir le dictionnaire à la page légume. Le truc hallucinant c’est d’observer les gens en train qui se goinfrent d'ice-cream en lisant ces panneaux (regardez les enfants c’est bon pour la santé) et constater par hasard la présence saugrenue d’un distributeur de snacks juste à coté de ce panneau…

* Un gallon = 3.785 litres
** Presque paroles et musique Alain Souchon

 

 

Partager cet article
Repost0
26 février 2006 7 26 /02 /février /2006 00:00

Week-end forcé à Philadelphie.

J’ai toujours trouvé Philadelphie ennuyeuse. Il y a des villes où l'on se sent bien à la première minute comme New York, Chicago ou San Francisco, et puis celles dans lesquelles on ressent comme cette impression étrange de ne pas avoir sa place.

Philadelphie est de ces villes là et l'idée d’être à deux heures de voiture de New York accentue encore cette impression de n’avoir rien à faire ici. Philadelphie, est un peu la bonne copine de New York, celle qui est assise à coté dans la boite, celle qui garde les sacs, celle à qui personne ne s’intéresse.

Pour moi Philadelphie, c’est avant tout la marque de cream cheese qu’on tartine sur les Bagels (et ça faut reconnaître, c’est quand même vachement bon…).

Je suis toujours content de partir pour les Amériques mais je suis aussi toujours content d’en revenir aussi...

Parce qu’ici il n’y a pas de fromage, pas de baguette, pas de croissant digne de ce nom, pas de petite rue pavée et de terrasse ensoleillée sur la place de la poste.

Parce qu’ici on ne s’intéresse qu’au temps qu’il fait, au temps qu’il fera, au temps que l’on met pour aller d’un point A à un point B et éventuellement au type qui, la veille, s’est fait buter en effectuant ce trajet.

Parce qu’ici c’est le pays de la liberté mais que le premier truc qu’on apprend à la fac de médecine c’est à lire une carte bleue.

Parce que le journal d’hier nous indique qu’il n’est pas rare que les étudiants soient endettés à hauteur de 150.000 dollars à la fin de leurs études.

Parce que je trouve ça effrayant que chez macdo il n’y ait que des petits vieux derrière la caisse, qui entament une deuxième vie de travail parce que la première ne leur a pas suffit à se payer une retraite.

Parce qu’il faut être un peu con quand même pour demander, de quatre façons différentes, à un type qui va prendre l’avion si par hasard un inconnu ne lui aurait pas offert une bombe pour mettre dans sa valise et imaginer garantir ainsi la sécurité dans les avions.

Parce que, s’il le faut, l’interception de la frappe de ce billet par une agence gouvernementale suffit sans doute à me faire classer dans la catégorie des dangereux activistes et me vaudra peut être une petite fouille VIP avant l'embarquement de mon vol de retour mardi soir.

Partager cet article
Repost0

Welcome


undefined
Un blog de chroniques sur tout et surtout sur rien...
Ce site est mis à jour des fois le week end mais des fois à d'autres moments aussi (ou pas).

 

Rechercher

Log

Traces

Locations of visitors to this page

compteur gratuit
visiteurs
Cliquez ici (ou bien alors sur l'icone) pour consulter ou laisser un timot sur le livre d’or