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27 avril 2006 4 27 /04 /avril /2006 17:09

Il nous est tous arrivé de démarrer un sprint dans les couloirs du métro au moment où l'on entend ce bruit caractéristique qui laisse à moitié penser que la rame arrive au bout du quai.

Il nous est tous arrivé d’avoir l’air idiot, la mèche au vent, le souffle court alors que nous constatons, non sans un certain encombrement, que le bruit en question était celui d’un métro qui arrivait de l'autre coté. Impression pareillement désagréable à celle que l’on a lorsque le métro arrive du bon coté mais que l'on a pas couru assez vite et que les portes se ferment devant nous sous les regards mi amusés, mi sadiques des autres voyageurs.

Il nous est tous arrivé de chercher à grapiller cette minute précise qui sépare le métro d’avant du métro d’après.

Mais que fait-on en général de cette minute gagnée à la sueur de son costume ?

Le plus souvent rien, en ce sens que plus tard, on passe cette minute à rêvasser au bureau ou à la machine à café avec les collègues.

Gagner une minute dans son emploi du temps ou même être à l’heure à la minute prêt ne présente rarement un grand intérêt, sauf peut être dans le cas où l’on s’apprête à rentrer d’une mission d’exploration de la planète Mars et que la prochaine configuration favorable des orbites permettant un retour sur terre aura lieu six ans plus tard.

Il est intéressant de remarquer que quand l’animal cherche à gagner du temps, par exemple en se mettant à courir, c’est en général pour une bonne raison comme par exemple survivre aux griffes d’un prédateur ou à un incendie qui se propage dans la savane, alors que l’homme ne sait le plus souvent pas trop pourquoi il se dépèche, si ce n’est pour avoir cette satisfaction un peu dérisoire d’être arrivé une minute plus tôt…

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23 avril 2006 7 23 /04 /avril /2006 15:08
Au cours de ces dernières semaines, j’ai croisé pèle mêle à la mer ou à un coin de rue des Batignolles Benjamin Castaldi et sa petite famille, William Lemergy et Igor Bogdanov (à moins que ça soit Grichka qui non seulement n’est pas facile à reconnaître de son jumeau mais dont le prénom est super difficile à écrire correctement).
Croiser quelqu’un de connu c’est un peu comme rencontrer par hasard une personne perdue de vue (en résumé croiser quelqu’un de connu c’est un peu comme croiser quelqu’un de connu).
Bien qu'à peu près instantané, ce processus donne  toujours l’impression de se dérouler au ralenti.

Au premier instant, on a comme une alarme mentale qui clignote pour nous prévenir que cette tête a déjà été aperçue.
Ensuite c'est comme si notre cerveau faisait défiler à toute allure les fiches des gens dont on a mémorisé les traits. Passent alors pèle mêle les visages de tata Lucette, de Madame Muller (prof d’anglais austère de quatrième), du chat Loustic de l’enfance, d’Arlette Chabot, d’Albert Einstein, de Corbier, de Catherine Deneuve, avant que ne s’immobilise la fiche d’Igor Bogdanov ou de Sylvie Grangier, selon qu’on a croisé quelqu’un de connu (un ancien présentateur de temps X) ou quelqu’un de connu (cette fille avec qui on était en classe de sixième).

Ce qui est terrible c’est que le plus souvent, lorsque l’on croise quelqu’un de célèbre, on aurait envie de lui parler mais on ne sait pas trop quoi lui dire.
Ce qui est terrible c'est que parfois lorsque l'on croise quelqu'un que l'on a perdu de vue et dont la route a divergé de la notre, c’est exactement pareil.

Ce qui est magique c'est quand on a l'impression de s’être quitté la veille, ce qui ne s’est pas produit avec Grichka Bogdanov d’ailleurs.
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21 avril 2006 5 21 /04 /avril /2006 10:18

La multinationale qui me possède à récemment fait le choix de rompre le contrat de la multinationale de restauration collective qui nous nourrissait pour nouer un nouveau contrat avec une autre multinationale de la restauration collective qui nous nourrit maintenant. Ce changement, sans doute motivé par une possible réduction des coûts sur ce poste finalement peu productif pour l’entreprise s’est traduit, comme c’est souvent le cas, par une baisse significative de la qualité et du niveau de service.

C’est ainsi que j’ai récemment eu l’occasion de manger les pommes noisettes les plus sèches, les plus fades, les plus froides, les plus moches de mon existence.

Une autre orientation impardonnable a été prise, celle de deréferencer la Danette au chocolat pour un ersatz de crème au chocolat de chez Mamie Nova, permettant sans doute par son prix de revient plus modique d’optimiser la marge dudit prestataire de restauration. Avec la disparition de la Danette au chocolat de la chaîne du self c’est peut être le seul moment de douceur voire d’extase de la journée (non le mot n’est pas trop fort, quiconque a goûté déjà à la Danette au chocolat pourra confirmer) qui est sacrifié sur l’autel de la rentabilité.

C’est pour dénoncer ces deux scandales que m’a traversé l’idée de remplir le cahier de suggestion.

La lecture du cahier de suggestion a toujours été pour moi un moment délicieux. Certaines signatures reviennent presque à chaque page. Ce sont les habitués du cahier, ceux qui chaque jour claqueront une remarque dénonçant ces nouilles vraiment trop cuites ou cette mouche trouvée dans la salade, c’est scandaleux.

Le cahier de suggestion est sans doute LE défouloir moderne qui cristallise toutes les frustrations du monde de l’entreprise, un terrain d’expression libre et presque sans conséquence, l’occasion pour certain d’exister à travers une trace de leur engagement pour le bien être culinaire de la boite, un griffonage qui sera lu par d'autres sur la route de la badgeuse qui parfois approuveront d'un "elle a bien raison quand même, elles étaient dégueu ces nouilles".

Et il y a un type de l’entreprise de restauration dont la tache consiste chaque jour à lire chacune de ces remarques et à y apporter une réponse circonstanciée, expliquer que tout le monde n’aime pas les pâtes al dente, présenter ses excuses pour la mouche même s’il ne peux pas faire grand-chose contre une mouche dépressive qui décide de mettre fin à ses jours en s’engluant dans une goutte de vinaigrette…

Au moment d’aller protester par écrit contre l’orientation stratégique concernant la crème dessert et ce qu’il est convenu d’appeler la tragédie de la pomme noisette, je découvre avec horreur que le cahier de suggestion a lui été remplacé par de vulgaires fiches à glisser dans une urne rendant impossible la récréative lecture des commentaires de mes cothurnes de siège social.

Je me suis donc empressé de remplir trois fiches, une pour la Danette, une pour les pommes noisettes et une pour demander le retour du cahier de suggestion, le tout sous un nom d’emprunt car il paraît que certaines personnes passent leur temps à lire les commentaires des autres et à s’en moquer dans leur blog.

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17 avril 2006 1 17 /04 /avril /2006 17:00

Au risque de passer pour un type avec des goûts de luxe, lorsque je dois me rendre d’un point A à un point B j’ai tendance à préférer l’avion au train puis le train en première classe au train en seconde classe.

Dans ce wagon corail de seconde classe bondé qui revient de la mer, j’ai un peu l’impression que les passagers de ce train sont en fait des comédiens dont le seul but est de m’empêcher de dormir.

Il y a des petits qui pleurent, d'autres qui se tapent dessus, des sandwiches au pâté dont l’odeur me chatouille les narines et deux veilles moches aux cheveux violets qui passent en revue pour tout le wagon les dernièrs potins de la jet set et du show business.

Je me suis toujours demandé qu’est ce qui fait qu’un matin on se réveille avec l’envie de se faire faire une mise en plie violette. Est ce qu’on a en nous un programme génétique qui fait qu’arrivé à un âge déterminé on trouve ça joli ? Un peu comme les éléphants qui trouvent le chemin du cimetière des éléphants quand ils sentent qu’ils vont mourir ou bien les anguilles qui parcourent des milliers de kilomètres pour se reproduire là où elles sont nées dans la mer des Sargasses ?

Est ce que cette envie de cheveux violets va de paire avec celle  de se protéger de la pluie avec une capuche en plastique parce que c’est bien commode ?

Est-ce que c’est par ce même phénomène qu’on commence à se parfumer à l’eau de Cologne Mont Saint Michel ?

De l’autre coté du wagon un petit vieux et une petite vieille (c’est fou ce qu’il y a de vieux dans ce train, c’est fou ce qu’il y a de vieux dans la vie en général) s’en reviennent de passer quelques jours à la mer. Sans doute quelques dizaines d’années de vie commune ont épuisé la plupart de leurs sujets de conversation, elle fait des mots fléchés, lui se tourne les pouces. Quand je dis qu’il se tourne les pouces, il se tourne vraiment les pouces. Peut on imaginer l’expression d’un ennui plus profond ?

Il faudra que j’essaye ça à la prochaine réunion ennuyeuse à laquelle je participerai, peut être le temps passe t'il plus vite quand on se tourne les pouces, peut être cela peut-il donner l'illusion aux autres qu’on est très occupé. Ou pas.

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15 avril 2006 6 15 /04 /avril /2006 00:00

Le type qui a inventé le walkman et ses descendants est un génie. Quand je dis ses descendants je veux dire les descendants du walkman, et non ceux d’Akio Morita PDG de sony dans les années 70 (encore qu’il semble y avoir une légère polémique sur le sujet)

Je suis quant à moi un adepte de l’arrière petit fils du walkman : des lignes pures, une molette blanche reconnaissable entre toutes et puis cette capacité à vous envelopper de la bulle sonore de votre choix sur le chemin du boulot. Du coup la vie devient un film à la bande originale parfaite.

L’écoutage de musique le matin dans le métro sur la ligne 1 est un bonheur absolu, peut être même une phase essentielle du processus d'éveil.

Le réveil chez moi compte quelques phases clefs qui priment sur tout le reste : la douche, le petit café, l’écoutage de musique dans le métro et de nouveau le café à la machine au boulot. Ce n’est qu’ensuite qu’il m’est possible de développer le moindre comportement social.

Quiconque viendrait compromettre l’exécution des ces phases critiques (genre le collègue croisé dans le métro qui vous contraint à débrancher les écouteurs pour vous brancher sur un sujet relatif au boulot) génère en général une série de grognement peu équivoques quant à l’intérêt que cette sollicitation provoque chez moi.

J’aime beaucoup la fonction shuffle aussi qui va chercher un morceau au hasard. Opération beaucoup plus simple avec un lecteur mp3 qu’elle pouvait l’être avec un walkman ou un vieux 33 tours. Parfois on a l’impression de contrôler le truc mentalement : on pense à une chanson et que paf c’est celle là qui retentit. Parfois les choix aléatoires du processeurs sont étonnamment parfaits comme par exemple celui de faire retentir la chanson brazil dans le métro bondé le matin ou bien A perfect Day de Lou Reed quand on rentre chez soi à pied un à travers les rues de Paris, un soir de printemps.

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13 avril 2006 4 13 /04 /avril /2006 19:27

Un reportage vu sur Arte hier soir me rappelle cette réalité : j’ai deux grands regrets dans la vie. L’un de ne pas savoir la musique et en particulier de ne pas savoir jouer du saxophone, l’autre de n’avoir jamais pris le Concorde.

Ce qui est étonnant avec le Concorde c’est que cet avion était à la fois obsolète et futuriste.  C’est un peu comme s'il avait voyagé dans le temps de quelques siècles à rebours vers les années soixante dix.

En fait le Concorde était un peu l’incarnation d’un décalage spatio temporel. Ce même décalage qui lui permettait de livrer ses passagers et leur caviar supersonique avant même que leur montre ait quitté Paris.

A la mort du Concorde, et pour la première fois de l’histoire de l’humanité, la technologie a fait un bond en arrière. Plus jamais peut être l’Empire State Building ne sera à moins de 4 heures du parvis de Notre Dame. C’est peu comme si du jour au lendemain on décidait de se priver de téléphone portable.

Les avions me fascinent, le Concorde est un hyper avion.

New York est en moi, aller à New York en Concorde est un truc absolu et tristement improbable.

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10 avril 2006 1 10 /04 /avril /2006 00:00

Ce matin, un forte envie de ne pas aller travailler m’a conduit à m’accorder dix minutes de sommeil en plus.

Au début gratter dix minutes de sommeil c’est relativement simple : deux petites baffes au réveil et on n’en parle plus. Après, tout se déroule de la même façon que lorsqu’on se lève à l’heure normale jusqu'au moment où on arrive dans le métro. En effet dix minutes, c’est à peu près le temps qu’il faut pour passer d’une situation métropolitaine quand même chargée (la ligne 1 à 8h20) à une situation métropolitaine  extrêmement chargée (la même ligne 1  à 08h30).

Arrivé sur le quai, on se rend assez vite compte que la demi-heure qui vient ne va pas être très drôle (en plus on est lundi). Une fois dans le wagon on regretterait presque ces dix minutes insouciantes de pur bonheur volées au Grand Capital bien au chaud sous la couette en plume d’oie.

Vu l’heure, il n’est même pas la peine d’imaginer arriver à se faufiler vers ces places idéale où l'on peut s'adosser contre les gros joints en caoutchouc entre les wagons et lire le journal peinard. Il faut rapidement se rendre à l’évidence : on fera le voyage contre le porte, à la mauvaise place.

On se rappelle alors les mauvaises places de son passé : ce fauteuil du milieu d’une rangée de cinq dans un 747 bondé, cette place au théâtre juste derrière un poteau à laquelle on ne peut pas étendre les jambes, cet emplacement de camping tout près de la fausse septique, ce fauteuil au cinéma parfait jusqu’à l’instant où vient s’asseoir Gulliver sur le fauteuil aligné du rang de devant.

On s'installe donc tant bien que mal dans ce coin du métro qui n’en est pas un, là où l’on ne peut se rattraper à rien en cas de coup de frein, là où l’on est obligé de descendre à chaque station pour laisser passer les gens qui sortent, là où l’on a du mal a retrouver son bout de mètre carré en remontant parce que les gens qui étaient sur le quai se foutent que vous étiez avant eux dans le wagon et se dépêchent de se faufiler dans les coins les plus confortables (contre les strapontins) vous abandonnant à votre mauvaise place, celle ou il n’est même pas la peine d’imaginer ouvrir le journal ou prendre un quelconque appui.

Cette place que personne ne vous envie et à laquelle vous vous dites que deux heures de sommeil en plus auraient pu vous éviter de vous retrouver dans cette situation inconfortable.

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9 avril 2006 7 09 /04 /avril /2006 00:00

Avec le printemps, vient le temps des brocantes à tous les coins de rues et notamment aux Batignolles.

Du coup le week-end dernier il y avait brocante aux Batignolles.

La brocante aux Batignolles le dimanche après-midi est une occasion de plus de faire le tour du pâté de maison pour digérer le gigot flageolet de maman.

J’aime bien les brocantes, s’y promener a un coté reposant, on a l’impression que le temps s’est arrêté, que plus rien ne compte, qu’on s’est perdu dans le grenier de sa grand mère.

J’aime bien farfouiner les vieux 45 tours aussi (le correcteur othrographique de word a beau protester de l’absence de ce mot dans le dictionnaire, j’utiliserai ce mot qui n’existe pas si j’en ai envie).

J’aime sentir l’odeur des vieux bouquins posés à coté des baigneurs en celluloide au joues rouges et de cette collection de repose couteau qui tous attendent preneur sur une table de camping bancale.

Par contre j’aime beaucoup moins ces petites échoppes qui tentent de vous vendre des vrais faux meubles antiques qui n’ont de d’ancien que l’apparence ou ces vêtements prétendument surannés, sortis il n’y a pas un mois d’une usine en chine.

J’ai l’impression que la principale occupation du brocanteur moyen consiste à casser la croûte avec les copains sur un fauteuil louis XVI en attendant le pigeon.

Ca a un coté un peu surréaliste des fois, de voir ces gens déjeuner dans un intérieur chargé de bibelots vieillots. Pour un peu on aurait l’impression de déranger quand on demande le prix de cette statuette. D’ailleurs souvent on dérange c’est à peine si on se s’entend pas répondre  : écoutez, là je suis en train de déjeuner, je vous escroquerai tout à l’heure d'accord ?

Je n’ai jamais vu un seul prix apparent dans ce genre de manifestation, et c’est précisément ce détail qui aurait tendance à me laisser penser que l’honnêteté n’est pas forcement la principale qualité nécessaire pour réussir dans ce métier…

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7 avril 2006 5 07 /04 /avril /2006 00:00
Des amis à moi ont eu l’inconscience voilà bientôt quatre ans de m’offrir un bonsaï (précisément un ficus urbanis répondant au nom de Bob, ça sonne bien pour un ficus Bob) que je trouve un peu palot en ce moment.

J'ai donc pour lui, depuis quelques temps, un projet de rempotage qui m'a conduit ce matin à embarquer dans le bus 31 mon bonsaï dans les bras pour me rendre dans la boutique d'un spécialiste.

Apres un examen rapide, le bonzologue (je pense que ca doit s'appeler comme ça, en même temps je suis pas complètement sûr) m'annonce d'un air grave quelque chose de très triste : Bob est très faible, il est sur le point de partir faire un grand voyage. Il a absolument besoin d’être soigné et c’est urgent sinon c’est la mort assurée.

Il semble que les voyages au bout du monde (les miens, pas les siens), les arrosages aléatoires et un sérieux besoin d’être rempoté soient sur le point de lui être fatal.
Heureusement, comme je suis venu à temps, un bon rempotage, une taille dans les règles de l’art, et un mois de convalescence en serre médicalisée, devraient pouvoir sauver Bob, et tout ça pour à peine 50 euros.

Cette aventure me ramène à une triste réalité , je ne suis pas vraiment doué avec les plantes. Je me rappelle quand j’étais gamin, d’un bouquin qui racontait l’histoire de « Tistou les pouces verts ». Tistou était un môme capable de faire pousser à peu près n’importe quoi juste en le touchant. Moi je suis tout le contraire de Tistou, il m'est à peu près impossible de maintenir en vie le moindre végétal de compagnie, seul Bob a survécu (enfin pour le moment) à cette hécatombe chlorophyllienne.

Mon problème est que je ne sais jamais s’il y a trop d’eau, pas assez d’eau, trop de soleil, pas assez des soleil, trop d’ombre, pas assez d’ombre. Résultat ça me stresse et visiblement ça stresse aussi les plantes qui se mettent à déprimer et périssent à tout coup.

Par exemple cet été on m’a offert un tournesol qui à la fin de sa vie (quelques semaines après qu’on me l’ait offert), ne ressemblait plus à grand-chose, en tout cas pas à un tournesol. C’est dommage car le tournesol est peut être la fleur la plus sympa qui existe.

Pourtant j’ai toujours bien aimé les fleurs. Etant enfant j’avais « mon coin » dans le jardin de la grand-mère. Je me rappelle que j’y faisais pousser des soucis (enfin ma grand-mère faisait pousser des soucis, moi je les arrosais en mettant de l’eau partout). J’adorais aussi planter des pensées sur la tombe de mon grand père (en mettant de la terre partout aussi).

J’ai toujours trouvé ça terrible les pensées, de pouvoir avoir ou faire pousser une pensée pour le grand père qui prenne la forme d’une fleur qui en plus est jolie.

J'aurais mis des p'tits brins d'bruyère*
Sur ton cœur
Toi qui trouves que pour un garçon
J'aime trop les fleurs
Les fleurs...


* Paroles et musique Alain Souchon
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5 avril 2006 3 05 /04 /avril /2006 00:00

Je me suis toujours demandé ce qui poussait la boulangère à systématiquement glousser l’interrogation « tranché ? » à chaque fois que vous achetez un modèle de pain dont la forme se prête relativement bien au tranchage. Pour moi, il suffirait d’attendre que les clients qui ont envie d’avoir leur pain tranché le demandent, il n’y a pas besoin d’harceler tout le monde avec cette interrogation agaçante limite obsessionnelle.

Dans la mesure où le tranchage du pain est souvent facturé quelques centimes d’euros, il est possible que les employées de boulangerie soient commissionnées selon leur capacité à refourguer du tranchage et donc tentent par la suggestion de manipuler le client vers une plus forte marge.

De la même façon que le métier de garçon boucher semble être plutôt réservé à une population masculine, le boulot de vendeuse en boulangerie est lui plutôt féminin. Sauf peut être chez Paul qui semble embaucher aussi des hommes dans cette fonction. J’aime bien le pain de chez Paul, par contre sans méchanceté aucune (en fait si, avec de la méchanceté un peu) j’ai vraiment l’impression que le recrutement chez Paul se fait souvent sur deux critères : la lenteur et le manque d’expression du regard. Manque d’expression qui atteint son sommet lorsque votre addition atteint 6€85 et que vous tendez alors un billet de 20 € et 1 € 85 en pièces. En quelques secondes, vous pouvez alors lire dans le regard de la vendeuse : l’étonnement (il est con ce client il me donne trop), le mépris (5 euros ça suffirait pourquoi il me donne des pièces ?) puis l’étonnement de nouveau lorsque la caisse enregistreuse indique que la somme à vous rendre est un chiffre rond et parfait (en l’occurrence 15 €) et enfin ce regard vide mais admiratif qui vous donne l’impression d’être dieu alors que votre seul mérite a été d’effectuer une opération de calcul mental plus vite que votre adversaire.

Il y a un truc qui m’énerve au plus haut point chez le boulanger (dans les autres commerces aussi mais il faut reconnaître que ça arrive souvent chez le boulanger) c’est cette manie à rendre la monnaie de votre billet de 20 €uros en vous mettant le billet de 10 €uros dans la main, puis à mettre les pièces au dessus du billet. A-t-on jamais vu quelqu’un ranger ensuite son argent dans sa poche en confectionnant une aumônière avec le billet et les piécettes à l’intérieur ? Il faudrait que je trouve un peu de temps pour écrire au syndicat interprofessionnel des boulangers pour leur dire d’arrêter ça (et le truc du tranché aussi).

Paul a construit sa fortune sur une idée simple, vendre du bon pain industriel en faisant croire à tout le monde qu’il est fait de manière artisanale et ça marche car il y a longtemps que les boulangeries traditionnelles ont oublié de faire du bon pain. La baguette n’est plus ce qu’elle était ma bonne dame. La baguette de base est la plus mauvaise possible pour pouvoir vendre la tradition, la campaillotte ou toute autre baguette au nom fleuri jusque 1€60. Faire du très mauvais pas cher pour mieux vendre le bon très cher, voilà un bon vieux truc de marketing toujours efficace.

C’est un peu comme ces bars ou l’eau de la carafe d’eau a un goût immonde. Je n’imagine pas un minute que l’eau puisse avoir naturellement un goût pareil au sortir du robinet. Je pense que les cafetiers se procurent des petits fioles d’un produit dont une goutte versée discrètement dans la carafe d’eau au dernier moment leur confère un goût ignoble qui permettra de doper les ventes d’eau minérale.

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