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11 septembre 2006 1 11 /09 /septembre /2006 07:01

Il n’est pas facile d’écrire un billet face à la mer au milieu des restes d’un petit déjeuner océanique*. Il faut pousser un peu les petits pots de confitures Bonne Maman et virer les miettes de chocolatines (ici on dit chocolatine et on vous regarde comme un parisien quand vous demandez un pain au chocolat) pour faire de la place pour le pc (un mac serait plus adapté à l’écriture de ce billet salé).

Je pourrais parler de ces mille choses universelles qui font la vie sur les plages, les petits tout nu qui font pipi sur les châteaux de sables construits par leur ainés avant de se lancer dans leur consciencieuse et méthodique destruction, des transistors qui hurlent (tiens il me semble qu’on ne trouve plus tellement de transistors sur les plages, peut être parce que le transistor est simplement démodé dans la vie aussi…), cette prouesse technique qui consiste à enfiler un maillot de bain pudiquement camouflé par une serviette pleine de sable, ces petits avions traînant des pubs en grosses lettres qui passent dans le ciel dont tout le monde se fout, cet exploit par deux fois désagréable (pour un garçon) qui consiste à rentrer dans une eau un peu trop froide.

Je pourrais m’interroger sur le fascinant phénomène des marées, me demander où passe toute cette eau quand la mer est basse. Est-ce qu'une marée basse à Biarritz correspond à une marée haute de l'autre coté de l'Atlantique ? Ou bien alors est ce que l'eau qui s'en va se retrouve quelque part au milieu de l’océan. Si c’est le cas alors la surface de l’océan n’est pas plane mais bombée en son centre (ce truc là se passe forcément au centre). Mais alors quand la mer est haute, il doit y avoir comme un grand creux au milieu de l’océan. De la même façon si les vagues viennent toujours du large, il doit y avoir un endroit au milieu de l’océan où se forment des vagues qui partent des deux cotés en même temps ? Est-ce le même endroit ??

Je pourrais m’amuser de cette particularité anatomique qu’ont les êtres humains, d’avoir les bras un peu trop courts ou pas assez mobiles qui fait qu’il existe une zone en haut du dos, grosse comme une pièce de cinq francs, physiologiquement impossible à tartiner soi même de crème solaire qui engendre sur la plage les contorsions les plus spectaculaires pour qui ne s’est pas rendu sur la plage avec mamour. Ou bien de cet air dégoûté que prend ledit mamour en tartinant ce dos aimé avec la grâce et la délicatesse d’un ouvrier du bâtiment gâchant un crépi.

Mais en fait, je crois que je ne vais rien faire de tout cela : en face de moi l’océan est à 23°C, il fait beau. Comme il n’est pas facile d’aller au bout de l’écriture d’un billet dans de telles conditions, je vais tout simplement aller me baigner (dans les vagues).

 

* Dodin, face à la grande plage à Biarritz.

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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 14:16

L’autre jour en faisant un peu de rangement, j’ai retrouvé une disquette 5 pouces et un quart encore appelée disquette molle par opposition à la disquette 3 pouces et demi, plus moderne et plus rigide aussi. Au siècle dernier il était de bon ton de laisser traîner une disquette cinq pouces et un quart, cela permettait d’être rangé dans la catégorie des technophiles. Il y avaient ceux qui bricolaient leur Commodore 64 et qui sauvaient leurs programmes sur le lecteur de cassette familiale interfacé avec ledit Commodore, et les autre fiers propriétaires d'un Apple 2E modèle évolué se nourissant exclusivement de disquettes molles.

Aujourd’hui quiconque laisserait traîner une disquette molle sur son bureau serait sans doute la risée de tous les collègues de l’étage tant cet objet appartient au passé au même titre que le téléphone en bakélite ou le baigneur en celluloïde.

Il est ainsi un certain nombre d’objets incarnant jadis le progrès moderne qui  se contentent aujourd’hui de susciter la nostalgie des badauds un dimanche à une brocante des batignolles. Certains comme le magnétoscope, le walkman, la K7 audio ou le minitel gouttent une retraite bien méritée après de belles heures de gloire, d’autres moins chanceux comme le magnétoscope V2000, le bibop ou le parfum bic ont traversé trop vite leur époque à contresens et se sont retrouvés "has been" avant même d’avoir été (cette phrase mériterait d’être traduite complètement en français, ou bien en anglais mais je crains que ça lui fasse perdre de son sens donc je vais la laisser comme ça je crois…).

Mais combien de temps ça prend au juste de devenir un objet du passé, un objet ringard. Le Concorde, la roue ou la fourchette ont assez bien traversé les époques la tête haute sans se démoder vraiment jamais mais c’est moins vrai des tabourets tam tam en plastique orange de notre enfance dans lesquels on rangeait nos jouets.

Alors combien de temps, combien de temps pour que cet écran plasma 107 cm ou cet ipod dernier cri finisse sur une table de fortune un dimanche dans un vide grenier devant les sourires amusés et nostalgiques de badauds nonchalants ? Combien de temps pour que les gens se disent que ça devait être long quand même neuf heures pour faire un Paris - New York dans un A380 ?

Post scriptum énervant à l'attention des lecteurs se trouvant actuellement au bureau :

Desolé pour l'horaire tardive de publication de ce billet, mais le programme de Thalasso de ce matin ne laissait pas la place à la mise en ligne de ce billet. Sur ce je file à la plage (Biarritz), je suis en retard... Mais au fait peut on simplement être en retard à la plage ???

Post scriptum à l'attention de Monsieur Type:

J'attends ton article

Post scriptum à l'attention de la plage du Miramar

J'arrive 

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28 août 2006 1 28 /08 /août /2006 02:49

L'Amérique est un grand pays. Lorsque l'on se trouve sur la côte Ouest (comme par exemple à Portland dans l'Orégon) et que l'on doit se rendre sur la côte Est (comme par exemple à Philadelphie en Pennsylvanie 2406 miles plus à l'est) il y a en gros trois méthodes.

La première consiste à passer une journée dans un avion : près de 5 heures de vol et 3 heures de décalage horaire ont vite fait de faire disparaître un jour entier d'un planning de voyage.

La deuxième, plus éprouvante consiste à emprunter ce que les Américains appellent avec leur sens du raccourci verbal efficace un "red eye". Le red eye est un vol qui part de la côte Ouest tard le soir (par exemple vers 23 heures) pour arriver sur la côte Est tot le matin (par exemple vers 7 heures du matin). Au départ on se méfie pas, on se dit bah c'est juste une nuit dans un avion, seulement voilà avec le décalage horaire cette nuit déjà courte raccourcit encore de trois heures. Dans le meilleur des cas on a droit à quatre heures de sommeil pour autant que l'état d'à peine léthargie que l'on peut atteindre dans le confort spartiate d'un fauteuil d'avion d'une compagnie américaine mérite le qualificatif de sommeil.

La troisième méthode pourrait consister à avaler ces 4330 bornes en voiture et d'y passer quelques jours. Une nuit trop courte ou quelques jours trop longs, la notion de demi mesure n'existe pas aux Etats-Unis.

A Philadelphie l'été, il peut faire très chaud et très humide, alors les Américains ont mis au point des systèmes de climatisation fort sophistiqués. Mais voilà, en général le réglage de ces trucs fait que lorsqu'on rentre dans un endroit climatisé il y fait une température voisine de celle à laquelle un pingouin se dit "putain il fait bon". C'est un peu comme un défi lancé par les ingénieurs américains à la nature : "Dehors il fait très chaud, et bien dedans il ne fera pas juste bon, il fera froid, très froid parce que nous nous sommes plus forts que les éléments".

Ici il fait plus froid quand il fait plus chaud, ici les buildings sont plus hauts, les sirènes de police font plus de bruit.

J'ai parfois l'impression que l'architecture, le mode de vie ont été inspirés pas les séries américaines et que l'Amérique est devenue une caricature d'elle même.

Comme si les tous les Américains avaient un jour participé à un gigantesque son et lumière genre Puy du fou sur le thème "bonheur et enthousiasme" puis s'étaient réveillés le lendemain matin et avaient décidé de continuer à surjouer leur rôle dans un pays qui serait devenu Disneyland.

 

 

"Si c'est pas l'Amerique, ca y ressemble bien"

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21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 03:51

Au moment où j’écris ces lignes, je viens d’arriver à l’aéroport de San Francisco.

Il y a seize heures, un réveil qui sonne à une heure inhabituelle pour un dimanche. Il fait nuit encore, on n'est pas tellement habitué à ce qu’il fasse nuit quand on se réveille un dimanche au mois d’août.

Il y a quinze heures, un taxi dans Paris deux fois désert, désert comme un dimanche matin tôt et désert comme Paris au mois d’août.

Il y a quatorze heures, une heure perdue à l’aéroport, à cause d’un sac de sport oublié devant la porte 6 du terminal 2C. Sac bientôt vaporisé par les services de police. J’aime ces instants tellement surréalistes : un aérogare tout vide, une rangée de militaires le Famas à la main qui barrent le passage et malgré tout toujours des passagers pressés tout surpris qu’on les arrête dans leur course ? Je crois qu’il y a des moments où le cerveau humain perd toute capacité à raisonner avec logique. Un peu comme lorsque l’on croit apercevoir une place de stationnement idéale à Montparnasse un samedi soir que la voiture de devant donne l'impression d'avoir raté, cette place dont on découvrir un peu plus tard avec dépit qu'elle se trouve devant une magnifique sortie de parking.

Il y a douze heures, joie intense en découvrant qu’il y a enfin de la place dans les coffres à bagages des avions. Un raisonnement rapide conduit à penser que ce sont les dentifrices et les gels douche qui prenaient toute la place.

Il y a dix heures,  un déjeuner : foie gras à 950 km / h, gâteau au chocolat subsonique improbable, puis stilnox qui arrivera à me convaincre contre toutes les évidences que nous sommes finalement la nuit.

Il y a deux heures, un autre déjeuner et je me dis que peut être on pourrait continuer comme ça tout droit, qu’il ne ferait plus jamais nuit, qu’on pourrait m’amener un déjeuner toutes les 8 heures et que je trouverais ça normal.

Il y a une heure, joie intense de nouveau en constatant que maintenant que les produits cosmétiques sont interdits il n’y a plus la queue devant les toilettes au début de la descente. On ne risque plus de se faire doubler par cette vieille blonde au vanity case Vuitton qui s’engouffre dans les toilettes et entame un long ravalement de façade pouvant hypothéquer vos chances d’avoir le temps de faire votre petit pipi d’avant l’atterrissage avant que la consigne lumineuse vous intime de rattacher votre ceinture et de rester tranquille.

Dans 2 heures, un autre avion (pour Portland, Oregon).

San Francisco ne me verra pas aujourd’hui. Dommage, je serais bien resté un peu ici, je garde un bon souvenir de cette ville, tellement européenne, tellement penchée, comme si elle avait été construite sur une boîte d’œuf.

Dans 5 heures j’arriverai à l’hôtel, sans doute il pleuvra, il pleut toujours à Portland.

On sera toujours un peu dimanche, un dimanche qui aura duré 33 heures.

Ca fait long 33 heures pour un dimanche.

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14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 07:00

Il y a quelque chose de magique dans la première quinzaine du mois d’août à Paris. Au bureau il y a ce je ne sais quoi qui rappelle un peu les quinze derniers jours avant les grandes vacances à l’école, une fois que le conseil de classe etait passé, quand il n’y avait plus grand monde et plus tellement d’enjeu non plus.

Déjà on est plus vraiment obligé de mettre une cravate, ensuite on peut sur un coup de tête partir à 16 heures sans que l'indice Euronext ne bronche. On peut passer plus de temps que de raison à la machine à café avec des collègues rieurs (pour peu, bien sur, qu’on ait à sa disposition des collègues rieurs) ou bien alors se livrer à des occupations inouïes, inimaginables le reste de l’année, comme par exemple ranger son bureau ou faire du ménage sur son disque dur sans être interrompu par le moindre coup de fil. De temps en temps un mail vient s'échouer dans la messagerie, le plus souvent une notification d'absence, réponse automatique à un message envoyé le matin, unique production électronique de la journée.

La première quinzaine d’août à Paris, on aime s’étonner qu’il puisse exister le long des trottoirs des places de stationnement non occupées, ou des banquettes entières inoccupées dans le métro le matin.

La première quinzaine d’août a Paris, on trouve excitant de pouvoir traverser la rue Réaumur sans même se soucier que le petit bonhomme soit vert ou rouge.

La première quinzaine d’août à Paris, on aime errer sans but dans la ville, se poser sur les chaises en fer à coté du bassin aux canards du jardin des Tuileries et écouter le presque grondement de la ville autour.

Il faut se rendre à l’évidence, ils sont partis. Ils ont troqué les bouchons de la N118 du matin contre ceux de la route qui revient de la mer en fin d’après midi. Ils ont abandonné la densité improbable des rames de la ligne 13 pour une densité voisine sur la grande plage. Je suis d'ailleurs étonné que la promiscuité estivalle ne conduise pas plus souvent à des meurtres au parasol : "Désolé Madame, mais compte tenu de l’inclinaison du soleil, le thorax de votre mari était l’emplacement le plus favorable pour que le petit reste à l’ombre". Ils en avaient marre de la queue à la caisse du Franprix le lundi en rentrant de week-end, ils attendent maintenant sagement dans la file d’attente du super U le samedi car Ils sont tous arrivés le samedi à cause du début de la location.

Quand, trop tôt, arrive la seconde quinzaine du mois d’août à Paris, on s’étonne de voir circuler de nouveau des voitures, de ne pas deviner de place de stationnement disponible. Parfois on aimerait qu’ils ne rentrent jamais, on aimerait ne jamais remettre de cravate, pouvoir passer plus de temps à la machine à café avec des collègues rieurs et aussi que l’on démonte tous les feux de la rue Réaumur devenus inutiles.

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7 août 2006 1 07 /08 /août /2006 07:01

Il y en France, une poignée de gens, oeuvrant dans l’ombre à l’inconfort de leurs contemporains. Nous avons tous fait les frais un jour ou l’autre de leurs travaux obscurs. Ils ont mis leur énergie créatrice à la disposition des forces du mal. Ils ont infiltré les administrations, les cabinets de design et les grands groupes de l’industrie dans le but de nous nuire.

Le plus souvent leur génie maléfique s’exprime dans le domaine de l’emballage. Les exemples sont nombreux. Citons au hasard (pas si au hasard que ça en fait mais bon) le blister plastique : ce truc qui résisterait à la découpe du laser le plus puissant, qu’on arrive péniblement à entailler avec une paire de ciseaux bien aiguisés avant de tirer dessus comme un malade en faisant bien attention aux arrêtes vives devenues coupantes comme des lames de rasoir. Ou encore la cellophane autour des CD dont la localisation de l'amorce est à peu près aussi aisée que de retrouver puis de décoller le bout d'un rouleau de scotch invisible.

C’est quand l’homme a faim qu’il est le plus vulnérable, et ces gens l’ont bien compris. Ainsi ils ont réservé leur inventions les plus cruelles à l’industrie agroalimentaire : ils sont responsable de l’utilisation de  l’espèce de feuille métallisée pour emballer les plaquettes de beurre qu’il est impossible d’ouvrir sans s’en mettre plein les doigts ou de la mise au point (le mot est peut être un peu fort) de la boite de sardine à l’huile dont le caractère néfaste s’exprime pleinement par un phénomène de synergie avec la clef à sardine : on rippe, on renverse de l’huile et éventuellement on se coupe (la même idée a été exploitée avec la boite de raviolis en conserve ouverte avec un ouvre-boite de camping).

Il n’est pas un domaine qui ait échappé à la perfidie de ces gens. Ce sont eux qui ont rendu le bord des feuilles de papier coupantes, eux qui calculent pendant des journées entières la quantité d'encre à mettre dans les cartouches d'imprimante pour qu'il faille les remplacer les jours où l'on porte une chemise blanche, eux qui ont fait en sorte que les timbres que l’on lèche aient mauvais goût. Eux encore qui ont dessiné la forme des berlingots d’eau de javel véritablement impossibles à ouvrir sans en foutre partout, eux qui ont inventé les étiquettes qui grattent dans les t-shirts ou les caleçons. Eux toujours, qui au fond de leurs sordides laboratoires trafiquent la densité de la pâte qui sert à faire du pain de mie pour être sur que les tartines tombent préférentiellement du coté du beurre.

Ce sont eux enfin qui ont eu l’idée de mettre un bâtonnet en bois dans les esquimaux, ce bâtonnet qui a très mauvais goût et dont le contact avec les lèvres est tellement désagréable, puis ils ont fait la promotion de cette invention diabolique (avec les résultats qu’on sait) chez les médecins généralistes pour l’examen notre gorge.

Mais alors qui sont ces malfaiteurs de l’humanité ?

Quel événement funeste a bouleversé leur vie et les a fait basculer ainsi du coté obscur ?

Mais surtout, pourquoi ne fait on rien pour les arrêter ?

* Sur une idée de Monsieur Type que l'on retrouvera ici

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31 juillet 2006 1 31 /07 /juillet /2006 07:15

De tous les jobs de la fonction publique, le poste de Bison Futé est sans doute l’un des plus cool.

D’abord au niveau des horaires : on bosse un peu en fin de semaine, un peu quand il y a un jour férié, un peu pendant l’été (surtout début et fin juillet) et puis mi-août aussi (après mi-août il ne se passe plus grand-chose jusqu’à la toussaint).

C’est un job sans risque ça. Soit il y a des bouchons au moment où on les a prévu et on est super fort et on a de l’avancement, soit il n’y a pas de bouchons au moment où on les a prévu et là c'est super facile de désamorcer les remontrances du chef sur le fait qu'on est nul en prévisions : "qu’est ce que vous voulez Chef, ma prévision rouge était parfaite mais les gens m’ont écouté et sont partis plus tard, du coup pfuuut pas de bouchons, week end tout vert. Mais c’est quand même à ça que je sers non chef ? à ce qu'il n'y ait pas de bouchon. Vous oublierez pas ma petite prime, Chef."

Ce boulot, c’est une planque de rêve je vous dis. D’ailleurs je pense que ce n’est pas un hasard que le Bison Futé de notre enfance soit indéboulonnable* : Quand on a un job pareil on fait tout pour le garder.

Mais soudain un doute affreux m’étreint. Et si Bison Futé n’existait pas ? Et si toutes ces prévisions étaient bidon ? Et si tout cela n’était qu’une immense manipulation du gouvernement pour inciter les gens à partir en vacances tous en même temps parce que c’est rigolo de voir tous ces vacanciers coincés dans le bouchons au journal de vingt heures, quand on obligé de rester bosser dans son ministère à Paris pour le cas ou il y aurait une canicule ? Et puis finalement ce Bison Futé, on ne l'a jamais vraiment vu à la télé, personne ne sait trop à quoi il ressemble vraiement, on ne l'a jamais retrouvé en couveture de Voici, shooté au téléobjectif au bras d'une top modèle dans les rues de Rosny-Sous-Bois.

En tout cas une chose est sure, si Bison Futé part à la retraite, j'envoie un cv pour le job.


* Contrairement à Groquick qui s’est fait piquer son boulot de mannequin sur les emballages de Nesquick par un lapin arriviste. Pour plus de détail, voir ce site d'investigation sur ce qu'il est convenu d'appeler l'Affaire Groquick.

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24 juillet 2006 1 24 /07 /juillet /2006 07:00

La décharge d’adrénaline est un truc qui a été inventé il y a fort longtemps afin que l’homme des cavernes puisse courir plus vite la minute après celle de sa rencontre avec le lion des cavernes.

Depuis que l’homme a inventé la bombe atomique, il est beaucoup moins sensible aux attaques du lion des cavernes, mais ce mécanisme inscrit au fond de nos gènes continue de se déclencher dans des situations le plus souvent anodines, ne menaçant nullement notre survie immédiate :

- A la gare, au moment de l’achat d’un ticket de train quand il y a plein de monde, que le train lui partira dans quatre minutes alors que (comme dans les films) les aiguilles de la grande horloge de la salle des pas perdus tournent dans un mouvement que l’on pourrait qualifier de ralenti accéléré, si l’on aimait bien (ce qui est mon cas) associer des mots qui s’opposent en oxymores absolus d’une parfaite pertinence, tout en se perdant en digressions rhétoriques inutiles (comme par exemple souligner le fait qu’on trouvera un peu plus haut dans cette phrase un chiasme de très bonne facture) alors même qu’il ne s’agit nullement du sujet de ce billet. Pendant cette attente insupportable on pestera sur la lenteur maladive de ces gens qui prennent un malin plaisir à demander quatre fois au guichetier si pour aller à Perigueux il vaut mieux prendre un billet découverte séjour ou bien partir une journée plus tard et profiter ainsi du tarif couple seulement disponible pour un départ en période bleue, avant de se décider de partir en voiture finalement. Un peu plus tard, comme aura pas eu le temps d’attendre la fin de ce comparatif ferroviaire on se retrouvera dans le train sans réservation, on choisira un fauteuil au hasard et on sera de nouveau soumis à ces petites poussées d’adrénaline au moment ou s’approchera un passager ennemi disposant possiblement d’une réservation en bonne et due forme pour le fauteuil sur lequel on s'est indument assis.

- Chez Quick, un quart d’heure après qu’on vous ait promis de vous amener à votre place un Giant espéré (momentanément en rupture de stock) et que dépité vous ne voyez rien venir. Panique totale au moment où les regard inquiets que vous jetez à la caisse semblent vous indiquer que la caissière qui vous a fait la promesse d’un service personnalisé paraît avoir terminé son service.

- Chez le boulanger, quand il ne reste qu’une baguette et qu’il y a trois personnes avant vous. Stress voisin de celui que l’on ressent à la cantine  lorsque l’on aperçoit tout au bout de la chaîne du self qu’il ne reste plus qu’une mousse au chocolat et que l'on craint de n'être pas le seul dans la file à avoir envie d'une mousse au chocolat.

- Dans une réunion, quand la conversation arrive par hasard sur un sujet que vous ne maîtrisez pas, au moment où vous sentez que quelqu’un peut vous demander votre avis.

Ces petites agressions du monde extérieur produisent les mêmes réactions que la fréquentation du lion des cavernes : accélération du cœur, transpiration, bouffées de chaleur. Toutes ce petites choses qui permetteraient à notre organisme de se mettre à courir vite, très vite, ce qui quand on y réfléchit deux minutes ne sert à rien car la fuite à grandes enjambées a rarement provoqué l'apparition d'un Giant.

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17 juillet 2006 1 17 /07 /juillet /2006 09:18

Je me demande si le tout premier feu d’artifice de l’histoire de l’humanité a été un truc volontaire ou bien la conséquence colorée (bien que sans doute funeste) de l’écrasement nocturne approximatif d’une cigarette par un officier assouvissant en cachette une certaine tendance au tabagisme dans les allées d’une poudrière royale.

Le feu d’artifice est le seul exemple qui me vient à l’idée de l’utilisation d’une technologie militaire spectaculaire à des fins  (artistiques) de divertissement. Curieusement ce phénomène assez étonnant de transfert de technologie ne s’est pas reproduit après l’invention de la bombe atomique. On imaginerait assez aisément pourtant, la commémoration de la fête nationale Nord Coréenne : le ciel de Pyongyang egayé de jolis champignons de toutes les couleurs et la foule s’esbaudir « ah le joli cèpe ! » « ah la belle girolle ! ».

Justement je n’ai jamais vraiment compris pourquoi les gens, pendant les feux d’artifices braillent des « oh la belle bleue ». Il est peu probable que cette indication quant à la couleur de la fusée soit destinée aux personnes non voyantes de l’assemblée donc ça ne sert à rien et c'est très énervant. Par certains cotés ça me rappelle un peu ma grand-mère qui avait pour habitude de commenter les films devant la télé (bah dis donc, t’as vu ce qu’il lui met au méchant.)

Le feu d’artifice a toujours ses codes, ses rituels : les gens qui sont arrivés très tôt avec la glacière et le pliant pour être sur d’avoir une bonne place, les rabat-joie qui dès la deuxième fusée lancent à leur progéniture « ça y est c’est le bouquet final » comme pour leur rappeler que les choses agréables se terminent toujours un peu plus tôt qu'on le voudrait, et puis les ronchons qui, une fois que la dernière fusée a été tirée, font remarquer que quand même celui de l’an dernier était mieux.

Pour ma part j’adore les feux d’artifice, je suis à chaque fois émerveillé comme si c’était le premier. J’aime ce bruit exagérément puissant, cette impression que le ciel va nous tomber sur la tête.

Si j’étais artificier, je crois que je commencerais toujours par le bouquet final, et que dans mon laboratoire, je mettrais au point des fusées de couleurs qui n’existent pas qui laisseraient les gens bouche bée.

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10 juillet 2006 1 10 /07 /juillet /2006 22:03

Il y a un certain nombre de produits alimentaires qui ont un parfum d’enfance comme le Banga, le pain d’épice Prosper (youpla boum), les yaourts La Roche aux Fées ou les crèmes dessert Dany (Dany Dany Dany, on prend la vie du bon coté…) les barquettes trois chatons, ou bien encore les tablettes de chocolat Poulain jaunes dans lesquelles on trouvait des images à collectionner. J’arrête là cette liste avant que ce billet ne ressemble trop à un texte de Vincent Delerm (peut être est il déjà trop tard d’ailleurs).

L’autre jour je suis tombé par hasard sur un Carambar. Quand j’étais petit j’étais toujours volontaire pour aller chercher le pain dans la mesure ou il était permis d’acheter un Carambar (ou bien un ourson en guimauve) avec la monnaie du pain.

J’adorais J’adore les Carambars. D’abord cet emballage jaune imprégné de l’odeur du caramel que l'on decolle et que l’on glisse dans sa poche car on s’occupera plus tard des blagues imprimées dessus. Ensuite mettre le Carambar dans la bouche le sentir tendre les deux joues et espérer qu’il finisse par bien vouloir se ramollir sous l’effet conjugué de l’humidité et de la température pour pouvoir le tordre. S’étonner qu’il reste des plombages à la fin de la dégustation.

Enfin lire la blague, cette blague tordante qu’on pourra raconter le lendemain dans la cour de récréation. Et puis cette devinette qu’on ne comprendra pas car le procédé d’impression de l’emballage du dit Carambar fait que la réponse à cette devinette se trouve sans doute à cet instant précis entre les petits doigts d’un autre enfant qui achète le pain à l’autre bout de la France.

Je me demande à quoi ça ressemble la réunion du lundi chez Carambar, celle dans laquelle on doit trouver les blagues de la semaine. "Bon les gars je vous écoute, Robert t’as quoi en devinette. C’est tout ? C’est nul, bon les gars appliquez vous un peu on est en train de se faire tailler des croupières par Malabar qui a eu l’idée de mettre des décalcomanies on perd des parts de marché, alors je veux du lourd, du vraiment tordant"

Un des avantages de l’age adulte c’est qu’on a pas besoin de négocier âprement l’achat d’un Carambar avec la monnaie du pain. On peut si l’on en a envie glisser un plein sac dans son Caddie sans rien demander à personne. Si on veut on peut même s’envoyer la trentaine en une soirée sans que les parents ne trouvent rien à redire ou vous fassent la moindre remontrance. Après on met tous les emballages dans sa poche et le lendemain au bureau à la machine à café, les collègues vous trouvent vraiment tordant.

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