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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 13:01
Saint-Martin, Antilles Françaises, vendredi.
Piscine 28 degrés, Mer des caraïbes 27 degrés.
On reste dans la piscine.

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Venus - Beautiful Day
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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 22:23
Il y a quelque chose d'un peu décadent à partir sous les tropiques au mois de mars, surtout quand ce voyage s'effectue par hasard en classe affaire.

La cabine affaire de cet Airbus 340 à destination de Saint-Martin est un petit monde fascinant. On y trouve notament deux quarantecinquenaires faisant dans le business de l'art, arborant fièrement chacun un top modèle russe de seconde division, fraichement ferré à la gold.

Mais le plus étonnant dans ce vol, c'est quand même ce stewart visiblement très fatigué contre qui un poisson rouge gagnerait facilement une partie de mémory.

Je lui avait signalé en début de vol que ma télécommande ne marchait pas, au bout d'un moment comme il ne semble pas prendre le problème à bras le corps, j'opère un rappel amical et lui signale de nouveau le manque de fonctionnement de cet ustentile, avant de m'entendre répondre : "Vous non plus ?, ah bah décidément on a pas de chance avec les télécommandes aujourd'hui, c'est comme le monsieur de derrière !"

Un peu plus tard, vers la fin du repas je lui demande un peu plus d'eau gazeuse (more sparkling water comme on dit ici)  il revient dix minutes plus tard, constate que mon verre est vide et me demande alors si je souhaite plus d'eau, avant de m'interroger sur ma préférence entre l'eau plate et l'eau gazeuse et de revenir dix minutes plus tard me servir un verre d'eau plate.

D'un naturel joueur je veillerai à lui signaler que ma télécommande ne marche pas la prochaine fois qu'il viendra me proposer un verre d'eau gazeuse.

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Charlotte Gainsbourg - AF607105
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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 10:46
Il y a à Paris des endroits hors du temps. Parmi eux la cafétaria bar qui se trouve au cinquième étage du BHV.

Le samedi après-midi, quand les mamies ont fini d'encombrer les rayons du Monoprix en poussant à deux à l'heure leur caddie alors qu'elles pourraient très bien aller ralentir la circulation dans les allées du magasin le restant de la semaine pendant que les honnètes travailleurs sont au bureau en train de générer des cotisations retraites qui financeront bientôt leur mise en plie violette, elles se rendent en masse à la cafétaria bar du cinquième étage du BHV.

En bas, rue de Rivoli, la ville s'agite. Au sous-sol du magasin, les gens se perdent et s'énervent à la recherche d'un écrou de quatorze, mais au cinquième étage, tout est calme. Les mamies viennent ici s'envoyer qui un grand chocolat à la crème, qui un petit café, qui un énorme gâteau. La plupart sont pimpantes, limite endimanchées. Certaines sont seules, d'autres entre copines, d'autres encore avec leurs petits enfants.

Je peux rester des heures là-bas à observer les mamies. Certaines n'ont pas leur pareil pour s'infiltrer mine de rien dans une file d'attente, abusant d'une certaine immunité liée à leur âge (vilipender une vielle dame qui gruge ostentiblement une file d'attente conduit immanquabelement à passer pour un monstre auprès de toute la clientèle). D'autres sont redoutables dans leur capacité à raffler la quasi totalité des dosettes de sucre disponibles, ou à jouer des coudes pour conquérir une place occupée.

De temps en temps on croise un papy, endimanché lui aussi, venu sans doute chasser ici une cavalière pour le thé dansant de demain et plus si affinité. Cet endroit (comme les maisons de retraite) a ceci de commun avec les terminales littéraires, qu'il y a, en général, beaucoup plus de filles que de garçons, ce qui fait la joie des garçons de terminale littéraire et des papy endimanchés.

Personne ne sait exactement pourquoi toutes ces mamies se retrouvent dans cet endroit. Peut-être qu'elles ont pris cette habitude toutes petites, quand leur grand-mère les emmenait déjà ici après les courses et leur offrait un grand chocolat à la crème.

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Jeanne Calment - La farandole de Jeanne

 
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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 20:00
J'ai redécouvert, au hasard de la bande originale d'un film vu dernièrement, un vieux titre des années 80 oublié depuis longtemps, dont je me suis rappelé qu'il faisait partie de ma collection de 45 tours.

C'est toujours émouvant de ressortir un 45 tours. Pour un peu, on aurait l'impression de se retrouver assis en tailleur dans sa chambre d'enfant, en train d'enfourner
dans un mange-disque rouge ce disque qu'on venait d'acheter avec son argent de poche chez le disquaire.

C'était chouette les 45 tours.

Un 45 tours c'était pas mal de manutention pour à peine quelques minutes de musique.

Un 45 tours, c'était la garantie d'une merde sur la face B.

Un 45 tours, c'était toujours amusant à voir virevolter dans le juke box après y avoir glissé la pièce de 1 franc qu'on avait eu la permission de garder sur la monnaie du pain. Quelques minutes plus tard, on avait le contrôle de l'atmosphère musicale du bar en sirotant un diabolo grenadine, avec cette impression d'être le maître du monde.

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Andrea - I'm a lover
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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 11:05
Je suis, depuis toujours, fasciné par les petites annonces de Libé. Pas celles faisant la promotion de surfaces à aménager proches tous commerces, mais celles de la rubrique "Entre nous", collection de bouteilles à la mer facturées à la ligne.

Je me suis souvent demandé si ce procédé était efficace, si ce couple dont les regards s'étaient croisés dans une rame de métro entre République et Goncourt en 1987, ont effectivement une chance de se retrouver dans la lecture d'un journal vingt ans après.

Parfois je me dis que quand une fille passe une annonce comme ça dans Libé elle doit être noyée de mails le lendemain : des pervers ayant trouvé dans cette annonce la possibilité d'une rencontre facile, des garçons qui étaient dans la rame mais regardaient une autre fille, ou des curieux qui se demandent à quoi ressemble une fille qui lance une bouteille dans les colonnes de Libé.

Et si tout cela n'était qu'une rubrique comme les autres contribuant au succès du journal ?
Et si ces annonces étaient tout simplement écrites à la va-vite par des journalistes stagiaires en revenant de la machine à café ?


J'ai quant à moi le projet de publier une annonce débile qui ne mènerait nulle part, quelquechose comme :

Fevrier 1997, nos regards ne se sont pas croisés dans ce 747 qui revenait de New-York dans lequel ni toi ni moi ne nous trouvions.
J'étais chez moi, devant la télé mais je n'etais pas seul, je portais un survêtement rouge.

Te revoir ?
cetaviondanslequelnousnetionsnilunilautre@yahoo.fr

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Jean-Jacques Goldman - Je voudrais vous revoir

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8 mars 2007 4 08 /03 /mars /2007 20:41

Je commençais à me lamenter d'être déjà jeudi et de n'avoir pas encore trouvé le temps suffisant à la rédaction d'un billet nécessaire au maintien du rythme de parution bi-hebdomadaire aléatoire auquel j'essaie de m'astreindre, quand je me suis aperçu, un peu par hasard, que ma boite mail était, depuis quelques jours, en train d'affiner un mail du jeune fcrank (dont j'aime le blog beaucoup beaucoup) dans lequel il m'envoyait un billet promis depuis des mois. Billet que voici, donc :

L'air de rien, je projetais d’écrire un billet sur ma tante, chez qui les petits riens prennent des proportions démesurées. Raconter que lorsqu’elle invite des gens à dîner, elle s’y prend deux mois à l’avance, et sitôt l’invitation lancée, elle prépare son dîner et le congèle. De peur de ne pas être prête le jour J.

Qu’elle commence à préparer ses valises six mois avant de partir en voyage, et que dans les trente jours qui précèdent le départ, elle n’accepte plus d’invitation. De peur d’être débordée par les événements. 

Que lorsqu’elle renverse du sel à table, elle secoue la salière au dessus de son épaule droite, puis au dessus de la gauche, de manière à éloigner le mauvais sort (mais elle ne sait jamais au dessus de quelle épaule il faut secouer la salière). Que par ailleurs, c'est une ultra maniaque du rangement et de la propreté. Elle y passe ses matinées, en boubou, et ne se lave pas avant midi.

Qu’elle ne se présente pas quand elle téléphone (« Allo, c’est moi, hein, oui, hein »).

Que plus ça va, plus elle est zarbe. Elle a des absences, anone des trucs peu compréhensibles.

Mais on vient de découvrir qu’il y a deux ans, elle a fait un accident vasculaire cérébral, sans s’en rendre compte.

C'est triste à dire : un petit rien dans le cerveau prend tout de suite des proportions démesurées.


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Serge Gainsbourg - Ces petits riens

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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 10:59

Je me rappelle avoir joué à ce jeu étant petit. Le patatrac c’était un peu comme un mikado à l’envers : on empilait des bonhommes sur un espèce de socle jusqu'à ce que tout s’écroule.

Ces derniers temps, la bibliothèque du couloir de l’entrée et ses environs commençaient à ressembler un peu à un patatrac en fin de partie.

L’impossibilité de retrouver le moindre document sans consacrer une demi-heure à une fouille minutieuse de l’endroit et une amicale pression de mon entourage m’ont poussé à entamer une ambitieuse opération tri et rangement.

C’est inouï le nombre de trucs absolument inutiles que l’on peut garder : le mode d'emploi d'un grille pain, disparu depuis des années, le bon de garantie d'un walkman cassette acheté en 1987, un foultitude de factures de téléphone des dix dernières années ou bien des vieux talons de chéquiers en francs de comptes fermés depuis longtemps.

La plus grande partie de ces trésors est partie à la poubelle, mais j’ai conservé une magnifique collection de petits blocs notes que l’on peut chourer dans les hôtels internationaux. C’est pratique, c’est joli et ça fait des souvenirs, même si laisser un mot à la femme de ménage sur un bloc note du Waldorf Astoria ça fait quand même un peu pétasse.

Je n’ai par contre pas attaqué l’impressionnante collection de savons et gels douche d’hotels qui moisissent dans des cartons à la cave depuis des années dont j'ai déjà parlé ici.

Je suis toujours surpris de l’intérêt que peut générer tout ce qui est gratuit : enfant, j'adorais aller à la foire de Paris ou au salon du Bourget et je prenais un soin méticuleux à arpenter chaque allée dans la quête de kilos de prospectus, poster, stylos, pins, autocollants qui finissaient souvent à la poubelle.

Plus récemment je me suis rendu à un salon professionnel du plastique où les gens faisaient la queue pour ramener des demi boites de cd pas terminées assez semblables à celle que je viens de retrouver dans la bibiothèque.

 

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Girls in Hawaï - Bees and Butterfly

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 19:53

Hum

Dans notre monde moderne, il y a plein d'endroits où l'on ne sait pas trop  quoi dire. C'est le cas par exemple dans les ascenseurs, les salles d'attente en général ou bien les transports en commun quand ils tombent en panne.

Le plus souvent, on se taît, on laisse s'installer un silence pesant et on attend que ça se passe comme
dans ce minibus de tour opérator qui vous emmène, avec des vacanciers inconnus, de l'aéroport à un hotel club, voyage collectif obligé antichambre d'une semaine de glande au soleil. Le malaise sera le même le lendemain lorsque vous retrouverez les mêmes inconnus pour assister à la présentation des activités et du programme d'excursions, un cocktail coloré à la main.

Comme on est assez mal à l'aise dans ce genre de situation, il arrive qu'on se fasse violence et que l'on entame la conversation coûte que coûte, le plus souvent à l'aide des propos les plus débiles possibles. C'est ainsi qu'à la salle de sport, on lancera en rentrant dans la sauna un "bonjour" aux gens qui transpirent à l'intérieur alors qu'on les a déjà croisés il y a dix minutes sur un tapis roulant et qu'on avait alors pas jugé utile de les saluer. Quelques minutes plus tard on continuera cette conversation passionnante d'un "fait chaud ici".

Et puis il y a les situations dans lesquelles il faut absolument dire quelquechose d'intelligent ou de drôle comme par exemple quand on ouvre la porte du module Eagle et qu'on s'apprète à être le premier homme à fouler le sol de la Lune. Dans un cas comme ça, un "brrr fait pas chaud ici" est peut être un peu léger.


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Louise attaque - Tu dis rien

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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 09:27
Quand on va voir un film au Pathé Wepler et qu'on est un peu en avance il y a deux grandes occupations possibles. La première consiste à observer les familles qui sortent du Castorama de la Place de Clichy et vont déjeuner au Flunch les bras chargés de pots d'enduit et de rouleaux de papier peint qui serviront à refaire la chambre du petit dernier.

La seconde consiste à aller se poser au Wepler. Le Wepler est une de ces immense brasseries parisiennes surrannées qui n'ont rien changé à leur déco depuis leur inauguration par Emile Loubet. Dans cette salle rococo, on pourrait être dans un grand hotel à Deauville ou à Cabourg. Le temps ici n'existe pas, les serveurs portent toujours la moustache qui était à la mode dans les rangs des brigades du tigre, le modèle règlementaire, obligatoire dans la gendarmerie jusqu'en 1933.

Au Wepler on trouve pèle-mèle, des p'tit jeunes du quartier qui viennent réviser leur bac en fumant des marlboros, des mamies, à première vue très dignes, qui viennent ici pour lire tranquillement National Hebdo en buvant du Dardjeling, et d'autres qui viennent en bande s'enfiler des banana splits.

Pour un peu on se laisserait happer par ce spectacle sans cesse renouvelé de vies entremélées et parrallèles, pour un peu on resterait ici toute l'après midi et on raterait sa séance.

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Keren Ann - Surannée
 
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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 17:13
L'attente de quelque chose ou de quelqu'un a toujours un petit coté désagréable pour celui qui atttend et un petit coté presque amusant pour celui qui observe celui qui attend.

D'abord c'est toujours rigolo de regarder quelqu'un qui ne fait rien, qui regarde sa montre fréquemment et de plus en plus souvent au fur et à mesure que le temps passe, avant d'accompagner cette vérification machinale d'un soupir, voire d'un petit rire nerveux (ce phénomène s'observe beaucoup sur un quai de gare quand le train est en retard).

Hier soir, alors que j'attendais patiemment Monsieur Type et Mademoiselle Type pour deviser sur le monde autour d'une assiette de raviolis au Fromage chez Arcimboldo, chouette petit italien de la rue Brochant, je me demandais s'il on avait l'air plus ridicule à attendre devant un restaurant en faisant les cent pas ou bien à l'intérieur assis seul à une table.

Que l'on attende quelqu'un ou pas, être attablé seul dans restaurant a toujours quelquechose d'un peu pathétique. Un type seul à une table c'est peut-être quelqu'un qui s'est fait poser un lapin ou bien un représentant de commerce en train de finir sa crème caramel du menu étape, qui repartira demain vers un autre hotel Campanile sur une autre zone industrielle dans une autre ville où il ira rencontrer d'autres clients.

Au restaurant d'entreprise, le midi, quelqu'un de seul à une table est peut être quelqu'un qui n'a pas d'ami et ça c'est assez triste. En plus, le plus souvent ça monopolise la table de quatre à laquelle on se serrait bien assis avec ses propres amis, après avoir par deux fois arpenté la salle du restaurant d'entreprise et fait le constat amer que toutes les tables sont blindées.

Finalement, il n'est pas étonnant qu'un type assez égoiste pour monopoliser à lui tout seul une table de quatre n'ait pas d'amis.

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Carlos - Je préfère manger à la cantine
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