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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 00:00
orchid.jpgLe jour de la fête des mères est sans doute avec le 24 décembre et le week-end du 15 août l'une des plus grandes transhumances de l'année.

Pour le cadeau de ma moman, j'ai longtemps hésité entre confectionner un collier de nouilles ou bien acheter des fleurs. Comme mon employeur m'a moyennement laissé cette semaine le temps de me livrer à la moindre activité manuelle, j'ai finalement opté pour une orchidée.

Ce matin dans Paris tout était bouquet.

A la station Villiers est monté en baillant un jeune bouquet de pivoine un peu endormi. Sans doute était il encore en after à l'heure où sa mère se rendait au marché pour aller acheter le gigot dominical. Un peu plus tard Gare de Lyon, un hortensia en pot attendait le train le nez plongé dans un bouquin.

Pendant que les gares défilaient, mon orchidée et moi on s'est dit que
l'homme aurait pu tout aussi bien décider d'arracher un autre constituant que la fleur à son environnement pour en faire un joli cadeau.

Si tel avait été le cas, peut-être que ce matin dans Paris, tout aurait été réverbère, vache ou bien pavé.

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Eddie Mitchell - M'man
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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 00:00
chocapic.jpgIl y a quelque chose de magique dans Paris le matin trop tôt.

S'il y a toujours une souffrance dans le fait de se lever à l'aube, elle s'oublie vite devant le spectacle fascinant observé pendant la traversée en taxi d'un Paris encore endormi, à l'heure où les rues désertes ne sont hantées que par quelques noctambules avinés, cherchant en titubant,
sous le regard amusé de balayeurs matinaux, le chemin qui les mènera chez eux ou dans un prochain bar.

Parfois, pour peu que l'on ait voyagé très à l'Ouest, le décalage horaire permet dès potronminet (j'adore ce mot) de profiter d'un spectacle cousin sans pour autant ressentir cette impression de malaise liée au manque de sommeil.

Je me suis toujours demandé pourquoi la tradition veut que l'on exécute toujours les condamnés à mort au petit matin. C'est sans doute pour que le bourreau soit rentré avant le réveil de sa petite famille. Il essuie ses bottes sur le paillasson, ouvre la porte puis enlève sa cagoule, la range dans la commode de l'entrée en faisant attention de ne pas faire de bruit. Un peu plus tard, il réveille ses jeunes enfants d'un bisou sur le front, les observe avec tendresse pendant qu'ils engloutissent leurs chocapics puis il les emmène à l'école en les tenant par la main. Planifier ce genre de chose à l'heure du goûter nécessiterait de la part du boureau davantage d'organisation : "Bon les petits, vous finissez votre goûter et vous jouez sagement dans le jardin, papa a un truc à faire au bureau,
papa revient."

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Jacques Dutronc - Il est cinq heures, Paris s'éveille.
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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 00:00
boots.jpgDepuis vendredi soir il pleut dans mon salon. En fait il semble que la toiture en zinc parisienne tellement typique au-dessus de mon appart ait un léger problème d'étanchéité qui fait que quand il pleut beaucoup (et en ce moment il pleut beaucoup) les précipitations dans mon salon atteignent des valeurs très supérieures aux normales saisonnières.

C'est dans ce genre de situation très inconfortable que l'on peut mesurer toute la dureté du monde dans lequel nous vivons.

Tentative 1 : Chercher de l'aide auprès de l'assistance 24/24 de l'assurance, largement vantée dans mon contrat et sur le site internet de l'assureur. "Désolé Monsieur, si l'eau vient du toit qui est une partie commune, il faut vous adresser à l'assurance de l'immeuble via le syndic. Au revoir Monsieur". Echec.

Tentative 2 : Appeler le syndic. D'habitude, le syndic répond au téléphone les lundis, mercredi et vendredi de 10h30 à 11h15 et de 15h à 16h15. Dès lundi à la première heure, je tente donc de joindre la permanence de permanence : "Ne quittez pas nous allons répondre à votre appel". Cet évènement annoncé (nous allons répondre à votre appel) ne se produit pas pendant les vingt longues minutes où je subis, avant de perdre patience, une boucle de dix secondes de « crazy » de Gniarls Barkley, chanson que j'aimais bien jusqu'à ce matin. Mon enquète révèlera plus tard que les employés du syndic profitaient de ce lundi de Pentecôte et n'avaient contrairement aux dires du répondeur, aucune intention de répondre à mon appel. Nouvel échec.

Tentative 3 : Appeler le siège de cette multinationale qui rachète un à un les petits cabinets de syndic. "Je ne peux rien faire pour vous Monsieur il faut appeler votre syndic, au bout d'un moment vous devriez tomber sur l'assistance". Soupir.

Tentative 4 : Déranger le gars du syndic qui s'occupe de l'immeuble sur son portable, il est en vacances en Turquie mais me donne le numéro du plombier qui s'occupe de l'immeuble que nous appelerons Da Silva afin de préserver son anonymat (c'est bizarre de me renvoyer sur un plombier, j'aurais pensé qu'un toitier aurait été plus approproprié). Lueur d'espoir.

Tentative 5 : Déranger le plombier sur son portable : "jé pou pas vounir aujourd'hui, jé pou vounir demain mais pa lou matin ploutot l'après midi mais pas après quatre heurches. Rappoulez demain matin, c'est ma femme qui prenche les rendez-vous". Déception.

Tentative 6 : En désespoir de cause, appeler les pompiers pour les convaincre de mettre une bâche sur le toit en attendant mieux. "Mais Monsieur vous plaisantez, appelez votre syndic ou un couvreur". Honte.

Tentative 7 : Trouver un couvreur dans l'annuaire, n'importe lequel, peu importe le coût. "Ah désolé Monsieur nous on fait pas ça on est des plombiers au revoir Monsieur". C'est bien ce que je pensais les plombiers ne sont pas qualifiés pour ce genre de chose, cela ne me rassure pas. Nouvelle déception.

Tentative 8 : Allez acheter des serpillères, plein de serpillères et s'entraîner à faire la danse du soleil. Lassitude.

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Nino Ferrer – L'arche de Noé.
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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 00:00
confiture.jpg On ne sait pas pourquoi mais il y a des jours où l'on accumule les petites défaites sur les choses.

Ca commence au moment du petit-déjeuner quand vous vous apercevez qu'il n'y a plus de beurre et plus de confiture (je n'ai jamais compris pourquoi les plaquettes de beurres et les pots de confiture, bien qu'ayant des contenances très différentes et variables, ont tendance à s'épuiser le même matin).

Plus tard dans le métro vous vous précipitez sur une place assise repérée également quelques secondes plus tôt par un grosse dame qui l'atteindra avant vous et en prendra possession en vous lançant le même sourire que cette petite peste avec qui vous étiez en CE2 qui, pendant les absences de la maitresse, était chargée de marquer au tableau le nom de ceux qui bavardaient au lieu de se concentrer sur la fiche de lecture du jour.

Arrivé au bureau, vous vous engoufrez dans le mauvais ascenseur, celui qui descend, alors que votre bureau se trouve au dixième étage. Un peu plus tard, vous saluez un collègue d'un hochement de tête avant de constater avec horreur que celui ci ne vous a pas vu.

Encore plus tard, dans la soirée, vous prenez un taxi et, comme dans un cauchemard, tous les feux passent au rouge à votre approche.

C'est comme si les objets et les gens s'étaient ligués contre vous dans un espèce de complot mondial.

Il arrive même qu'à la fin d'une journée comme celle là, vous n'ayez pas la moindre idée de chute pour terminer votre billet du jour.

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Jacno - Les objets
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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 11:30
boite-sardine.jpgOn ne sait pas pourquoi mais il y a des jours où l'on accumule les petites victoires sur les choses.

Ca commence au petit déjeuner par cette tasse de café qu'on rattrape de justesse alors qu'elle était en train d'être emportée par la manche du peignoir. Ca continue un peu plus tard alors que le métro arrive à la seconde même où l'on pose le pied sur le quai puis qu'une personne décide par hasard d'abandonner cette place assise juste à coté de vous alors que la rame est bondée. En géneral une fois arrivé au bureau, l'ascenseur n'attend que vous (alors que d'habitude il faut patienter des heures) et salut votre arrivée d'un "ding" amical.

Sans même qu'on s'en rende tellement compte, ces moments là nous confèrent une impression d'invincibilité. Du coup on en profite pour accomplir de grandes choses normalement impossibles, comme par exemple se débarasser en achetant le pain de la totalité des pièces jaunes que l'on traîne depuis des semaines au fond de son porte-monnaie, ou bien arrêter un plein d'essence sur un chiffre parfaitement rond.

Pour un peu on serait prêt à commettre l'erreur de s'attaquer à des choses vraiment impossibles, comme supprimer la faim dans le monde, résoudre le conflit israelo-palestinien ou même ouvrir une boite de sardines sans mettre de l'huile partout ou bien faire sourire une serveuse de chez Hippopotamus.

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Radiohead - Lucky
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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 12:11
Je me suis toujours demandé ce qui se disait vraiment pendant cette mystérieuse cérémonie de passation de pouvoir.

Est ce qu'ils font ensemble le tour du propriétaire en échangeant des propos comme ceux là : "
Bon alors là c'est les canards, tu fais gaffe à pas trop leur donner de pain, ils adorent ça alors ils se jettent dessus mais après ils sont tout malades et ça coûte une fortune en vétérinaire. Ah sinon, tu feras gaffe y'a le joint du robinet de la salle de bain qu'est foutu et du coup le robinet y goutte, j'ai jamais eu le temps de le changer. Sinon j'avais fait faire un double des clefs en plus, je te le laisse, ça pourra te servir, ah et puis aussi, j'allais oublier, j'ai laissé le code de la bombe atomique sur un post-it sur le frigo, à coté du Magnet Nesquick (je te le laisse aussi)"

C'est inoui le nombre de mots de passe différents qu'il faut retenir dans la vie moderne. Pour simplifier les choses, j'ai opté pour la technique du mot de passe unique qui sert à tout. Le problème c'est que dans certains systèmes il faut un mot de passe à neuf lettres et que mon mot de passe absolu qui ne comporte que huit letttres est un peu court dans ce genre de situation. J'improvise donc régulièrement des mots de passe à neuf lettres dont je ne me rappelle jamais. Je suis donc l'un des meilleurs clients de la hotline que je dérange le plus souvent en prenant un air piteux "euh vous pouvez me reinitialiser mon mot de passe je sais pas ce qui se passe mais j'arrive pas à me connecter"

A mon avis, le code de la bombe atomique ça doit être un code à au moins neuf lettres.

Quand on est Président il doit falloir faire super attention à ce code là, car au moment où on s'apprète à vitrifier la planète ça fait toujours un peu con de pas s'en rappeller et de tout retourner pour retrouver ce putain de post it sur lequel figure le numéro de la hotline.

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Claude Nougaro - Il y avait une ville

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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 00:00
A chaque fois que l'on change de Président de la République, il y a toujours ce moment un peu solennel mais assez peu spectaculaire que constitue la passation de pouvoir.

En gros à la télé, on voit un gars qui attend, un autre qui arrive, les deux vont se cacher dans le palais loin des caméras. Après il ne se passe rien pendant de longues minutes pendant lesquelles les commentateurs meublent en nous expliquant ce qui, d'après le communiqué élaboré par le service de presse de l'Elysée, est en train de se passer à l'intérieur. Plus tard, les deux sortent dans la cour. Puis celui qui attendait l'autre tout à l'heure s'en va et l'autre reste.

Ce qui est étonnant c'est que ni l'un ni l'autre n'a de valise ou de camion de déménagement avec lui.

Alors de trois choses l'une : soit le sortant a laissé toutes ses affaires à l'intérieur et alors il faudra qu'il revienne les chercher, soit le sortant a déjà tout vidé, dans ce cas qu'est ce que le nouveau peut bien faire dans un Elysée tout vide ? Est-ce qu'il attend que les caméras soient parties pour aller chercher son camion de déménagement garé en double file un peu plus loin dans la rue du Faubourg Saint-Honoré ? Ou bien alors, il a déjà installé toutes ses affaires, sa playstation, suspendu son peignoir à la paterre de la salle de bain et mis sa brosse à dent dans le verre à dent présidentiel frappé du sceau de la République. Dans ce cas comment il a fait le sortant pour se brosser les dents le dernier matin ?

Non vraiment il y a quelquechose qui ne va pas dans cette mise en scène là. C'est comme au cinéma quand un détail ne colle pas: quand la raie d'un personnage change de coté au milieu d'une scène ou quand on voit passer une twingo dans un film qui est censé se passer dans les années 70.

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Eddie Mitchell - Il ne rentre pas ce soir
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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 21:50

edam-img.jpgJe m'étais souvent rendu à Amsterdam pour le travail, mais le plus souvent, d'Amsterdam, je n'avais vu que l'aéroport, des kilomètres d'autoroute, l'usine du client visité, à nouveau des kilomètres d'autoroute puis l'aéroport encore.

L'arrivée à l'aéroport d'Amsterdam, samedi matin avait donc un petit air de déjà vu, si ce n'est que pour une fois, l'avion n'était pas plein de businessmen usés à force d'allers et retours à l'autre bout de l'Europe condensés en une journée trop longue.

Quand on arrive à Amsterdam, on se rend assez vite compte qu'ici on aime bien les couleurs agrumes et que du coup on a décidé de peindre les trains en jaune et les maillots des joueurs de foots en orange.

Au début, il n'est pas très facile de s'orienter dans cette ville là : tous les canaux se ressemblent, et puis en général, au moment où on referme le plan, on ne se rappelle plus du nom de la rue que l'on doit prendre (force est de constater que les consonances de cette langue ne nous évoquent rien : parfois, on se racle la gorge et un autochtone vous répond avec le sourire)

Au bout d'un moment, ça devient encore plus dur de s'orienter tellement le vapeurs de shit inhalées dans la rue émoussent les capacités d'orientation (qui en ce qui me concernent sont déjà assez faibles).

Quand on visite une capitale européenne, on a toujours plein de stéréotypes en tête et parfois on est un peu déçu : à Amsterdam, il n'y a point de moulins et pas de champs de tulipes, tout le monde ne sirote pas un verre de lait (erk) à la terrasse des cafés.

En revanche, il y a bien de l'herbe à tous les coins de rue, des filles à louer dans des vitrines éclairées au néon rouge, et le bruit des tramways qui fait qu'on a du mal à entendre les marins qui chantent, dans le port, au loin.

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Benjamin Biolay - La pénombre des Pays-Bas

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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 18:25
plateau.jpgJe ne sais pas à quelle étape de son évolution l'homme a décidé d'inventer les réunions. Pendant longtemps tout était plutôt simple. Le chef était celui qui tapait le plus fort, les problèmes se réglaient d'eux même. Quand on rencontrait un lion des cavernes, il n'y avait que deux issues possibles, soit on était doué avec sa lance et ca faisait un festin pour le soir pour sa famille, soit on était pas doué avec sa lance et ça faisait un festin le soir pour la famille du Lion. A l'époque nul besoin de passer des heures dans une salle mal éclairée à visionner des présentations powerpoint montrant les différentes espèces de lion des cavernes et à se mettre d'accord sur le modèle de lance qu'on allait adopter ou sur la stratégie qui allait permettre de tuer un max de lions des cavernes et d'en laisser le moins possible aux concurrents.

Aujourd'hui dès qu'il y a un problème à résoudre, et même parfois quand il n'y en a pas, on organise une réunion.

On peut classer les réunions en quelques grandes familles :

Il y a d'abord les réunions foireuses qui, le plus souvent, ont lieu un lundi matin très tôt, ou bien un vendredi à 17h30. En général on ne sait pas trop qui les organise d'ailleurs on a oublié de réserver une salle. Au bout d'une petite demi-heure, quand on a retrouvé tous les participants et la salle, tout le monde se regarde en se demandant ce qu'il fait là. Ces réunions là peuvent tourner en rond pendant des heures, rythmées par les allers et venues de gens qui sortent téléphoner ou qui demandent qu'on leur prête le cable réseau pour lire leurs mails. La meilleure chose qui puisse arriver dans ces réunions là, c'est de se retrouver assis au niveau de l'assiette de gâteaux secs et de les garder pour soi, de s'empifrer pendant que les autres sont jaloux.

Il y a les réunions où tout le monde s'engueule, que personnellement j'aime assez. Organiser délibérement ce genre de rendez-vous est un jeu assez amusant : d'abord il faut inviter deux ou trois participants qui se détestent, ensuite il faut veiller à construire méticuleusement l'ordre du jour pour que le point connu de désaccord arrive à un moment de fatigue, d'hypoglycémie ou de surmenage de la clim.

Il y a aussi les réunions plateaux repas, que je n'aime pas trop ; le principe : on commence vers 11h, on prévoit de terminer vers 14 heures. En ce qui me concerne je commence à atteindre un état d'hypoglycémie galopante vers 11h30 et j'ai carrément les crocs à partir de 11h42. C'est en général à cette heure que les plateaux repas font leur apparition. Seulement voila, en général on ne les attaque pas avant 13h30 voire 13h45. Donc on est là à parler d'un sujet auquel on ne prète plus aucune attention, obsédé qu'on est par l'odeur de la béanaise qui accompagne le rosbeef froid et alléché par la vision des tartelettes à la fraise à travers le couvercle thermoformé en plastique transparent. De temps en temps un ventre gargouille. Chacun se comporte alors comme s'il ne l'avait pas entendu, en faisant mine de se concentrer sur les powerpoints colorés qui défilent sur l'écran.

Parfois quand je suis fatigué, j'ai tendance à oulier de noter des rendez-vous dans mon agenda, et à découvrir aver horreur que je suis censé me trouver dans deux réunions au même moment. Curieusement mener de front deux réunions est à peu près gérable. Il suffit de s'absenter de la réunion dans laquelle on se trouve sous le pretexte qu'on a oublié un truc dans son bureau, qu'on va aux toilettes ou chercher un café et mettre ce temps là à profit pour aller participer à l'autre réunion.

Par contre, comme au théatre, il faut avoir passé un peu de temps à préparer ses accessoires et ne pas revenir avec un gobelet de café quand on a annoncé qu'on allait chercher l'alimentation de son ordinateur, surtout si l'ordinateur en question se trouve en fait dans l'autre réunion.

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Yanna Katsoulos - Les autres sont jaloux
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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 16:52
Pendant très longtemps, les épiceries bio m'ont fait un peu peur, au point de ne jamais oser m'aventurer à l'intérieur. Je les trouvais peu attirantes, j'imaginais qu'on y trouvait plein de produits bizarres et peu appétissants vendus sur des étagères en raffiat. Des trucs sans doute bons pour la santé, mais ignobles au goût : de l'huile de foie de morue, de la confiture de navet ou des trucs du genre.

Et puis un jour, on m'a nourri de pouces de tournesol bio et j'ai trouvé ça bon. Depuis je vais souvent faire des courses dans ce petit supermarché bio du haut de la rue de Levis.

La disposition du lieu est conforme à l'image que j'en avais : des rayons exigus un peu en bordel qui ne laissent pas la place au croisement. La fréquentation est assez hétéroclite : des gens normaux, des bobos, et de temps en temps des vieilles hippies en poncho, du genre qui fait macérer des graines de topinambour dans du lait de yach fermenté pour le petit déjeuner.

Je me demande pourquoi les épiceries bio sont si différentes d'aspect des épiceries normales, alors que les produits qui y sont vendus sont à peu près les mêmes sauf que la composition est différente. Je suis arrivé à la conclusion qu'il s'agissait d'un parti pris de marketing.

C'est toujours rigolo les petites différences que l'on trouve dans les supermarchés à travers le monde :

Il est amusant de constater que la France détient le record du monde du nombre de références de yaourts et qu'en Angleterre il ne se vendent qu'à l'unité.

Il est troublant que l'on trouve aux Etats-Unis des linéraires entiers de fromage n'en exposant finalement que trois sortes, qui en plus appartiennent à la même famille et ont le même goût, à savoir le cheddar jaune, le cheddar orange et le cheddar marbré jaune et orange.

Il est inatendu que dans les pharmacies aux Etats-Unis on puisse acheter des chips et des cigarettes ou que dans certaines province du Canada on doivent se procurer la bière ou le vin dans des magasins spécialisés qui ne vendent rien d'autre.

En même temps, pour un américain, il est sans doute tout aussi étonnant de croiser au milieu d'etagères en rafiat des vieilles hippies en poncho, du genre qui fait macérer des graines de topinambour dans du lait de yach fermenté pour le petit-déjeuner.


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Fabien Martin - Riz complet
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