13 octobre 2009
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Je discutais l'autre jour avec un collègue fraîchement débarqué à Paris après une vie en province qui m'avouait qu'il trouvait effrayant de se voir adopter des comportements dont il avait jadis coutume de se moquer. Parmi eux se mettre à courir après des trains ou calculer son heure de départ du bureau dans le but d'optimiser la chaîne de correspondances menant à son domicile.
Habiter à Paris, entraîne en effet quelques évolutions physiologiques : la cadence du pas et la fréquence cardiaque s'accélèrent, l'humeur et le teint s'assombrissent et l'esprit est à chaque instant à la recherche de solutions permettant de gagner quelques minutes ou de procurer la satisfaction d'avoir optimisé son itinéraire.
Dans le métro on effectue de savants calculs dans le but de décider dans quel wagon on va tenter de prendre place. On hésite entre la voiture de queue qui en général est moins bondée que les autres quand le métro arrive sur le quai, la voiture de tête qui permet une correspondance parfaite à Champs-Elysées Clémenceau ou la seconde voiture qui, en général, voit l'immense majorité de ses passagers descendre à la station Saint-Lazare (eux aussi ont optimisé leur trajet).
On se surprend parfois à remonter le quai à toute allure pour se retrouver dans le wagon de tête qui sera plus près de la sortie de la station de destination alors même que cela ne réduit en rien la distance parcourue. Et puis on se moque de tout comme par exemple de ces provinciaux leur plan de métro à la main qui restent coincés au milieu de la voiture 4 pour n'avoir pas anticipé le flot de voyageur fréquemment observé en montée dans la voiture 4 à la station Saint Lazare et qui , c'est certain, devront remonter tout le quai une fois arrivés à leur station.
Francis Lemarque - A Paris
Habiter à Paris, entraîne en effet quelques évolutions physiologiques : la cadence du pas et la fréquence cardiaque s'accélèrent, l'humeur et le teint s'assombrissent et l'esprit est à chaque instant à la recherche de solutions permettant de gagner quelques minutes ou de procurer la satisfaction d'avoir optimisé son itinéraire.
Dans le métro on effectue de savants calculs dans le but de décider dans quel wagon on va tenter de prendre place. On hésite entre la voiture de queue qui en général est moins bondée que les autres quand le métro arrive sur le quai, la voiture de tête qui permet une correspondance parfaite à Champs-Elysées Clémenceau ou la seconde voiture qui, en général, voit l'immense majorité de ses passagers descendre à la station Saint-Lazare (eux aussi ont optimisé leur trajet).
On se surprend parfois à remonter le quai à toute allure pour se retrouver dans le wagon de tête qui sera plus près de la sortie de la station de destination alors même que cela ne réduit en rien la distance parcourue. Et puis on se moque de tout comme par exemple de ces provinciaux leur plan de métro à la main qui restent coincés au milieu de la voiture 4 pour n'avoir pas anticipé le flot de voyageur fréquemment observé en montée dans la voiture 4 à la station Saint Lazare et qui , c'est certain, devront remonter tout le quai une fois arrivés à leur station.