25 février 2007
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Quand on va voir un film au Pathé Wepler et qu'on est un peu en avance il y a deux grandes occupations possibles. La première consiste à observer les familles qui sortent du Castorama de la Place de Clichy et vont déjeuner au Flunch les bras chargés de pots d'enduit et de rouleaux de papier peint qui serviront à refaire la chambre du petit dernier.
La seconde consiste à aller se poser au Wepler. Le Wepler est une de ces immense brasseries parisiennes surrannées qui n'ont rien changé à leur déco depuis leur inauguration par Emile Loubet. Dans cette salle rococo, on pourrait être dans un grand hotel à Deauville ou à Cabourg. Le temps ici n'existe pas, les serveurs portent toujours la moustache qui était à la mode dans les rangs des brigades du tigre, le modèle règlementaire, obligatoire dans la gendarmerie jusqu'en 1933.
Au Wepler on trouve pèle-mèle, des p'tit jeunes du quartier qui viennent réviser leur bac en fumant des marlboros, des mamies, à première vue très dignes, qui viennent ici pour lire tranquillement National Hebdo en buvant du Dardjeling, et d'autres qui viennent en bande s'enfiler des banana splits.
Pour un peu on se laisserait happer par ce spectacle sans cesse renouvelé de vies entremélées et parrallèles, pour un peu on resterait ici toute l'après midi et on raterait sa séance.
Keren Ann - Surannée
La seconde consiste à aller se poser au Wepler. Le Wepler est une de ces immense brasseries parisiennes surrannées qui n'ont rien changé à leur déco depuis leur inauguration par Emile Loubet. Dans cette salle rococo, on pourrait être dans un grand hotel à Deauville ou à Cabourg. Le temps ici n'existe pas, les serveurs portent toujours la moustache qui était à la mode dans les rangs des brigades du tigre, le modèle règlementaire, obligatoire dans la gendarmerie jusqu'en 1933.
Au Wepler on trouve pèle-mèle, des p'tit jeunes du quartier qui viennent réviser leur bac en fumant des marlboros, des mamies, à première vue très dignes, qui viennent ici pour lire tranquillement National Hebdo en buvant du Dardjeling, et d'autres qui viennent en bande s'enfiler des banana splits.
Pour un peu on se laisserait happer par ce spectacle sans cesse renouvelé de vies entremélées et parrallèles, pour un peu on resterait ici toute l'après midi et on raterait sa séance.
Keren Ann - Surannée