Quand on entre dans un avion d’une compagnie étrangère on a instantanément l’impression de se trouver déjà dans cet autre pays. Le même phénomène est observé quand on entre dans un avion d’Air France se trouvant au bout du monde.
C’est également le cas dans cet A330 d’US Airways dans lequel je viens de m’installer.
Ici déjà des hôtesses usées à qui le décalage horaire ne fait plus rien.
Ici déjà, des businessmen bedonnants qui parlent fort et qui portent des polos de golf pourris.
Ici déjà une pauvre tranche de saumon, à qui le décalage horaire ne fait plus rien.
Ici déjà des bonbons à la menthe senteur Harpic ou cannelle.
Ici déjà des annonces en phonétique et ce regard vide quand vous parlez français.
Ici déjà pas de sourire jamais, les hôtesses d’US Airways ont arrêté de sourire en 1984, le jour où on leur a annoncé qu’on avait décidé d’utiliser l’argent destiné à leur retraite pour acheter des pièces de rechange aux avions.
Chemical Brothers - Asleep from day