26 novembre 2006
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Hier soir Vincent Delerm était à la Cigale et moi aussi. Ce qui est rigolo dans un concert de Vincent Delerm c’est qu’il y a toujours comme une ambiance Télérama dans la salle. Pour un peu on s’attendrait à voir le petit bonhomme avec l’épi accoudé au bar.
J’aime bien Vincent Delerm, enfin sa musique car je ne connais pas le bonhomme, mais ça a l’air d’être un type bath, le genre de gars avec qui on aurait bien aimé être dans la même classe de quatrième B parce que lui aussi avait fait allemand latin pour être dans une bonne classe. On aurait aimé être pote avec lui parce qu’avec un père enseignant il aurait toujours eu des copies doubles Clairefontaine qu’on aurait pu lui emprunter en cas de contrôle surprise inopiné (comme c’est souvent le cas pour les contrôles surprise du reste).
Vincent a hérité de son père le génie de l’écriture des choses simples, dérisoires dont on se dit parfois qu'on aurait pu les écrire soi-même.
Quand on écoute Vincent Delerm en faisant des miettes de savane, on se dit que cette écriture est facile. Mais peut être que son talent, c’est précisément que ça ait l’air facile, parce que finalement il ne suffit pas de placer le mot Nesquick dans une chanson pour qu’elle soit belle.
Ce que j’aime bien chez Vincent Delerm c’est sa capacité qu’il a de faire le pitre quand il est sur scène. Ce qui, soit dit en passant, était déjà le cas en classe de quatrième B quand Madame Rivaud, professeur d’anglais peu respectée tournait le dos à la classe pour écrire des verbes irréguliers au tableau.
Hier soir, à la Cigale, il y avait Alain Souchon qui est apparu au premier rappel pour chanter la rumba avec lui. L'instant où l’on identifie les premières mesures de la Souchon chanson, celui où l’on reconnait cette voix unique qui s’approche en coulisse est pur moment de bonheur.
J’aime bien Alain Souchon, il possède le génie de l’écriture des choses simples, dérisoires dont on se dit qu’on aurait pu les écrire soi même.
Published by Nanaimo
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Musique