16 novembre 2006
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J’ai récemment reçu un lien vers un chat énervé qui témoigne une fois de plus que les chats savent mal cacher leur contrariété. C’est assez effrayant un chat énervé, c’est un peu comme une cocotte minute lancée à toute vapeur, on peut l’enlever du feu, elle continue à siffler.
On apprend à l’école que l'Homme, grâce à son intelligence supérieure, s’est hissé tout en haut du règne animal. Il lui arrive encore de temps en temps d'être vaincu par un représentant d'une autre espèce et de perdre bêtement la vie suite à un contact un peu trop proche avec un serpent à sonnette, mais le plus souvent il écarte le danger animal grâce à son écrasante supériorité technologique : une balle de 22 long riflle entre les deux yeux ou au pire une petite bombe à neutrons suffit le plus souvent à faire entendre raison à un rhinocéros en colère.
Au cours de son évolution, l’homme s’est employé à domestiquer un certain nombre d’espèces amies. Parmi elle le chat. J’émets cependant quelques réserves quant à l’exactitude de cette idée selon laquelle l’homme aurait domestiqué le chat : il n’existe pas de chat d’aveugle, on a jamais vu un chat ramener le journal, et je ne connais pas de chat qui rapplique à l’écoute de son prénom (sauf bien sur si on l’appelle tout en secouant un paquet de croquettes).
En fait je suis convaincu que c’est plutôt le chat qui a domestiqué l’homme. Quiconque vit sous le même toit qu’un chat sait qui est le vrai propriétaire des lieux. En y repensant, je crois même que le mot domestiqué est un peu faible, et que l’expression réduit en esclavage serait plus appropriée.
Regardons les choses en face, les chats dorment toute la journée pendant que vous travaillez pour gagner l’argent nécessaire à l'achat de leurs bouchées au saumon favorites. A peine ont-ils poussé un miaulement que vous vous précipitez pour les nourrir. Très tôt le matin alors que vous dormez profondément, ils viennent vous mordre les pieds pour vous rappeler qu’il faut leur donner à manger. J’ai même bien connu un chat familial qui ne supportait pas qu’on ne soit pas à coté de lui pour le regarder prendre son petit déjeuner le matin.
Cette prétendue supériorité de l’Homme sur les autres espèces ne me paraît pas entièrement évidente lorsque l'Homme nettoie en sifflotant la caisse où le chat a fait ses besoins pendant que celui-ci dort sur le canapé.
Les chats sont des tyrans, j’adore les chats.
Published by Nanaimo
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