13 septembre 2009
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11:43
L'autre jour je me suis retrouvé dans un avion au fauteuil 9B. Dans cet avion, la lettre B était arrivée ex aequo avec la lettre E au concours de la lettre la moins confortable.
Au début tout allait bien, l'appareil était encore vide et mon coude droit avait préempté l'accoudoir droit sans même que j'y pense. Quelques minutes plus tard une grosse dame vraisemblablement de nationalité américaine est venue s'asseoir à coté de moi (au siège 9C donc) interposant son quintal entre moi et la possibilité d'une évacuation en un temps raisonnable en cas de besoin.
Au moment précis où je me saisissais du journal de la compagnie aérienne propriétaire de l'avion qui nous envolait, j'ai réalisé que je venais de commettre une erreur irréparable. Quelques secondes plus tard alors que mon coude était en train de regagner sa juste place j'ai senti comme une présence flasque compromettant mon projet de colonisation de l'accoudoir mitoyen.
Alors que je commençais à me résoudre à l'idée inconfortable de voyager avec un coude dans le vide, la distribution des plateaux repas m'a ouvert une opportunité en or de reconquête de ce territoire dont j'avais été injustement spolié. Ni une ni deux, j'ai abaissé ma tablette pour que l'hôtesse puisse y déposer un plateau repas et au moment même où ma voisine a attaqué sa salade de céleri, mon coude droit a pris une position solide et indéboulonnable sur l'accoudoir. Je me suis alors juré de ne plus baisser la garde quitte à mourir de faim en contemplant mon plateau repas s'il le fallait.
Cette technique a été relativement efficace jusqu'à ce qu'au début de la descente l'hôtesse me demande gentiment de remonter ma tablette, activité impossible à réaliser de la seule main gauche.
Frankie Goes to Hollywood - war
Au début tout allait bien, l'appareil était encore vide et mon coude droit avait préempté l'accoudoir droit sans même que j'y pense. Quelques minutes plus tard une grosse dame vraisemblablement de nationalité américaine est venue s'asseoir à coté de moi (au siège 9C donc) interposant son quintal entre moi et la possibilité d'une évacuation en un temps raisonnable en cas de besoin.
Au moment précis où je me saisissais du journal de la compagnie aérienne propriétaire de l'avion qui nous envolait, j'ai réalisé que je venais de commettre une erreur irréparable. Quelques secondes plus tard alors que mon coude était en train de regagner sa juste place j'ai senti comme une présence flasque compromettant mon projet de colonisation de l'accoudoir mitoyen.
Alors que je commençais à me résoudre à l'idée inconfortable de voyager avec un coude dans le vide, la distribution des plateaux repas m'a ouvert une opportunité en or de reconquête de ce territoire dont j'avais été injustement spolié. Ni une ni deux, j'ai abaissé ma tablette pour que l'hôtesse puisse y déposer un plateau repas et au moment même où ma voisine a attaqué sa salade de céleri, mon coude droit a pris une position solide et indéboulonnable sur l'accoudoir. Je me suis alors juré de ne plus baisser la garde quitte à mourir de faim en contemplant mon plateau repas s'il le fallait.
Cette technique a été relativement efficace jusqu'à ce qu'au début de la descente l'hôtesse me demande gentiment de remonter ma tablette, activité impossible à réaliser de la seule main gauche.