J’écris ces lignes à près de mille kilomètres heures à bord du vol USAIR 26 a destination de paris Charle's De Gaulle (le jet stream est en forme ce soir).
Si on est déjà un peu en France au moment où l’on met un pied dans un avion d’Air France, force est de reconnaître qu’on est reste aux Etats-Unis tant qu’on a pas posé le pied sur la passerelle à Roissy.
USAIR est au bord de la banqueroute et cet état de déconfiture est palpable. La moyenne d’age des hôtesses doit être de 65 ans et il est amusant de penser que toutes ont du bien connaitre Guynemer Mermoz et Saint Exupéry. Sur Air France, il y a en général une hotesse avec plus d'heures de vol que les autres, elle est souvent issue d'air inter et en général c'est la chef de cabine sur USAIR on a l'impression qu'il n'y a que des chefs de cabine...
Un peu plus tard, je contemple avec désarroi le "bœuf bourguignon" assez peu fidèle à la description d’un paragraphe entier qui en était faite sur le menu. Je crois que les rations de bœuf bourguignon servies à l'armée sortent de la même usine. Les génies du marketing qui ont rédigé le menu seraient sans doute capables de pondre vingt lignes ampoulées pour annoncer la présence prochaine sur la table d’une boite de saucisse lentilles ou de raviolis de chez Leader Price.
Si j’ai de la chance Fétide Adams ne viendra pas me secouer une heure et demie avant l’atterrissage pour me demander si je préfère dormir ou prendre un petit déjeuner :
- Vous êtes sûr que vous ne voulez pas un appétissant petit déjeuner composé de délicieux pan cakes, revenus au beurre de cacahoutete accompagnés de fruits frais de saison et d’une selection de viennoiseries ?
- Non ?
- Ah oui c’est ca vous préférez dormir ?
- Alors au nom d’USAIRWAYS je vous souhaite une très bon rendormissement.