28 mars 2008
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Ce qui est étonnant en thalassothérapie c’est cette impression de dilatation du temps qui s’installe dès la première minute. C’est un peu comme si tout était ralenti, comme si tout mouvement était entravé par une inertie contre laquelle il serait superflu de lutter.
Chaque matin, dans la grande salle du petit-déjeuner qui fait face à la mer, des peignoirs plutôt agés pillent le buffet de viennoiseries en lisant le figaro.
Un peu plus tard les mêmes peignoirs errent d’un pas hagard de soin en soin. On a soi-même l’impression que le moindre effort ne peut s’effectuer qu’avec la plus grande lenteur.
Parfois, on reconnaît un peignoir plus connu que les autres ayant fait les belles heures des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier qui ne manque pas, entre deux bains d’algues, de s’enthousiasmer de ce qu’elle sont jolies les filles de son pays laille laille laille laille.
Le plus souvent la journée s’écoule paisiblement de barbotage en tartinage, de mijotage en papouillage. Parfois pourtant, un soin plus violent que les autres (ici on dit tonique) dénote dans ce programme ouaté. C’est par exemple le cas de la douche à jet pratiquée par Jocelyne*, hydrothérapeuthe sur le retour qui a sans doute eu son diplôme au rattrapage et qui prend un malin plaisir à régler la pression de l’eau à un niveau suffisant pour permettre la découpe sans effort d'une plaque d’acier de vingt centimètres d’épaisseur. C’est le genre de moment où l’on sert les dents en essayant d’oublier la possibilité de l’arrachement d’une couille à la force du jet d’eau, consécutif à l’agacement perceptible de Jocelyne* devant vos demandes répetées de diminuer un peu la pression.
Le soir au bar du soleil, chacun attend avec une impatience mal dissumulée l’ouverture du restaurant en écoutant des reprises à l’accordéon de vielles chansons francaises. Puis tout le monde déserte l’endroit aussitôt les portes du restaurant ouvertes par un maître d’hôtel au costume sans doute déjà utilisé pour un tournage de la croisière s’amuse.
C’est le moment précis qu’on choisit pour abandonner les peignoirs et partir en courant s’envoyer des mojitos en ville non sans rapidement constater que l’air marin, le sel, le vent ça fait tourner un peu la tête quand même.
* Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat de Chantal
Vanessa Paradis - Junior Suite
Chaque matin, dans la grande salle du petit-déjeuner qui fait face à la mer, des peignoirs plutôt agés pillent le buffet de viennoiseries en lisant le figaro.
Un peu plus tard les mêmes peignoirs errent d’un pas hagard de soin en soin. On a soi-même l’impression que le moindre effort ne peut s’effectuer qu’avec la plus grande lenteur.
Parfois, on reconnaît un peignoir plus connu que les autres ayant fait les belles heures des émissions de Maritie et Gilbert Carpentier qui ne manque pas, entre deux bains d’algues, de s’enthousiasmer de ce qu’elle sont jolies les filles de son pays laille laille laille laille.
Le plus souvent la journée s’écoule paisiblement de barbotage en tartinage, de mijotage en papouillage. Parfois pourtant, un soin plus violent que les autres (ici on dit tonique) dénote dans ce programme ouaté. C’est par exemple le cas de la douche à jet pratiquée par Jocelyne*, hydrothérapeuthe sur le retour qui a sans doute eu son diplôme au rattrapage et qui prend un malin plaisir à régler la pression de l’eau à un niveau suffisant pour permettre la découpe sans effort d'une plaque d’acier de vingt centimètres d’épaisseur. C’est le genre de moment où l’on sert les dents en essayant d’oublier la possibilité de l’arrachement d’une couille à la force du jet d’eau, consécutif à l’agacement perceptible de Jocelyne* devant vos demandes répetées de diminuer un peu la pression.
Le soir au bar du soleil, chacun attend avec une impatience mal dissumulée l’ouverture du restaurant en écoutant des reprises à l’accordéon de vielles chansons francaises. Puis tout le monde déserte l’endroit aussitôt les portes du restaurant ouvertes par un maître d’hôtel au costume sans doute déjà utilisé pour un tournage de la croisière s’amuse.
C’est le moment précis qu’on choisit pour abandonner les peignoirs et partir en courant s’envoyer des mojitos en ville non sans rapidement constater que l’air marin, le sel, le vent ça fait tourner un peu la tête quand même.
* Le prénom a été changé pour préserver l'anonymat de Chantal
Vanessa Paradis - Junior Suite