Cet après-midi je me trouvais dans le métro en route vers un rendez-vous de travail (en fait l’expression en rame ou en rail serait plus appropriée mais beaucoup moins élégante).
A la station Notre-Dame de Lorette, quatre lolitas en jean slim et mèche ont investi le wagon. Elles se sont vautrées sur les banquettes, ont fait hurler au haut-parleur pourri de leur portable le dernier titre de M Pokora téléchargé grâce à leur forfait NRJ pétasse puis ont glapi d’un rire hystérique que seule une glotte de lolita pré pubère est capable de produire.
Tout en poursuivant la mastication consciencieuse de leur chewing-gum Hollywood elles ont parfait leur attitude rebelle en se lançant chacune dans la méticuleuse confection d’un scoubidou.
C’est à ce moment là que j’ai réalisé que ça devait faire vingt ans que je n’avais pas vu un scoubidou, c’est à ce moment là que je me suis étonné que ce truc ait finalement survécu à autant de générations.
C’est décidé, dès demain je ramène ma collection de pogs au bureau avec la ferme intention de plumer mes collègues de l’étage sur le mange-debout du coin café*.
Alain Souchon & Laurent Voulzy – J’ai dix ans
* Au fait comment mettre au pluriel « le mange debout du coin café » s’il y en a plusieurs ?