On a souvent comparé le jeune Benjamin Biolay a Serge Gainsbourg et franchement je vois pas trop pourquoi…En fait en cherchant bien, je vois un peu pourquoi : on peut leur trouver deux ou trois points communs qui suffisent au microcosme journalistique Parisien pour coller l’étiquette de nouveau Gainsbourg sur le front du Garçon. Gainsbourg fumait beaucoup , Benjamin fume trop, Gainsbourg faisait chanter des jolies filles, Benjamin aussi, en général il les sautait également, Benjamin on sait pas et d’ailleurs on s’en fout, m’enfin Juliette Gréco, Valérie Lagrange quand même je pense pas…
Benjamin comme Gainsbourg a beaucoup de talent (enfin bon c’est un avis personnel…).
A son répertoire quelques chansons absolues que je peux écouter en boucle et qui me transportent pendant les quarante minutes de transport vers le boulot le matin. Le paysage de la ligne une le matin et son armée de robots qui se rend au boulot est moins glauque avec par exemple « La palmeraie » dans les oreilles que je range personnellement (avec d’autres ritournelles du garçon) dans la catégorie chansons sublimes. Mon bleu pod ne s’y trompe pas et tient les comptes de mon hit parade underground (pour les gens moyennement bilingues undergound= dans le métro). Dans mon top 10 des chansons le plus écoutées sur le chemin de l’école donc « L’histoire d’un garcon » (thirty four points – c'est-à-dire que par trente quatre fois j’ai choisi ou préféré écouter cette chanson là à une autre… Quand je vous dis que je peux être monomaniaque comme garçon…) suivie de « Même si ty pars » twenty six points, « Ground zéro bar » seventeen points, “Chaise a Tokyo” thirteen points, “Me voila bien” ten points (tiens j’aurais dis plus j’adore cette chanson...). Bon j’arrête vous allez finir par crois que dans mon top 10 il n’y a que du BB et cette chronique prendrait les allures de panégyrique (peut être est il déjà trop tard en fait…).
J’aime beaucoup Benjamin Biolay, il y a quelque chose de double, de paradoxal, de profond chez le garçon. Est il simple et gentil ou arrogant et vaniteux ? A-t-on affaire à un sale gosse ou à un grand timide ?
C’est je pense cette dualité de ce garçon magnétique qui attire qui séduit la midinette, le trentenaire, la belle mère, ou le garçon sensible…
J’ai beau l’observer sur scène ou dans les rares interviews qu’ils donne, je n’arrive pas à atteindre une conclusion claire, même si ma conviction penche plutôt vers le type sympa, simple et timide. C’est aussi l’impression qu’il donne sur un forum de fan’s (j’aime pas le mot…) sur lequel on peut parfois discuter avec lui http://www.kerenann.net/forum . C’est assez rare pour un artiste d’être en prise direct avec ses fan’s. J’ai toujours eu cet image de l’Artiste dans une bulle, qui va jamais au shopi, et qu’on ne peut pas atteindre. J’ai toujours eu l’a priori que la lettre ou le mail que l’on envoie à un Artiste termine sur le bureau ou le PC (selon que l’on choisit l’option de la lettre ou du mail) d’une stagiaire de maison de disque forcement évaporée qui le parcoure nonchalamment au milieu d’une centaine d’autres, son ipod à fond sur les oreilles en continuant a mâcher son chewing-gum ou a picorer des smartees au LSD (c’est selon) avant d’envoyer, en soupirant, la réponse toute faite numéro dix huit et de retourner surfer sur Internet…
Dans le meilleur des cas on recevra une photo dédicacée à la hâte par l’artiste pressé dans un énorme parapheur que lui présente a la va vite une secrétaire évaporée elle aussi , entre l’avenant de son dernier contrat, le bon a tirer de la pochette du prochain album et une déclaration de droits à la SACEM…
Qui sait, peut être cette stagiaire évaporée tombera sur ce blog entre deux mails à répondre, peut être elle trouvera ça intéressant, peut être elle en fera une impression et glissera ça pour info dans l’énorme parapheur de l’Artiste pressé et peut-être je recevrai bientôt une photo dédicacée…