Il est des instruments de musique plus nobles que d’autres.
Ainsi la pratique du violon suscite à coup sûr l’admiration. Peut être à cause de la difficulté de l’apprentissage (notre culture judéo-chrétienne valorise toujours ce que l’on a obtenu dans la souffrance), de la beauté de l’instrument ou de l’image encore dans tous les esprits de la violoniste russe à la solde du KGB s’apprêtant à subtiliser le microfilm de l’agent 007 séduit la veille au soir dans la salle de bal du plus bel hôtel de Moscou.
Curieusement tous les instruments ne dégagent pas la même aura.
Ainsi la pratique du kazoo, de la guimbarde, des maracas ou de l’œuf avec du sable dedans qui fait chi chi chi n’a, contrairement à celle du saxophone, jamais permis à quiconque de ramener une fille à la maison.
Je me demande ce qui fait qu’on se décide au conservatoire à apprendre à jouer des cymbales ou du triangle plutôt que du violon ou du saxophone. Peut être le même mécanisme que celui qui pousse certains étudiants en médecine à s’orienter vers la proctologie.
Sont ils guidés par l’amour du son de l’instrument ? par la recherche d’un effort minimal ?
Ce qui est sur c'est que tout seul chez soi, il est beaucoup plus simple de s’exercer au violon qu'au maniement du gong.
Niagara - L'amour à la plage*
* Il me semble qu'on y entend l'un de ces instrument méprisés. Je ne sais pas trop si ce sont des maracas ou l'oeuf avec du sable dedans dont je ne connais pas le nom.