J’avais laissé l’ordinateur allumé ce matin. Quand je suis rentré, je me suis aperçu que Monsieur Chat avait écrit un billet pour mon blog.
Cela fait maintenant quelques jours que je suis en villégiature rue des Moines. C’est pas mal ici, il y a pleins de robinets auxquels on peut boire, plein d’éviers dans lesquels on peut se vautrer et un futon sur lequel on peut faire ses griffes.
C’est toujours rigolo les humains quand ils nous gardent pour une semaine, ils ont toujours peur qu’on manque de quelque chose, qu’on ait faim, qu’on ait soif, qu’on ne soit pas assez confortable. Du coup ils sont aux petits soins et moi j’en profite un peu : un miaulement me suffit à lui ordonner de faire couler l’eau au robinet afin que je puisse étancher ma soif. Parfois quand je m’ennuie je renverse l’eau de la gamelle avec ma patte (boire de l’eau dans une gamelle ? Ca va pas non, je suis pas un chat de gouttière, je suis un chat sophistiqué moi).
Le soir, quand j’ai fini de courir après les bouchons en plastique des bouteilles d’eau minérale, je me cale à l’endroit le plus agréable de la couette jusqu’à cinq heures du matin environ. Après je le reveille d’un miaulement, d’un coup de tête, d’un sprint dans le couloir, ou d’un ronronnement dans l’oreille.
Une fois qu’il est parti au boulot, je grimpe me percher en haut de l’armoire la plus haute pour dormir une petite douzaine d’heure, parce que cette vie est épuisante quand même.
Etienne Daho - Le grand sommeil (live 1989)