2 juin 2007
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Il y a quelque chose de magique dans Paris le matin trop tôt.
S'il y a toujours une souffrance dans le fait de se lever à l'aube, elle s'oublie vite devant le spectacle fascinant observé pendant la traversée en taxi d'un Paris encore endormi, à l'heure où les rues désertes ne sont hantées que par quelques noctambules avinés, cherchant en titubant, sous le regard amusé de balayeurs matinaux, le chemin qui les mènera chez eux ou dans un prochain bar.
Parfois, pour peu que l'on ait voyagé très à l'Ouest, le décalage horaire permet dès potronminet (j'adore ce mot) de profiter d'un spectacle cousin sans pour autant ressentir cette impression de malaise liée au manque de sommeil.
Je me suis toujours demandé pourquoi la tradition veut que l'on exécute toujours les condamnés à mort au petit matin. C'est sans doute pour que le bourreau soit rentré avant le réveil de sa petite famille. Il essuie ses bottes sur le paillasson, ouvre la porte puis enlève sa cagoule, la range dans la commode de l'entrée en faisant attention de ne pas faire de bruit. Un peu plus tard, il réveille ses jeunes enfants d'un bisou sur le front, les observe avec tendresse pendant qu'ils engloutissent leurs chocapics puis il les emmène à l'école en les tenant par la main. Planifier ce genre de chose à l'heure du goûter nécessiterait de la part du boureau davantage d'organisation : "Bon les petits, vous finissez votre goûter et vous jouez sagement dans le jardin, papa a un truc à faire au bureau, papa revient."
Jacques Dutronc - Il est cinq heures, Paris s'éveille.
S'il y a toujours une souffrance dans le fait de se lever à l'aube, elle s'oublie vite devant le spectacle fascinant observé pendant la traversée en taxi d'un Paris encore endormi, à l'heure où les rues désertes ne sont hantées que par quelques noctambules avinés, cherchant en titubant, sous le regard amusé de balayeurs matinaux, le chemin qui les mènera chez eux ou dans un prochain bar.
Parfois, pour peu que l'on ait voyagé très à l'Ouest, le décalage horaire permet dès potronminet (j'adore ce mot) de profiter d'un spectacle cousin sans pour autant ressentir cette impression de malaise liée au manque de sommeil.
Je me suis toujours demandé pourquoi la tradition veut que l'on exécute toujours les condamnés à mort au petit matin. C'est sans doute pour que le bourreau soit rentré avant le réveil de sa petite famille. Il essuie ses bottes sur le paillasson, ouvre la porte puis enlève sa cagoule, la range dans la commode de l'entrée en faisant attention de ne pas faire de bruit. Un peu plus tard, il réveille ses jeunes enfants d'un bisou sur le front, les observe avec tendresse pendant qu'ils engloutissent leurs chocapics puis il les emmène à l'école en les tenant par la main. Planifier ce genre de chose à l'heure du goûter nécessiterait de la part du boureau davantage d'organisation : "Bon les petits, vous finissez votre goûter et vous jouez sagement dans le jardin, papa a un truc à faire au bureau, papa revient."
Jacques Dutronc - Il est cinq heures, Paris s'éveille.